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đŸ™‹â€â™‚ïž Rencontre avec Christopher Piton, un ghostwriter « Ă  la conquĂȘte de LinkedIn » (Le pOD, Ă©pisode 39)

Aujourd’hui, nous vous proposons la quatriĂšme interview du pOD : une rencontre avec Christopher Piton. Retrouvez ci-dessous les principaux Ă©lĂ©ments abordĂ©s durant cet Ă©pisode de notre podcast dĂ©diĂ© au social media, ainsi que diffĂ©rents liens et ressources utiles pour dĂ©couvrir notre invitĂ© et son mĂ©tier.

Miniature de l'Ă©pisode 39 du pOD - podcast Social Media - Rencontre Christopher Piton

Écouter l’Ă©pisode

Qui est Christopher Piton ?

Pour ce quatriĂšme Ă©change, nous vous proposons de rencontrer Christopher Piton. Il est venu boire un cafĂ© Ă  l’agence, pour nous parler : de lui, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec le Social Media Management.

Christopher a commencĂ© sa carriĂšre en s’intĂ©ressant Ă  la crĂ©ation de site internet, puis au rĂ©fĂ©rencement. Autodidacte sur le sujet, il dĂ©cide d’aller frapper aux portes des agences web marketing locales, et trouve celle qui lui donnera la chance de le former. En parallĂšle, l’école dans laquelle il Ă©tudie, lui propose de partager son savoir auprĂšs d’élĂšves de son Ă©cole, l’annĂ©e suivante. Il part, ensuite, dĂ©couvrir le monde des annonceurs en tant que ChargĂ© de projet Webmarketing dans le milieu industriel. Et c’est en se lançant un challenge personnel, de crĂ©er un post par jour pendant 90 jours sur son compte LinkedIn, qu’il fera naĂźtre, sans le savoir, son projet d’écrire un livre, ainsi que sa future activitĂ© de « ghostwriter », ou « prĂȘte plume ». Il n’a cessĂ© de saisir les opportunitĂ©s que la vie lui prĂ©sentait, en se disant Ă  chaque fois que « pour savoir, il faut tester » !

Aujourd’hui, il :

  • accompagne les solopreneurs, freelances et dirigeants Ă  faire de Linkedin un vrai levier business, en rĂ©digeant, pour eux, leurs posts Linkedin
  • anime des ateliers de coaching et formations Linkedin pour vous aider Ă  atteindre vos objectifs
  • propose son livre, “À la conquĂȘte de LinkedIn” chez Eyrolles, Ă  la vente dans toutes les librairies

Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont :

  • Gwen, chef de projet social media chez Ouest Digital. En plus d’ĂȘtre la Voix du pOD elle est pilote la stratĂ©gie social media & social ads de nombreux clients de l’agence
  • Bryan, co-fondateur de l’agence et directeur de clientĂšle.
  • Christopher, Ghostwriter LinkedIn

Au programme de cet Ă©pisode

Vous ĂȘtes Community Manager ou Social Media Manager, et vous avez envie de dĂ©couvrir les parcours professionnels de vos confrĂšres et consƓurs ?

Dans cet Ă©pisode, voici ce que nous partageons avec vous :

  • Le parcours de Christopher et comment il en est arrivĂ© Ă  exercer ce mĂ©tier
  • Son quotidien en tant que ghostwriter LinkedIn
  • Ses missions & son organisation
  • Ses relations avec ses clients
  • Ce qu’il aime le plus dans son mĂ©tier

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Retranscription de l’épisode

Rencontre avec Christopher Piton, un ghostwriter « Ă  la conquĂȘte de LinkedIn »

 

[Gwen]

Bonjour Ă  toutes et Ă  tous et bienvenue sur le pOD. Nous sommes ravis de vous retrouver avec un quatriĂšme Ă©pisode Interview, DĂ©jĂ , oĂč nous vous proposons de venir rencontrer un invitĂ© avec nous. Et pour cet Ă©change, c’est Christopher Piton qui est venu boire un cafĂ© Ă  l’agence.

 

Il nous a parlĂ© de lui, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec les rĂ©seaux sociaux. Christopher a commencĂ© sa carriĂšre en s’intĂ©ressant Ă  la crĂ©ation de sites internet, puis au rĂ©fĂ©rencement. Autodidacte sur le sujet, il dĂ©cide d’aller frapper aux portes des agences webmarketing locales et trouve celle qui lui donnera la chance de le former.

