Accueil > Stratégie Social Media > ✨ Convaincre une marque d’être présente sur les réseaux sociaux

✨ Convaincre une marque d’être présente sur les réseaux sociaux

Notes de l’épisode 17 du pOD : pour ce dix-septième épisode, nous échangeons ensemble sur la question de l’importance, pour une marque, d’être présente sur les réseaux sociaux et sur le web. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode (pour rappel, ce sont des notes 😉), ainsi que différents liens et ressources utiles pour approfondir votre réflexion.

Vignette de l'épisode 17 du pOD, le podcast qui décortique les problématiques des médias sociaux avec une dose de stratégie, proposé par l’agence Ouest Digital


Ecouter l’épisode

Avant-propos

Pourquoi est-ce que l’on a choisi d’aborder ce sujet ? Contrairement à ce que l’on peut penser, beaucoup d’organisations ne prennent pas encore la mesure des enjeux d’être présentes sur internet. Quel que soit le secteur d’activité, la crise du Covid-19 a rappelé l’importance pour une marque de développer une présence durable sur le web.  

Alors, si vous êtes déjà convaincus de ces aspects, mais que vous travaillez avec des personnes qui, elles, ne le sont pas, nous vous donnons les clés pour les convaincre 😉 

Les intervenants sur cet épisode de podcast sont donc :

  • Gwen, chef de projet social media Ouest Digital
  • Bryan, co-fondateur Ouest Digital

Axe 1 – Être présent sur internet : les fondamentaux

« Pour commencer, il est important de dissocier la présence sociale, de la présence web. Ce n’est pas la même chose. » – Bryan

La présence sociale, c’est la présence d’une marque ou d’une personne sur les réseaux sociaux.

La présence web ou sur internet, c’est la présence d’une marque ou d’une personne sur internet de façon globale : site internet, réseaux sociaux, newsletter… C’est-à-dire tous ses supports numériques de communication.

« Je pense que c’est un peu bizarre de parler de ça en 2021. Pour beaucoup de personnes, c’est évident qu’une marque soit présente sur internet aujourd’hui. Mais ce n’est pas évident pour toutes les organisations. » – Bryan

Les différentes utilités pour une marque, d’être présente sur internet :

1️⃣ Être présent là où est sa cible : la traditionnelle étude de We Are Social & Hootsuite montre que « les internautes français passent en moyenne 5h37 par jour à surfer sur la toile, contre 3h27 à regarder la télévision. ». Si quelques années en arrière il fallait être présent à la télévision pour capter sa cible, aujourd’hui, il faut être sur internet.

2️⃣ Toucher directement ses clients potentiels (pour vendre) : On ne va pas se mentir, c’est le nerf de la guerre. Pour vivre, une marque doit vendre. C’est valable en BtoC ou en BtoB :

Pour aller plus loin sur le sujet de l’art de vendre sur les réseaux sociaux, nous vous recommandons d’écouter : « L’art de vendre sur les réseaux sociaux : le Social Selling, avec Isabelle Cougnaud« 

3️⃣ Accroître sa visibilité : en étant visible sur internet :

  1. on se fait connaître
  2. on reste dans l’esprit de ses cibles, et donc, on développe sa notoriété. 

C’est humain, on achète ce que l’on connaît ou ce dont il a déjà entendu parler. Une marque connue va créer de la confiance en rassurant l’acheteur (ex : une série TV, un escape game). 

Mais attention : on ne crée pas de la confiance avec 2 publications sur les réseaux sociaux, tout comme on ne devient pas ami avec quelqu’un parce qu’on l’a rencontré 2 fois dans un bar.

« Retenez que l’on achète que ce que l’on connaît. » – Bryan

Ce n’est pas la visibilité qui fait vendre, mais la visibilité accélère les ventes.

4️⃣ Améliorer sa réputation et maîtriser son image : on oublie souvent ce point, mais il peut s’avérer très important si vous avez des concurrents qui lancent des campagnes de dénigrement. Une entreprise va avoir toutes les clés en main pour démontrer son savoir-faire et rassurer ses prospects. Comment ? En partageant ses avis clients, en occupant plus de place sur Google, en démontrant son expertise via les réseaux sociaux. 

« Beaucoup se demandent encore s’il est important d’avoir un site internet et une présence sur les réseaux sociaux. » – Gwen 

Évidemment, si vous pouvez avoir les deux, c’est mieux ! Pensez à votre image de marque de façon globale.

Avoir un site internet pour travailler des contenus longs et des réseaux sociaux pour partager des contenus courts (extraits des contenus longs) : c’est le jeu de la complémentarité 😉 

Nous savons bien que le souci que beaucoup rencontrent, c’est le budget. En fonction de sa structure, on ne peut pas forcément se permettre d’avoir un site internet, une newsletter et une présence sociale.

Si vous devez prioriser, tout dépend de votre situation :

1- Si vous êtes une jeune structure, que vous avez peu de moyens, que l’on veut tester un concept : nous vous conseillons de commencer avec les réseaux sociaux. Pourquoi ? Parce que c’est gratuit de s’inscrire sur les réseaux sociaux, tout simplement.

« À condition de ne jamais oublier que l’on est que locataire d’une plateforme. Nous ne sommes pas chez nous sur les réseaux sociaux. » – Bryan

Pour aller plus loin sur ce point, nous vous recommandons d’écouter la chronique du pOD n°1 : « Trump & Twitter« 

2- Si vous avez une vision de long terme, parce que votre organisation existe depuis longtemps et est sur un marché bien établi, nous vous conseillons de commencer par un site internet. Pour devenir propriétaire de vos contenus et avoir une bonne vitrine. Par ailleurs, avoir un bon site internet, avec du contenu de qualité, sera une très bonne base pour vous lancer sur les réseaux sociaux par la suite (notamment en recyclant vos contenus pour les réseaux sociaux).

Pour aller plus loin sur le sujet de l’art de vendre sur les réseaux sociaux, nous vous recommandons d’écouter : « Rentabiliser ses contenus en les recyclant sur les réseaux sociaux« 

De plus, on ne va pas s’adresser aux mêmes personnes sur un site internet et sur les réseaux sociaux : elles ne sont pas au même stade de maturité d’achat. Les réseaux sociaux vont servir à :  

  • Aller chercher de nouveaux clients : Les réseaux sociaux permettent assez simplement de toucher des personnes qui ne connaissent pas du tout votre marque, pour leur faire découvrir votre concept / votre produit ;
  • Fédérer une communauté : Les réseaux sociaux vous permettent de créer un lien avec vos clients en étant présent dans leur quotidien pour les fidéliser. Les clients fidèles peuvent devenir des ambassadeurs pour votre marque (en parlant de votre marque autour d’eux ou en partageant du contenu sur les réseaux sociaux pour votre marque). Cette communauté peut aussi être très utile en matière de recherche et développement pour votre marque. Soyez à l’écoute de vos consommateurs 😉 

Axe 2 – Être présent sur internet : les étapes clés pour se lancer

« On en parle à chaque épisode, mais la base, c’est d’avoir une stratégie claire et des objectifs concrets. » – Bryan

Comme toujours le point de départ c’est d’avoir une stratégie claire et identifiée. Vous devez donc : 

  • Définir des objectifs : pour savoir dans quelle direction aller ; 
  • Connaître vos cibles : pour savoir où aller (site internet, réseaux sociaux, lesquels…)
  • Identifier un budget : pour vous aider à prioriser et à faire des choix ;
  • Avoir une vision de long terme : pour avoir un cap à suivre, et une feuille de route sur plusieurs années.