 

En parallĂšle, l’Ă©cole dans laquelle il Ă©tudie lui propose de partager son savoir l’annĂ©e suivante. Il part ensuite Ă  la dĂ©couverte du monde des annonceurs en tant que chargĂ© de projet webmarketing dans le milieu industriel. Et c’est en se lançant un challenge personnel de crĂ©er un poste par jour pendant 90 jours sur son compte LinkedIn qu’il fera naĂźtre, sans le savoir, son projet d’Ă©crire un livre ainsi que sa future activitĂ© de ghost writer ou prĂȘte-plume.

 

Il n’a cessĂ© de saisir les opportunitĂ©s que la vie lui prĂ©sentait en se disant Ă  chaque fois que, pour savoir, il faut tester. Aujourd’hui, il accompagne les solopreneurs freelance et dirigeants Ă  faire de LinkedIn un vrai levier business en rĂ©digeant pour eux leur poste LinkedIn. Il anime des ateliers de coaching et formation LinkedIn pour vous aider Ă  atteindre vos objectifs et propose son livre Ă  la conquĂȘte de LinkedIn chez Herold Ă  la vente dans toutes les librairies.

 

Allez, je ne vous en dis pas plus, je vous laisse avec l’Ă©pisode pour en dĂ©couvrir plus. Bonjour Ă  toutes et Ă  tous et bienvenue dans ce nouvel Ă©pisode du Pod. Aujourd’hui, je suis avec Bryan.

 

Bonjour Bryan.

 

[Bryan]

Bonjour Gwen.

 

[Gwen]

Tu vas bien ?

 

[Bryan]

TrĂšs bien, c’est le retour du beau temps, donc ça fait forcĂ©ment plaisir.

 

[Gwen]

C’est vrai. Aujourd’hui, nous ne sommes pas seuls, nous avons un invitĂ©. Nous sommes avec Christopher.

 

Bonjour Christopher.

 

[Christopher]

Salut Gwen, comment vas-tu ?

 

[Gwen]

Ça va toujours bien, merci Ă  tous les deux. Bienvenue Ă  l’agence. On est trĂšs heureux de t’accueillir pour cet Ă©pisode et merci Ă  toi d’avoir acceptĂ© surtout de venir nous parler de toi.

 

[Christopher]

Surtout merci Ă  vous pour l’invitation et puis un grand plaisir de pouvoir Ă©changer aujourd’hui et aborder diffĂ©rents sujets.

 

[Gwen]

Tout Ă  fait et d’ailleurs on va commencer tout de suite. Pour commencer, est-ce que tu pourrais te prĂ©senter un petit peu pour nos auditeurs en donnant donc ton nom, ton prĂ©nom, l’entreprise dans laquelle tu travailles et puis l’intitulĂ© de ton poste aussi ? Et depuis combien de temps est-ce que tu fais ça ?

 

[Christopher]

Alors moi, c’est Christopher Piton. Je suis solopreneur, donc je travaille Ă  mon compte, donc sous mon propre nom du coup. Et moi, j’aide et j’accompagne les dirigeants Ă  dĂ©velopper leur activitĂ© sur Linkedin et surtout Ă  dĂ©velopper leur visibilitĂ©, augmenter aussi leur jauge de crĂ©dibilitĂ© et derriĂšre faire du chiffre d’affaires grĂące au levier que Linkedin.

 

[Gwen]

Et comment tu appelles ça ?

 

[Christopher]

Le ghostwriting.

 

[Gwen]

Je voulais que tu prononces ce nom parce que je l’ai vu sur ton profil Linkedin et ça m’a interpellĂ©.

 

[Christopher]

C’est ça exactement, c’est-Ă -dire que quand je me prĂ©sente, j’Ă©vite d’utiliser ce terme-lĂ  pour la simple et bonne raison qu’il est trĂšs connu dans l’Ă©cosystĂšme du marketing, mais beaucoup moins en dehors. Et du coup, quand je m’adresse Ă  des dirigeants, gĂ©nĂ©ralement je prĂ©fĂšre expliquer ce que je fais, donc je coache et j’accompagne ou j’Ă©cris pour les dirigeants ou autrement leur dire tout simplement que je suis prĂȘte-plume. Je trouve que le mot prĂȘte-plume est beaucoup plus beau.

 

[Gwen]

PrĂȘte-plume ?

 

[Christopher]

PrĂȘte-plume, oui.

 

[Bryan]

PrĂȘte-plume. C’est un peu comme les mĂ©tiers oĂč tu vas rĂ©diger la biographie de quelqu’un. Il y a toujours une plume, souvent, qui va retracer la vie d’une personne.

 

Finalement, c’est un peu la mĂȘme chose. Tu vas retracer le quotidien d’un entrepreneur ou d’un dirigeant ou d’une dirigeante sur Linkedin en son propre nom.