Le budget, c’est la clé : il détermine ce que l’on est en mesure de faire et de définir des priorités. Il aligne le projet sur vos ambitions. 

« Le fait de se poser les bonnes questions avant de se lancer permet d’avoir une vision sur le long terme, de définir des priorités et des indicateurs à suivre. » – Bryan

Comme pour tout plan d’action, vous devez le suivre et l’analyser.

Si vous ne le faites pas, vous ne pourrez pas savoir si vos actions fonctionnent, s’il y a des choses à corriger/améliorer.

Pour aller plus loin sur le sujet des indicateurs de performance, nous vous recommandons d’écouter : « Choisir et analyser ses indicateurs de performance sur les réseaux sociaux, avec Benjamin Laguës« 

Axe 3 – Conseils et astuces pour bien travailler sa présence sur internet

« Si vous attendez que tout soit parfait, vous ne le ferez jamais. » – Bryan

Cette philosophie s’inspire directement de celle de Reid Hoffman, co-fondateur de Linkedin, qui disait “Si vous n’avez pas honte de votre produit, c’est que vous l’avez sorti trop tard”.

Beaucoup de personnes aiment aussi dire « mieux vaut fait que parfait ». Bref, vous avez compris la logique 😉

Voici nos conseils pour bien vous lancer sur internet :

1️⃣ Observer : Commencez par faire un benchmark pour établir votre stratégie. Observez aussi le fonctionnement des plateformes ; 

2️⃣ Tester : N’attendez pas trop longtemps pour vous lancer, même si tout n’est pas parfait, vous vous perfectionnez après ; 

3️⃣ Apprendre : Si vous faites des erreurs, comprenez d’où elles viennent, rectifiez-les puis évitez de les reproduire ;

« Faire une erreur une fois, ce n’est pas une erreur, c’est être audacieux. Faire une vraie erreur, c’est de la faire deux fois » – Bryan 

4️⃣ Documenter : Surtout n’oubliez pas de documenter ce que vous faites, cela vous permettra de vous souvenir de ce que vous avez fait de bien et de moins bien ;

5️⃣ Améliorer : perfectionnez-vous en apprenant de vos erreurs.

6️⃣ Accélérer

« C’est satisfaisant de regarder l’évolution d’un projet sur le long terme. » – Gwen 

À l’inverse, voici les erreurs à ne pas commettre

❌penser qu’une présence sur le web ou une présence sur les réseaux sociaux suffit à vendre et à se développer. Ce n’est qu’un moyen parmi d’autres pour vendre, un élément de réassurance. On aura toujours besoin d’humains pour vendre.

aller sur le web avec un seul objectif en tête

  • Penser qu’on peut aller sur internet sans avoir besoin de notoriété, c’est une erreur et c’est une vision de court terme ;
  • l’inverse est aussi vrai : aller sur les réseaux sociaux juste pour la notoriété, sans objectif de conversions derrière, c’est aussi une erreur. 

La meilleure approche à avoir, c’est celle qui combine notoriété et conversion. L’un joue sur les performances de l’autre, c’est un cercle vertueux : la notoriété améliore les conversions, les conversions améliorent la notoriété. D’ailleurs, le jour où vous ne pouvez plus faire de campagnes publicitaires sur Google ou les réseaux sociaux, c’est la notoriété qui permet de continuer à vendre. 

Pour conclure ce sujet

Les clés du succès pour développer votre marque grâce à votre présence sur internet : 

  • Penser global : Travaillez la complémentarité entre un bon site internet et une présence sur les réseaux sociaux ;
  • Penser collectif : Combinez la notoriété et la conversion ;
  • Penser investissement : réfléchissez sur le long terme et tentez autant que possible d’être propriétaire de vos supports (site internet et newsletter).

Enfin, voici un mémo fort utile pour convaincre une marque d’être présente sur les réseaux sociaux 😉

4 arguments pour convaincre une marque de se lancer sur les réseaux sociaux

Cette infographie vous plait ? Vous pouvez la partager sur votre site à l’aide de l’embed code au format html ci-dessous (celui-ci inclus naturellement la source en légende) :

<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2021/05/4-arguments-convaincre-marque-reseaux-sociaux.png" alt="Infographie - 4 arguments pour convaincre une marque de se lancer sur les réseaux sociaux - © Agence Ouest Digital" />
Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/convaincre-marque-reseaux-sociaux-974915">Keep it Simple - Convaincre une marque d'être présente sur les réseaux sociaux (Le pOD, épisode #17)</a>

S’abonner au podcast « Le pOD »

A chaque sortie d’un épisode, nous ajouterons dans la rubrique Podcast de Keep it Simple un article intégrant le lecteur pour écouter le podcast, ainsi que les notes et les ressources citées dans l’épisode.

Vous pouvez aussi vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour ne rater aucun épisode :

Si vous souhaitez nous suggérer des idées de sujets à traiter ou encore si vous êtes intéressés pour être notre future invité(e), n’hésitez pas à commenter cet article ou à nous contacter : podcast@ouest.digital.

 

Transcription de l’épisode

[Gwen] Bonjour et bienvenue sur LePod, le podcast qui décortique les problématiques des médias sociaux avec une dose de stratégie proposée par l’agence Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous échangeons ensemble sur les métiers liés à la communication digitale, savoir-faire, conseils, bonnes ou même mauvaises pratiques du métier, on se dit tout, et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour être le plus efficace au quotidien. Dans l’épisode d’aujourd’hui, je suis accompagnée de Bryan, et nous allons vous parler de l’importance d’être présent sur Internet de façon globale aujourd’hui.

Pourquoi est-ce que c’est important, et comment s’y prendre pour se lancer ? Un dernier mot, si ce podcast vous plaît, pensez à vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour être sûr de ne rater aucun épisode. Allez, je vous laisse, c’est parti !

Bonjour et bienvenue dans ce 17ème épisode du Pod. Aujourd’hui, nous allons parler de l’importance d’avoir une présence sur le web, de façon générale, pour une marque. Pour aborder ce sujet, je suis avec Bryan.

Bonjour Bryan.

[Bryan] Bonjour Gwen.

[Gwen] Tu vas bien ?

[Bryan] Très bien, très bien, je me porte bien. Il commence à faire beau et chaud, donc c’est très agréable.

[Gwen] C’est vrai. Alors, contrairement à ce que l’on pourrait penser, beaucoup d’organisations ne prennent pas encore ou toujours la mesure des enjeux d’être présents sur Internet, quel que soit le secteur d’activité d’ailleurs, que ce soit en B2B ou en B2C. La crise que nous vivons actuellement depuis un an a rappelé l’importance pour une marque de développer sa présence durable sur le web et les réseaux sociaux.

C’est pour ça que nous avons choisi ce sujet aussi, pour toutes les personnes qui sont déjà convaincues de ces aspects, mais qui travaillent avec des personnes qui, elles, ne le sont pas. Beaucoup pensent encore qu’avoir un site web est important et suffisant, et donc que les réseaux sociaux ne servent à rien, ou l’inverse est également aussi vrai. Alors, est-ce que c’est vraiment important ?

Pourquoi ? Et par où commencer quand on veut se lancer ? C’est ce qu’on va voir aujourd’hui.

Comme d’habitude, on vous explique tout, en toute simplicité, avec les conseils et les astuces de Bryan. C’est parti ?

[Bryan] C’est parti.

[Gwen] Alors, est-ce que tu pourrais nous en dire un petit peu plus sur la différence qu’il faut faire quand je parle d’une présence web et d’une présence sociale, déjà ?

[Bryan] Parce qu’on ne parle pas de la même chose. Quand on parle de présence sociale, ce qu’on appelle sociale, c’est la présence sur les réseaux sociaux. Ça paraît évident, mais c’est important de le dire.

Et quand on parle de présence web, on va plutôt parler de présence même sur Internet. C’est la présence la plus large possible, tous supports numériques confondus, y compris les réseaux sociaux. Donc, quand on va parler de présence web, on va parler des réseaux sociaux, du site Internet, du blog, de la newsletter, etc.

Tous les supports numériques de la marque.

[Gwen] Alors, est-ce que tu pourrais nous dire quelle est l’utilité aujourd’hui pour une entreprise d’être présent sur le web ?

[Bryan] Alors déjà, ce qu’il faut dire, c’est que c’est quand même un peu bizarre de parler de ça en 2021, parce que je pense que dans la tête de beaucoup de personnes, c’est évident d’être présent sur le web. En tout cas, chez nos auditeurs, je pense que c’est évident pour tout le monde. Pour autant, je me suis rendu compte d’une chose, c’est que déjà par rapport à ce qui s’est passé l’année dernière avec le Covid, même quand on échange avec des petites entreprises ou même avec nos proches, que ce soit des proches professionnels ou personnels, en fait, il y a encore beaucoup de personnes qui ne comprennent pas forcément l’intérêt du web en général et même des réseaux sociaux.

Donc, on est régulièrement amené à devoir expliquer finalement le sens de nos actions, ce qui paraît quand même un peu aberrant en 2021, alors que la transition numérique est une réalité dans beaucoup de structures. Alors, il y a plusieurs utilités. Je dirais que j’en ai recensé sept principales, on peut en ajouter une huitième en fonction de ses enjeux, peut-être qu’on ne va pas toutes les détailler, mais en tout cas, je dirais que la première, la plus évidente, mais qui est importante quand même de préciser, c’est le fait d’être présent sur Internet, c’est d’être là où sont les cibles.

C’est évident, mais c’est important de comprendre pourquoi. Dans les années 80, on disait, vous êtes une marque, vous voulez être visible auprès de vos cibles, du grand public, de vos prospects potentiels, il faut être sur la télé ou sur la radio, parce que c’était là où était l’audience, c’était là où était le français dans son comportement de tous les jours. Aujourd’hui, il y a un renversement total de cette logique.

Il y a un chiffre qui est assez intéressant, qui est ressorti en 2021 sur une étude assez traditionnelle, assez classique, qui sort tous les ans, que je vous encourage de suivre, qui est l’étude We Are Social et Hautes Suites, qui nous dit qu’aujourd’hui, les internautes français passent en moyenne 5h37 par jour sur Internet. C’est quand même énorme. C’est une moyenne, mais quand même, contre 3h27 pour la télévision.

Ça veut donc dire qu’aujourd’hui, si on veut parler au français, et d’ailleurs ça vaut pour la France, mais ça vaut pour n’importe quel pays aujourd’hui, c’est une tendance qu’on voit un peu partout, l’audience est principalement présente sur Internet. Déjà, je pense que c’est ça le point le plus important. Mon audience est là, donc il faut que je sois présent sur Internet, sur les réseaux sociaux, que je sois là au bon endroit.

Tout ça, c’est bien beau, mais c’est plus difficile parce que toutes les marques pensent comme ça. Il y a une concurrence énorme. L’enjeu, ça va être de pouvoir se diversifier.

La première grosse utilité, c’est ça. La deuxième qui en découle, c’est de toucher directement ses clients potentiels et de pouvoir leur vendre des choses. Je le mets en deuxième parce que pour moi, c’est le nerf de la guerre.

Oui, il faut être visible, mais ça permet quand même de pouvoir vendre potentiellement des choses. Ça, ça vaut qu’on soit en B2C ou en B2B. En B2C, quand on va parler plutôt consommateur, et en B2B, quand on va parler plutôt à des business, à des entreprises, le comportement est le même.

Le fait d’être présent sur Internet et notamment sur les réseaux sociaux va permettre de mieux vendre ces produits. En B2C, il y a une équipe de YouGov qui est assez récente qui nous dit qu’il y a à peu près un tiers des Français, 31% pour être précis, qui ont déjà acheté un produit via un réseau social. Donc, ça montre aussi quand même l’importance de ces plateformes-là.

Et en B2B, là aussi, on a une étude assez récente qui a été faite par nos confrères d’Intuiti avec La Poste Solution qui nous dit 34% des décideurs, donc on est à peu près dans la même proportion, 34% des décideurs B2B ont déjà acheté à la suite d’un contenu publié sur les réseaux sociaux. Donc, qu’on soit en B2B ou en B2C, il y a à peu près un tiers de la présence qui peut générer des ventes et du chiffre d’affaires. D’ailleurs, on en parlait avec Isabelle dans un précédent podcast sur l’art de vendre sur les réseaux sociaux.

Donc, la deuxième utilité, c’est ça. C’est vraiment toucher ses cibles directement et potentiellement de vendre. Et la troisième, qui est je pense celle qu’on a en plus de briefs qu’on reçoit, c’est d’accroître sa visibilité, notamment par le fait que c’est là où sont les Français.

À quoi ça sert d’accroître sa visibilité ? Ça permet de se faire connaître, déjà d’une part, et après de rester dans l’esprit des gens, dans leur quotidien. Donc, de faire en sorte que le jour où ils vont avoir besoin de vous, ils se tournent naturellement vers vous.

Alors ça, c’est bien beau, c’est la théorie. Je vais prendre un petit exemple pour qu’on comprenne bien l’intérêt d’être visible et l’intérêt d’être connu. Ce qu’il faut avoir à l’esprit, c’est qu’une marque qui est connue, elle rassure.