 

[Christopher]

Oui, c’est exactement ça. Donc l’idĂ©e, ce n’est vraiment pas de travailler Ă  la place de la personne et de me mettre vraiment dans sa peau pour en parler, mais plutĂŽt de travailler avec elle de maniĂšre Ă  ce qu’on puisse ensemble atteindre les objectifs qu’on s’est fixĂ©s en amont avec la stratĂ©gie sur Linkedin.

 

[Gwen]

Ça ne doit pas ĂȘtre Ă©vident ça.

 

[Christopher]

C’est un challenge.

 

[Gwen]

De rentrer dans le corps de quelqu’un comme ça.

 

[Christopher]

Non, c’est clair. Pour rentrer dans son esprit, ça nĂ©cessite de vraiment bien prĂ©parer en amont ce que j’appelle l’interview, c’est-Ă -dire le premier rendez-vous pour que je puisse vraiment me plonger et m’immerger aussi dans l’univers de la personne, aussi dans le passĂ©. Pas le passĂ© nĂ©cessairement personnel, mais le passĂ© professionnel de cette personne-lĂ .

 

Et puis de retracer son parcours de maniĂšre Ă  ce que je puisse comprendre d’oĂč il vient et pour l’aider Ă  aller lĂ  oĂč il veut aller.

 

[Gwen]

Je te propose qu’on y revienne tout Ă  l’heure plus en dĂ©tail. Mais avant ça, j’aimerais bien qu’on s’intĂ©resse Ă  ton parcours, Ă  ce qui t’a amenĂ© Ă  faire ça aujourd’hui. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu d’oĂč est-ce que tu viens et si, enfant, il y avait des signaux qui te faisaient penser que tu ferais ce mĂ©tier un jour ?

 

[Christopher]

Des signaux, pas du tout. J’irais mĂȘme totalement Ă  l’opposĂ©. Quand j’Ă©tais petit, j’ai suivi beaucoup de cours d’orthophonie.

 

J’avais d’Ă©normes difficultĂ©s Ă  synthĂ©tiser ce que je voulais dire. J’avais tendance Ă  faire des trĂšs longues phrases, des trĂšs longs paragraphes et Ă  me perdre dans mes idĂ©es. Ce qui fait que quand on devait rĂ©diger une synthĂšse en cours, quand on Ă©tait par exemple au collĂšge ou au lycĂ©e, j’avais des difficultĂ©s parce que je voulais tellement dire plein de choses que c’Ă©tait un brouillard total, un fouillis total et je n’allais pas droit au but.

 

Ce qui fait que grĂące Ă  une orthophoniste, j’ai rĂ©ussi Ă  reprendre le contrĂŽle sur mes pensĂ©es, Ă  clarifier mes pensĂ©es, Ă  rĂ©ussir Ă  rĂ©diger de maniĂšre synthĂ©tique ce que je disais. Et ça m’a aidĂ© aujourd’hui parce que c’est ce que je fais pour les dirigeants qui, eux, ont des sacs de nez dans la tĂȘte et veulent clarifier leurs pensĂ©es. C’est mon travail.

 

Du coup, j’ai l’impression des fois, avec du recul, de me dire que je fais un peu le travail de cette orthophoniste-lĂ , sans pour autant expliquer aux dirigeants comment Ă©crire parce que ce n’est pas le but, mais plutĂŽt de m’approprier les compĂ©tences que j’ai acquises, en tout cas les conseils qu’elle m’a donnĂ©s, pour justement les appliquer Ă  mon mĂ©tier.

 

[Bryan]

Ce qui pouvait ĂȘtre considĂ©rĂ© Ă  l’Ă©poque comme une « faiblesse », c’est devenu ta force aujourd’hui et ce qui te permet aussi de comprendre la prĂ©disposition mentale dans laquelle est un dirigeant ou une dirigeante qui a du mal Ă  formuler ses idĂ©es de maniĂšre claire, limpide. C’est ça que souvent on lit des posts de personnes sur LinkedIn et on dit « c’est super bien rĂ©digĂ©, c’est facile Ă  comprendre ». En fait, pour en arriver lĂ , il y a un gros travail d’organisation, de synthĂšse, de rĂ©flexion, d’introspection.

 

Et du coup, c’est ce que toi finalement tu as Ă©tĂ© amenĂ© Ă  faire plus petit et qui aujourd’hui te sert dans ton quotidien.

 

[Christopher]

Oui, exactement. On va dire que c’est l’un des premiers dĂ©clencheurs peut-ĂȘtre inconscients parce qu’aprĂšs, je me suis orientĂ© tout de suite vers ce mĂ©tier-lĂ  parce que moi, j’Ă©tais totalement perdu. J’ai fait des Ă©tudes vraiment trĂšs gĂ©nĂ©ralistes.