Et on n’achète que ce que l’on connaît. C’est psychologique, c’est comme ça. Je vais vous prendre deux exemples pour bien comprendre ça.

Imaginons, peut-être que c’est le cas, vous êtes sur votre canapé, tranquillement, en train de nous écouter, et vous vous dites « Ce n’est pas hyper intéressant ce qu’il raconte, je vais mettre Netflix. » J’allume Netflix et je vais me chercher une petite série à lancer. Qu’est-ce qui va se passer ?

Vous allez regarder les différentes séries qui viennent de sortir et quasiment spontanément, vous allez vous tourner vers les séries dont vous avez déjà entendu parler. Vous ne savez pas vraiment comment. Peut-être que vous avez vu une affiche dans la rue, peut-être que c’est un de vos amis qui en a parlé, peut-être que c’est un post sur les réseaux sociaux, mais vous allez être attirés naturellement par une série dont vous avez déjà entendu parler.

Donc ça, ça vaut pour les séries, mais ça vaut aussi pour d’autres secteurs. Deuxième exemple. Imaginons cette fois que vous allez dîner chez vos amis et puis vous parlez un petit peu des dernières choses que vous avez faites dans les derniers mois.

Alors là, c’est un peu particulier, parce que sur le loisir en ce moment, on en fait un peu moins, mais imaginons qu’on est sur l’avant-crise et vos amis vous disent « Oh, on a testé un super truc ! On a fait récemment un Escape Game dans tel Escape Game » avec le nom de la marque en question. Si vous connaissez le nom de l’Escape Game, si vous avez déjà entendu parler de cet Escape Game, qu’est-ce qui va se passer ?

Ça va accélérer votre désir pour potentiellement aller le tester. Parce qu’en fait, vous en avez déjà entendu parler, vos amis vous en parlent à nouveau, et donc ça va accélérer le souhait, ça va avoir un effet multiplicateur, le fait d’être visible. Donc ce n’est pas la visibilité qui nous fait vendre, mais c’est la visibilité qui va nous permettre de rassurer et potentiellement de passer à l’acte d’achat.

Et ça, je dirais que c’est la troisième grosse utilité, c’est vraiment d’accroître sa visibilité sur n’importe quel support, que ce soit sur les réseaux sociaux, sur Internet, dans les moteurs de recherche, etc. Donc voilà, c’est les trois principales. Les autres, on verra si on a le temps de les aborder, mais en tout cas, je dirais qu’on est vraiment là-dessus.

[Gwen] Ça marche. Alors, du coup, je pense qu’il y a encore beaucoup de structures qui se posent la question de « est-ce qu’il faut impérativement être présent de façon globale sur Internet ?

[Bryan] » Est-ce qu’il faut avoir et un site web et une présence sur les réseaux sociaux ? Alors, c’est sûr que c’est mieux. C’est mieux d’avoir et un site web et une présence sociale, parce que ça apporte de la complémentarité, alors à condition que ça reste cohérent.

C’est-à-dire que ce qu’on trouve sur le site web, on est les mêmes choses sur les réseaux sociaux, enfin, du moins, ce qu’on va mettre en avant. Il faut vraiment penser son image de marque de façon globale, et ça, c’est un point notamment qu’on a abordé avec Isabelle dans l’épisode 12. Maintenant, le problème que ça pose, c’est que ça pose un problème budgétaire et puis une question de moyens.

Avoir et un site web et une présence sociale, parfois, quand on se lance, ce n’est pas toujours simple. Je dirais que si on doit faire des priorités, ça dépend de notre type de business. Après, ce que je vais dire, ça ne m’engage que moi, mais si on me posait la question, si on me disait est-ce qu’il faut que je privilégie un site web ou bien les réseaux sociaux, je dirais que ça dépend de notre profil de structure.

Si, par exemple, on a une structure jeune, récente, qu’on a peu de moyens, qu’on souhaite tester son concept, et on ne sait pas forcément si ça va prendre, je dirais qu’on peut commencer par les réseaux sociaux. Parce qu’en fait, il n’y a pas de nom de domaine à acheter, l’inscription sur les réseaux sociaux est gratuite, et avec un petit peu de malice, on peut arriver à être présent sur les réseaux sociaux de façon assez basique, et ça permet de tester les choses. Donc, quand on a peu de moyens, qu’on se lance, qu’on veut tester son concept, je pense qu’on peut se passer d’un site web du moins en démarrage.

Et c’est ce que font d’ailleurs beaucoup de marques très connues aujourd’hui, qui sont aujourd’hui des marques qu’on va considérer comme pure players, c’est-à-dire qu’elles ont d’abord émergé via les réseaux sociaux, et maintenant elles existent plutôt dans la sphère physique. On peut parler de la marque Respire, sur les déodorants, etc. Donc, si on n’a pas trop de moyens, ça peut être l’occasion de tester sa présence, en gardant une chose à l’esprit, c’est que quand on est présent sur les réseaux sociaux, on n’est que locataire, on n’est pas chez nous.

D’ailleurs, Benjamin en parlait dans la première chronique du POD qu’on a sortie mi-mars, que je vous encourage à suivre. Quand on est sur les réseaux sociaux, on n’est pas chez nous, donc on doit respecter les règles des réseaux sociaux elles-mêmes. Mais voilà, ça permet quand même déjà de se lancer.

A l’inverse, si on est une entreprise déjà assez bien établie, avec un marché assez établi, assez connu, qu’on a une vision de long terme, j’aurais plutôt tendance à recommander d’abord d’avoir un site web, un bon site web qui représente bien la structure et son organisation, pour après éventuellement accélérer sur les réseaux sociaux. Donc voilà, ça permet de se dire en fonction de ma position actuelle, qu’est-ce qu’il faut que je privilégie si je dois faire un choix. D’ailleurs, la question du choix de « je vais d’abord avoir un site web et après je vais accélérer sur les réseaux sociaux », c’est quelque chose qu’on recommande à beaucoup de prospects qu’on rencontre, beaucoup de clients aussi, où on va leur dire « si votre entreprise a déjà 20-30 ans, que votre marché est établi, que vous avez un historique, on vous conseille d’abord d’avoir un bon site web, une bonne vitrine, en plus vous êtes chez vous du coup, avec un site web, on n’est plus locataire, on est propriétaire, donc faites d’abord ça et après on peut accélérer sur la partie réseaux sociaux ». Il y en a beaucoup de clients qui ont passé ces étapes-là de cette manière-là.

Mais bien sûr, évidemment, l’idéal c’est d’avoir les deux, mais si on n’a pas trop de moyens et qu’on doit prioriser, c’est ce que je recommanderais.

[Gwen] Ça marche. Je voudrais juste revenir, tu parlais de complémentarité justement, entre un site web et la présence sur les réseaux sociaux. Comment est-ce qu’on pourrait approfondir ce point-là, justement, cette question de la complémentarité ?

Parce que je pense que c’est ça vraiment qui m’avait fait penser à ce sujet. J’ai une amie qui bosse dans une entreprise, ils ont un site internet, ils vendent leurs produits sur leur site internet et du coup, son patron a un peu de mal à voir l’utilité des réseaux sociaux à côté. Et justement, je pense que c’est vraiment cette question de la complémentarité que son patron devrait comprendre.

[Bryan] En fait, je dirais que quand on a un site web et qu’on vend via son site web, qui achète sur un site web ? C’est d’abord nos anciens clients, parce qu’ils connaissent l’adresse du site. Et c’est aussi les clients qui ont déjà conscience de leurs problèmes, donc qui ont fait des recherches dans les moteurs de recherche et qui vont arriver potentiellement sur le site de la marque en question pour trouver une solution à leurs problèmes.

Donc on va plutôt parler à des personnes qui ont un besoin tout de suite affirmé de consommer, que ce soit des nouveaux clients ou des anciens. Avec les réseaux sociaux, on va aller plus loin, c’est-à-dire qu’on va pouvoir faire découvrir un concept, on va pouvoir proposer du contenu à des personnes pour leur faire prendre conscience qu’elles ont peut-être un problème et que derrière, il y a des solutions qui existent. Il y a d’abord la question de la découverte, déjà d’une part, d’un concept.

On va non pas aller parler à des personnes qui le connaissent déjà ou qui connaissent déjà le problème qu’ils ont, mais plutôt d’essayer de leur faire découvrir quelque chose de nouveau. Donc on est vraiment sur la découverte. Et derrière, les réseaux sociaux vont permettre aussi.

Une deuxième chose, c’est que pour un grand nombre de nos clients d’ailleurs, ça va permettre de fédérer une communauté de clients autour de son produit. Et donc, dans le cas de ton ami, on peut faire à la fois découvrir le concept, mais aussi, derrière, créer une communauté des clients, en tout cas ceux qui apprécient la marque, pour ce qu’elle propose et ce qu’elle vend, pour vraiment essayer de garder un lien durable avec ces personnes-là. De faire en sorte que régulièrement, elles pensent à la marque, elles apprennent des choses, elles se divertissent.

Parce que qu’est-ce qui va se passer en gardant un lien durable, le jour où elles auront besoin à nouveau peut-être de consommer le produit qui est vendu par ton ami, ce sera presque un réflexe de se tourner vers eux. Donc, c’est pour ça que je pense qu’il y a une complémentarité. On ne va pas s’adresser aux mêmes personnes avec un site web ou sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux, on est plutôt sur de la découverte ou de la fidélisation. Et ça, c’est quand même un point qui est hyper important, parce que ça va nous permettre vraiment d’avoir une stratégie digitale très complète. On va pouvoir s’adresser aux internautes en fonction du chemin sur lequel ils sont dans leur réflexion.

[Gwen] Ça marche. Alors, du coup, pour une entreprise qui a compris l’importance du sujet et qui souhaite se lancer, est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu par où commencer le process à suivre ?

[Bryan] Alors, déjà, c’est comme toujours, on en parle régulièrement à chaque épisode. D’abord, il nous faut une stratégie qui est claire. Là aussi, c’est évident, mais on rencontre encore tellement de marques qui n’ont même pas de stratégie claire, qui n’ont même pas d’objectif.

Ils ne savent même pas pourquoi elles veulent faire ça, en fait. Juste de l’écrire. Donc, d’avoir une stratégie claire et dedans, on va préciser pourquoi on veut être présent sur Internet et quels sont les objectifs que l’on cherche.

Est-ce que notre objectif, c’est d’accroître notre visibilité ? Est-ce que notre objectif, c’est de fédérer une communauté de nos clients ? Est-ce que notre objectif, c’est de démontrer notre savoir-faire aussi, pour être crédible ?

Essayer vraiment de comprendre pourquoi on va sur Internet et sur les réseaux sociaux. Donc, d’abord, la partie objectif. Et puis, ensuite, définir aussi les cibles auxquelles on s’adresse.

Les cibles, c’est pas… Le grand public, c’est pas une cible. Une cible, c’est vraiment quelqu’un qu’on est capable à peu près de décrire, ce qu’on appelle des personnes en marketing, de décrire en fonction de son âge, de ses comportements, de son environnement familial, de ses centres d’intérêt, etc.

Donc, vraiment essayer vraiment de creuser ça. Et aussi de définir un budget. Quel budget on peut allouer à notre présence Web et sociale.

Et ça, je dirais que c’est clé. Parce qu’aujourd’hui, on a beaucoup de marques encore qui veulent y aller, mais n’ont pas forcément réfléchi au budget qu’ils étaient prêts à consacrer à ça. On n’est pas obligé tout de suite de partir sur des budgets importants, mais le budget, ça va nous permettre de déterminer aussi ce qu’on sera en mesure de faire.

Et donc, ça nous permettra de fixer des priorités. En fonction de son budget, on pourra se dire est-ce que je suis en mesure d’avoir et un site Web et une présence sur les réseaux sociaux. On pourra définir est-ce que je fais tout moi-même ou est-ce que je sous-traite.

Et donc ça, c’est important de se dire quelle proportion de mon chiffre d’affaires, par exemple, je suis prêt à allouer pour investir une présence sur les réseaux sociaux. Je dirais que commencer par ça déjà, c’est bien, c’est évident, mais c’est important de le spécifier. Et une fois qu’on a ça, je dirais que en fonction des cibles et de ses objectifs, et puis de son budget, ça va nous permettre de déresser des priorités.

Est-ce qu’on commence d’abord par le site ? Est-ce qu’on commence d’abord par les réseaux sociaux ? Et se faire une feuille de route.

Si je commence par ça, où est-ce que j’en serai dans 6 mois ? Et où est-ce que j’en serai dans 12 mois ? Et quelle est ma vision aussi sur 3-4 ans ?

Le quatrième point, c’est d’essayer de se faire une feuille de route sur plusieurs mois, voire plusieurs années. Bien sûr, cette feuille de route, elle peut évoluer. On peut très bien se dire, voilà, dans 12 mois, je pense que aujourd’hui, je vais juste avoir un site web, mais dans 12 mois, je vais aller sur les réseaux sociaux.

Peut-être que ça sera plus rapide, parce que la société se portera mieux, mais en tout cas, c’est d’essayer d’avoir une vision comme ça de long terme. Ça permettra vraiment d’avoir un cap à suivre. Et puis, enfin, de définir aussi des indicateurs de mesure qui vont nous permettre de savoir où est-ce que j’en suis par rapport à mon objectif ?

Comment je me porte par rapport à ce que j’ai défini ? Tout ça, ça parait assez théorique, mais c’est vraiment la base pour se lancer. Et c’est déjà des choses dont on a beaucoup parlé dans d’autres épisodes.

On en vient toujours à ça, mais en fait, on ne peut pas commencer et débuter si on ne commence pas par ces fondations-là.