 

[Gwen]

Parle-nous de ce que tu as fait comme Ă©tudes, justement.

 

[Christopher]

Moi, j’ai fait un bac US. Je ne sais plus si ça a Ă©voluĂ© depuis, Ă©conomique et social.

 

[Gwen]

Je crois que ça n’existe plus.

 

[Christopher]

Quel dommage ! C’est le meilleur bac du monde. Du coup, je n’Ă©tais pas non plus le meilleur au monde dans la classe.

 

J’Ă©tais dans la moyenne. Et puis aprĂšs, je me suis orientĂ© vers une fac d’Ă©co pour vraiment faire la continuitĂ©. Au bout d’un an, je me suis rendu compte qu’en fait, il n’y avait pas assez de cadre.

 

Moi, le fait d’ĂȘtre dans un amphithĂ©Ăątre, Ă  devoir prendre des notes sur ce que quelqu’un dit, j’avais encore cette faiblesse-lĂ  de « qu’est-ce que je dois marquer ?

 

[Gwen]

».

 

[Christopher]

J’avais le rĂ©flexe de vouloir tout noter. Et dĂšs que je perdais le fil, que je me suis mince, j’ai oubliĂ© de noter une phrase et que je me rendais compte que l’enseignant Ă©tait parti sur autre chose. J’ai oubliĂ© quelque chose vraiment d’hyper important.

 

Je peux faire comment pour rĂ©ussir Ă  combler ce vide ? Et au final, j’ai cherchĂ© Ă  plutĂŽt me rĂ©orienter dans une autre filiĂšre oĂč il y avait un peu plus de cadre que je pouvais retrouver au lycĂ©e. Du coup, je me suis orientĂ© plutĂŽt vers une filiĂšre BTS.

 

BTS, assistant de gestion, toujours de maniĂšre large, gestion d’entreprise, comptabilitĂ©, administratif, etc. Et puis, j’ai fait ce baptisme-lĂ , je me suis arrĂȘtĂ©. Je me suis dit « c’est bon, je vais pouvoir bosser maintenant dans le privĂ© et trouver un CDI ».

 

J’ai rĂ©ussi Ă  bosser dans une mutuelle dans le niveau administratif. Et au bout de 6 mois, je me suis rendu compte que je ne ferais pas ça toute ma vie, que c’Ă©tait juste barbant, il n’y avait rien d’excitant, il n’y avait rien de challengeant, et que ça se rĂ©sumait Ă  remplir des dossiers. En tout cas, de mon point de vue.

 

C’est Ă  partir de lĂ  qu’en parallĂšle, je suivais pas mal de blogueurs voyageurs parce que j’aimais bien cette idĂ©e de voyager, et surtout de voyager Ă  travers les mots, parce qu’il n’y avait pas encore les formats YouTube Ă  l’Ă©poque qui Ă©taient popularisĂ©s. Et en ce moment, ces personnes-lĂ , je me suis rendu compte qu’ils crĂ©aient des sites Internet, qu’ils exprimaient leur voyage, ils partageaient des conseils, des astuces. Et petit Ă  petit, ça convergeait dans ma tĂȘte de me dire « Tiens, c’est intĂ©ressant, j’aimerais bien faire ce genre de chose lĂ , mĂȘme si je n’avais pas les moyens et peut-ĂȘtre la vision de voyager.

 

» Et du coup, je me suis dit « Tiens, c’est intĂ©ressant, ils ont des sites Internet, comment ils l’ont conçu ? » Donc par curiositĂ©, in fine, je me suis un petit peu renseignĂ© lĂ -dessus. Comment ils font pour se positionner sur Google ?

 

Parce que quand je faisais des recherches, je tombais gĂ©nĂ©ralement sur ces blogueurs voyageurs, je me suis dit « C’est fou quand mĂȘme, ils arrivent Ă  bien se positionner, etc. » Et du coup, je me suis dit « Est-ce qu’il y a une maniĂšre accessible de pouvoir apprendre Ă  faire peut-ĂȘtre ce mĂ©tier-lĂ  ou avoir ce genre de compĂ©tences lĂ  ? » Et lĂ , j’ai vu qu’il y avait de plus en plus d’agences qui commençaient Ă  se populariser, surtout Ă  Paris et un petit peu Ă  Nantes.