[Gwen] Je pense en plus que la question de mesurer l’efficacité de ces actions, c’est d’autant plus important pour convaincre une personne qui elle-même n’est pas encore convaincue, parce que justement, on va pouvoir lui montrer avec des chiffres que ça évolue dans le bon sens.

[Bryan] Ça permet effectivement de justifier nos actions et même de formuler des recommandations pour améliorer les indicateurs. Mais surtout, le fait qu’une personne reçoive régulièrement des indicateurs mensuels via un reporting, ça permet aussi de se dire si finalement mes objectifs sont les bons. Nous, ça nous arrive très souvent d’envoyer des reportings à des clients avec des indicateurs qui sont cohérents avec leurs objectifs.

Par exemple, si un de nos clients, son objectif, c’est d’accroître sa visibilité, logiquement, les indicateurs qu’on va suivre, c’est l’évolution de l’audience, le nombre d’abonnés par exemple, l’évolution du nombre de personnes touchées par mois, parce que ça permet de mesurer la surface d’impression des messages et éventuellement le profil de l’audience, l’âge moyen, le sexe, etc. Imaginons que vous receviez ça tous les mois et que vous vous dites, non, mais moi, c’est pas ça que je veux savoir. Eh bien, c’est que peut-être que vos objectifs ne sont pas les bons.

Au démarrage, vous aviez imaginé quelque chose, mais ce n’est pas forcément la bonne approche. Et donc, c’est pour ça que c’est bien de définir des indicateurs, d’envoyer régulièrement en téléporting avec l’évolution de ces indicateurs, parce que n’oubliez pas qu’un bon indicateur réside dans sa comparaison. Si on ne compare pas, on ne peut pas savoir si c’est mieux ou pas.

Et le fait de pouvoir régulièrement voir comment évoluent les indicateurs, ça nous permet de nous dire, est-ce que finalement ces indicateurs-là sont bien raccords avec… Enfin, est-ce que finalement les objectifs que j’ai définis, et donc les indicateurs que je suis, sont bien raccords avec ce que je cherche à faire sur les réseaux sociaux. Et parfois, on va se dire, non, en fait, ce n’est pas de la visibilité que je veux.

C’est plutôt du trafic. Et dans ce cas-là, on va changer un petit peu la façon de travailler, et on va changer les indicateurs à suivre.

[Gwen] Ça marche. Alors, est-ce que tu aurais des conseils ou des astuces toutes simples à nous partager pour pouvoir se lancer ?

[Bryan] Alors, le premier conseil très simple, c’est, n’attendez pas que tout soit parfait pour vous lancer. Sinon, vous le ne ferez jamais. Je vois que tu souris, peut-être que tu vois à quoi je fais référence, mais il y a une citation que j’aime bien, qui vient de Ray Doffman, qui est le co-fondateur de LinkedIn.

Et je la trouve vraiment bien, parce qu’elle illustre assez bien ce conseil-là. Lui, il dit, si vous n’avez pas honte de votre produit, c’est que vous l’avez sorti trop tard. Et c’est une philosophie qu’on a beaucoup à l’agence, et je dirais que ça s’adapte assez bien au sujet du jour, c’est que si vous attendez que votre site web soit parfait, ou votre site de vente soit parfait, ou que vos messages adressés à vos cibles soient parfaits, etc., vous ne vous lancerez jamais. Donc, essayez plutôt de vous dire, j’ai suffisamment d’éléments pour me lancer, j’ai plus ou moins des premiers objectifs, j’ai défini un premier budget, j’ai une première idée de mes cibles, je me lance, et après je vais apprendre, et je vais faire évoluer ma pratique. Il vaut mieux penser comme ça, en V1, V2, V3, parce que sinon, on ne fait jamais rien.

[Gwen] En plus, c’est valorisant, puisqu’à la fin, on peut voir l’évolution.

[Bryan] Oui, c’est ça. Et oui, quand on regarde le premier jet, comme on dit, on se dit, oui, on a bien évolué. Donc, c’est le premier conseil, il ne faut pas attendre que tout soit parfait.

Une fois qu’on a défini les étapes dont on a parlé avant, on se lance, et on voit. Et on apprend de nos erreurs, et on apprend aussi de nos réussites. Et donc, du coup, le deuxième conseil, c’est pour se lancer, vous vous lancez, vous testez des choses, vous apprenez, vous documentez, vous améliorez, vous accélérez.

Une fois qu’on est parti, quand on teste des choses, on apprend de nos tests, on apprend de nos erreurs, on apprend de nos réussites, on documente ça aussi. C’est important de se dire, ça, ça a marché, ça, ça a moins bien marché, pour éviter de refaire l’erreur une deuxième fois. Moi, je considère que faire une erreur une fois, ce n’est pas une erreur.

C’est être audacieux. Par contre, faire une erreur, c’est de faire l’erreur deux fois. Ça, c’est une vraie erreur.

Donc, on va documenter tout ça, et après, on va améliorer les choses, et une fois qu’on a une vision assez claire de tout ça, on va accélérer. On va vraiment aller plus vite. Donc, c’est ça les deux conseils, c’est vraiment, on n’attend pas que ce soit parfait pour se lancer, et une fois qu’on est lancé, on teste, on apprend, on documente, on améliore, et on accélère.

Et on recommence. Et on recommence, et ainsi de suite. C’est vraiment le meilleur moyen, et il ne faut pas trop avoir peur de se lancer, mais c’est sûr que c’est facile à dire, dans notre position, nous, dans l’instructure, on est quatre, si on veut tester un truc, dès qu’on est tous les quatre d’accord, on se lance.

Quand on est dans une entreprise où il y a 50, 100 personnes, où vous avez quatre échelons hiérarchiques, c’est sûr qu’il y a un peu plus d’inertie, et ça rend peut-être les choses plus compliquées, mais je pense que la bonne approche, en tout cas la culture qu’il faut essayer d’infuser, c’est, si on attend que ce soit parfait, on ne le fera jamais.

[Gwen] Très bien. Est-ce qu’à l’inverse, tu aurais des erreurs à ne pas commettre, à nous partager, autre que ce que tu viens de nous dire là, le fait de faire une erreur de foi ?

[Bryan] La première erreur, je dirais que c’est de penser qu’être présent sur le web ou les réseaux sociaux, ça suffira à vendre et à se développer. Oui, ça va aider. On va faire découvrir le produit, on va peut-être avoir un site pour vendre ses produits, on va être présent sur les réseaux sociaux pour fidéliser.

Oui, c’est vrai, ça aide à la vente, mais ça ne suffit pas. Une présence web et sociale, je veux dire, ce n’est qu’un moyen pour atteindre un objectif. Ce n’est pas une finalité en soi.

Et donc, il y aura toujours besoin d’humains pour vendre. Je veux dire, on peut être présent sur les réseaux sociaux, mais il y aura besoin toujours d’avoir quelqu’un au service client pour répondre à des doutes, à des craintes, etc. Il y aura toujours besoin de commerciaux en B2B.

Ça, c’est extrêmement important de se dire que ça ne remplace pas tout. Moi, j’ai déjà rencontré des personnes, pas des prospects, mais des personnes dans le monde professionnel, dans les réseaux dans lesquels on va, qui se disent, on va numériser notre approche, on va avoir un site web, on va avoir des réseaux sociaux, et du coup, on n’a plus besoin de commerciaux. Ça, c’est pas vrai.

Et ça, c’est la première erreur. La deuxième erreur, c’est de se dire qu’on va utiliser le web ou les réseaux sociaux juste pour la notoriété ou juste pour de la vente. Donc, de ne pas penser à la complémentarité entre ces deux approches.

Ça, c’est une erreur qui est fondamentale, parce que se dire, je vais aller sur Internet juste pour convertir ou vendre mieux mes produits, et du coup, de dire, la notoriété, j’en ai pas besoin, c’est une erreur, et vice versa. Dire, je vais sur les réseaux sociaux juste pour la notoriété et la conversion, j’en ai pas besoin, c’est une autre erreur. Pourquoi ?

C’est que pour moi, la meilleure approche, c’est vraiment de combiner la notoriété et la conversion, parce que l’un et l’autre vont aider sur les performances. Je vous donne un exemple. Demain, vous êtes présent sur les réseaux sociaux, votre visibilité s’accroît, et donc, votre notoriété aussi s’accroît.

Et à côté de ça, vous avez des campagnes publicitaires sur Google Ads ou même sur les réseaux sociaux qui vont permettre de vendre un peu plus vos produits. Le jour où vous n’avez plus de budget publicitaire, vous vous dites, j’arrête la publicité parce que là, j’ai besoin, j’ai des restrictions budgétaires. C’est la notoriété qui permettra de continuer à vendre malgré la baisse des budgets publicitaires, parce que les gens vous connaissent, et donc, ils vont potentiellement continuer à consommer votre produit.

Bien sûr, il y aura peut-être une baisse sensible du chiffre d’affaires, mais ça permet à une entreprise de continuer à vendre même quand on n’a plus de budget publicitaire. On dit toujours que quand on coupe les vannes de la pub, c’est la noto qui permet, à un moment donné, de s’y retrouver un temps soit peu. C’est vraiment important de se dire la noto et la conversion, c’est parfaitement complémentaire.

C’est une deuxième erreur que je vous recommande de ne pas faire.

[Gwen] Très bien. Est-ce que tu aurais une anecdote professionnelle à nous raconter en lien avec le sujet du jour ?

[Bryan] Oui, alors, c’est marrant parce que je vous disais en préambule que la plupart des prospects qu’on rencontre aujourd’hui sont quand même, je n’ai pas trop besoin de leur expliquer pourquoi c’est important d’être présent sur le web et les réseaux sociaux, sauf un, récemment, c’est une entreprise assez traditionnelle, ils ont une vingtaine d’années, donc ils sont assez jeunes, mais sur un marché assez traditionnel qui nous contacte et qui nous dit qu’on nous a dit que ça serait bien d’être plus présent sur Internet et sur les réseaux sociaux. Donc on vous contacte. Je fais un premier échange avec un des associés, je lui explique pourquoi c’est important et il me dit que je suis hyper convaincu.

Par contre, je voudrais vous convier à un Codire avec les deux autres associés pour que vous puissiez nous expliquer pourquoi c’est important, parce que les autres ne sont pas trop convaincus. Alors je me dis qu’en 2021, après la crise, il y a encore des gens qu’il faut convaincre. Donc j’ai été convié à un Codire qui était bien, il n’était pas musclé, au contraire, mais j’ai eu énormément de questions sur l’intérêt aujourd’hui d’être présent sur Internet et sur les réseaux sociaux.

C’était un florilège de questions auxquelles je n’avais jamais pensé. Ce que je me suis dit, c’est qu’en 2021, il y a encore besoin parfois d’expliquer pourquoi c’est important d’avoir un site web, pourquoi c’est important d’avoir même juste une page LinkedIn ou des profils LinkedIn actifs. Il ne faut pas penser que parce qu’on travaille dans le numérique, c’est évident pour tout le monde.

Ça rejoint aussi ce que tu me disais avec ton ami en préambule, ça ne va pas de soi d’être présent sur le web et sur les réseaux sociaux, surtout pour des entreprises, des plus petites entreprises qui ont toujours réussi à vivre sans la présence web.

[Gwen] Oui, et qui se disent aussi qu’ils n’ont pas de temps à accorder, pour ne pas dire à perdre, avec ça. C’est vrai que dans le cas de mon amie, elle en est convaincue, elle se dit qu’il faut passer du temps, c’est quelque chose qui va se travailler sur le long terme. Mais je pense que son patron a plus la vision du « ça fait un mois qu’on est sur les réseaux sociaux, il ne s’est rien passé, ça ne nous a pas ramené des ventes, du coup ça ne sert à rien.

[Bryan] » Oui, mais après, être présent régulièrement, parler à ses clients, à ses prospects, ça nécessite de développer de la confiance, et la confiance, ça ne s’acquiert pas avec deux postes. Et ça, c’est l’eau des relations humaines. On ne devient pas ami avec quelqu’un parce qu’on l’a rencontré une fois dans un bar.

[Gwen] C’est un très bon exemple.

[Bryan] Et c’est pour ça qu’il faut vraiment se dire qu’il y a une vision du long terme à avoir. Et il y a un point, tout à l’heure, on parlait de l’utilité du web et des réseaux sociaux, il y a aussi beaucoup d’entreprises qui se disent « j’ai trop attendu pour être présent parce qu’aujourd’hui, je suis sur un marché concurrentiel, j’en parle parce que j’ai eu le cas récemment, je suis sur un marché concurrentiel et j’ai mes concurrents qui dénigrent mon activité, et donc qui me font une mauvaise réputation. Et j’ai le cas d’un prospect qui nous a appelés en janvier, eux, ils sont hyper convaincus d’être présent sur Internet et les réseaux sociaux, mais ils m’ont dit « nous, on a besoin d’y être plus présent et d’affirmer notre présence pour améliorer notre réputation et pouvoir maîtriser notre image ».

Et c’est vrai que ça, c’est un autre point aussi, auquel on n’est pas trop confrontés, mais ce prospect, il me dit « voilà, moi j’ai un concurrent qui a créé un comparateur sur mon secteur d’activité, qui a créé un comparateur pour comparer plusieurs agences qui proposent le même service que nous, et dans ce comparateur, ils ont choisi eux-mêmes leurs critères, bien évidemment, on sait toujours que quand on veut être bon dans un classement, on le crée soi-même.

Et donc, les critères qui ont été choisis vont plutôt dans le sens du concurrent prospect, et en plus de ça, les informations qui sont mises en avant dans le comparateur qui est dit « officiel », reprennent des informations qui sont fausses et erronées, qui sont même pas sourcées. Et donc, eux, ils me disent « nous, aujourd’hui, là, en fait, il y a des gens qui pensent qu’on n’est pas bon, qu’on sous-traite des boîtes à des personnes en Inde, qu’on n’a pas de responsabilité sociale, alors que tout le monde chez nous a des contrats de travail, alors que… Et donc, ils me disent « j’ai besoin d’être plus visible, d’affirmer un peu plus ma présence pour reprendre la main, en fait, sur mon image, et de faire en sorte que quand on va taper mon nom, c’est plus le comparateur qui apparaît en premier, c’est mon site web, mes réseaux sociaux, et que quand on va sur mon site web et mes réseaux sociaux, on voit qu’il y a de l’activité, qu’on raconte régulièrement nos cas clients, nos derniers avis clients, on les valorise, on parle de notre équipe, de la façon dont on travaille en interne, et donc de démontrer aussi que les gens ont tous des contrats de travail, qu’il y a une vraie vie d’équipe.

Et donc ça, c’est aussi un point qui est important à avoir à l’esprit, c’est que à un moment donné, ça permet de maîtriser son image, et sur certains marchés, vous êtes bien content de maîtriser votre image, parce que si à un moment donné, vous vous faites attaquer, au moins vous avez quand même déjà bonne réputation. Il ne faut pas attendre d’être au pied du mur pour réagir. Donc voilà, ça c’est un autre point dont j’aurais pu parler en utilité en introduction.

Je ne l’ai pas forcément abordé précédemment parce que ce n’est pas quelque chose qu’on voit souvent, mais pourtant, c’est aussi un intérêt non négligeable.

[Gwen] Très bien. Est-ce que tu pourrais conclure du coup le sujet en trois mots ou en trois phrases ?

[Bryan] Alors, j’ai trois mots. Le premier, c’est de penser global. Ça veut dire quoi ?

Ça veut dire d’essayer au maximum d’avoir une complémentarité entre son site web et ses réseaux sociaux, à condition de pouvoir faire les deux. En tout cas, de penser global, même au sein de ses réseaux sociaux. De faire en sorte que ce que l’on présente sur chacun de ses supports, ça soit cohérent.

Donc ça, c’est extrêmement important, d’avoir une cohérence en termes de présentation graphique, de contenu, de mots, d’univers, ce qu’on appelle l’ADN de la marque. Le premier, c’est penser global. Le deuxième, c’est de penser collectif.

Penser collectif, c’est d’avoir à l’esprit vraiment qu’être présent sur le web et les réseaux sociaux, ça permet d’avoir une complémentarité entre la notoriété et la conversion, par rapport à ce dont je parlais précédemment, que l’un et l’autre vont nous aider à développer l’entreprise. Et le troisième mot, c’est de penser investissement. Quand on est présent sur le web et les réseaux sociaux, il faut essayer, autant que faire se peut, de voir à long terme, d’une part, parce qu’effectivement, une présence sur les réseaux sociaux, ça prend six à neuf mois avant de commencer à produire des effets.

En rapport à l’analogie que je faisais tout à l’heure sur on ne devient pas ami avec quelqu’un parce qu’on l’a rencontré dans un bar, c’est un peu pareil sur les réseaux sociaux. Il faut prendre le temps aussi de parler accessible et de rentrer dans leur quotidien pour créer de la confiance. C’est pour ça qu’il faut penser à investissement.

Et le deuxième point qui me pousse à dire qu’il faut penser à investissement, c’est d’essayer de tenter autant que faire se peut aussi d’être propriétaire de sa présence sociale. C’est ce que disait Benjamin dans la première chronique sur laquelle je reviens aussi. C’est bien d’être présent sur les réseaux sociaux, mais au maximum, il faut aussi avoir à côté un site internet, une newsletter, bref, un logement qui nous appartient et sur lequel on a la main.

Parce que si demain, les réseaux sociaux changent les règles du jeu ou décident comme pour Donald Trump de nous bannir, on a encore une maison sur laquelle on fait ce qu’on veut. Et donc c’est pour ça que c’est important de penser à l’investissement. Moi je recommande toujours, même si la marque a très peu de moyens et qu’elle se lance d’abord sur les réseaux sociaux, à un moment donné, il faut avoir un site web, il faut avoir une newsletter, il faut avoir un blog, il faut avoir un endroit où on est chez nous.

Et finalement, les réseaux sociaux vont devenir plutôt un accélérateur de la visibilité. Donc c’est pour ça que je pense que c’est important d’avoir la vision de l’investissement que ça représente. Et d’où l’importance d’avoir un budget dédié.

Tous les prospects qui viennent nous voir, qui nous disent « Je n’ai pas de budget, dites-nous combien ça coûte », c’est comme quand tu vas acheter une voiture ou tu vas acheter une maison. Si t’appelles un agent immo que tu dis « Trouvez-moi une maison », le premier truc qu’il va vous dire c’est « C’est quoi votre budget ? » Donc c’est la même chose.

[Gwen] Très bien. Merci à toi pour cet épisode.

[Bryan] Merci Gwen.

[Gwen] Merci pour toutes ces explications.

[Bryan] Écoute, avec plaisir. C’est un sujet qui me passionne, je le vis au quotidien. Mais je pense que toi aussi, si on en parle à Mélissa et Marlène, ils vont dire la même chose.

Même nos amis, nos proches, ils ont aussi besoin de comprendre pourquoi notre métier est aussi important.

[Gwen] Tout à fait. Et comme tu disais, je pense qu’en 2021, il y a beaucoup de personnes qui en sont conscientes, mais il y en a encore beaucoup d’autres qui ont besoin d’être convaincus.

[Bryan] Je pense que les gens qui nous écoutent n’ont peut-être pas appris grand-chose, mais par contre, les personnes qui nous écoutent, n’hésitez pas à envoyer aussi cet épisode-là, je vais y arriver, à vos proches, à vos prospects, à toutes les personnes pour lesquelles vous avez besoin de convaincre de l’importance de votre métier.

[Gwen] Tout à fait. Merci à toi.

[Bryan] Merci Gwen.

[Gwen] Je te dis à bientôt, pour un prochain épisode.

[Bryan] A bientôt, si j’ai envie.

[Gwen] Tu es toujours mon invité principal depuis le début.

[Bryan] Si je ne suis pas éjecté, ça va.

[Gwen] Bonne journée à toi.

[Bryan] Bonne journée.

[Gwen] Bonne journée à vous, et à bientôt pour un prochain épisode du Pod.

[Bryan] A bientôt.

[Gwen] Merci beaucoup pour cet échange, je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode du Pod.

À propos Gwendoline Moreau

Je conseille et accompagne les clients de l’agence Ouest Digital (entreprises, collectivités et associations) dans le développement de leur présence sur les médias sociaux. Je contribue également à la stratégie de communication social media de l'agence et à la création de nouveaux projets internes.

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiéeLes champs requis sont surlignés *

*

``