 

Et je me suis dit « C’est peut-ĂȘtre le bon moyen, vu que je suis en transition, que j’ai un peu le chĂŽmage et que je ne sais pas du tout ce que je veux faire, je vais aller taper aux portes de toutes les agences web, ou en tout cas des agences communication, marketing, et savoir si je pourrais leur proposer de travailler conjointement avec eux pour qu’ils me forment sur une petite pĂ©riode et que moi, je puisse leur fournir un service qui Ă©tait accessible.

 

» Et du coup, il y a eu une seule agence parmi les dizaines que j’avais contactĂ©es, qui a acceptĂ©. Et grĂące Ă  ça, j’ai appris les rouages du mĂ©tier de rĂ©fĂ©renceur. Et ça m’a permis aprĂšs de vraiment me plonger dans le web et de rĂ©enclencher une licence aprĂšs ça en alternance dans le web marketing, parce qu’il n’y avait pas encore de licence vraiment dĂ©diĂ©e au digital Ă  l’Ă©poque aussi.

 

Ce qui m’a permis du coup de valider mes acquis, mes compĂ©tences, parce que ce que je voulais faire, pour moi, les diplĂŽmes, c’Ă©tait encore important Ă  cette Ă©poque. Et du coup, voilĂ , rentrĂ© dans le mĂ©tier de rĂ©fĂ©renceur. Et suite Ă  ça, le directeur de l’Ă©cole me propose d’ĂȘtre prof.

 

Et du coup, je me dis, une prof d’Ă©preuve, alors que je n’ai pas encore le diplĂŽme et que ça fait un an que je suis lĂ  et que je suis tout jeune. Je me dis, mais qui suis-je pour donner des cours Ă  des futurs camarades de classe ? Est-ce que j’ai la posture ?

 

Est-ce que j’ai le charisme ? Enfin, ce genre de questions lĂ  qui m’ont hantĂ© un peu l’esprit. Et du coup, je me suis dit, le seul moyen de savoir, c’est de tester.

 

Donc, j’avais deux mois pour prĂ©parer tout le programme pour l’annĂ©e d’aprĂšs. Et du coup, j’Ă©tais trĂšs stressĂ©, mais ça m’a permis vraiment d’apprendre Ă©normĂ©ment, de parler Ă  l’oral, de tenir pendant quatre heures, alors qu’avant, je flippais Ă  juste parler 20 minutes devant d’autres camarades de classe. Et petit Ă  petit, je suis aussi rentrĂ© dans cet univers-lĂ  de la formation, de l’apprentissage, etc.

 

Et aprĂšs, j’ai bossĂ© cinq ans, cinq ans et demi, du coup, dans un gros groupe industriel, dans lequel j’avais pour mission, en tant que projet web, surtout de rĂ©diger des articles pour l’ICO, vu que j’avais cette appĂ©tence-lĂ , et Ă©galement pour crĂ©er des contenus sur les pages d’entreprise des rĂ©seaux sociaux. Et l’objectif, c’Ă©tait vraiment que ces deux leviers-lĂ  puissent gĂ©nĂ©rer du trafic sur le web et, in fine, augmenter le chiffre d’affaires de la boĂźte. VoilĂ .

 

Donc, en gros, une fois que ça s’est fait, petit Ă  petit, je me suis rendu compte qu’il y avait quand mĂȘme un gros manque de crĂ©ateurs de contenu sur LinkedIn, que c’Ă©tait une plateforme qui Ă©tait trĂšs discorporĂ©e. Je me suis dit, peut-ĂȘtre que j’ai un avantage concurrentiel Ă  communiquer sur cette plateforme-lĂ . Et comme je suivais dĂ©jĂ  des crĂ©ateurs de contenu qui, eux, faisaient du contenu quotidien, par exemple, je ne sais pas si ça parlera, mais Antoine Blanchemaison, Antoine BehĂšme, qui faisait du contenu rĂ©gulier, je suivais ce crĂ©ateur-lĂ  Ă  l’Ă©poque.

 

Et d’autres crĂ©ateurs de contenu, je me suis dit, tiens, ça pourrait ĂȘtre intĂ©ressant que, moi, je me lance un challenge sur LinkedIn de publier un post par jour pendant 90 jours, voir ce que ça donne. Étant donnĂ© que j’Ă©tais en salariĂ©, c’Ă©tait plus un test, et puis ça me permettait aussi de monter en compĂ©tences. Et puis, d’avoir aussi ce challenge de communiquer en mon propre nom.

 

Parce qu’on a toujours un petit peu cette peur de dire, voilĂ , si je communique en mon propre nom alors que je suis salariĂ©, quelles sont les incidences que ça peut gĂ©nĂ©rer. Et du coup, je me suis dit, feu. Le seul moyen de savoir, c’est de tester encore une fois.

 

Et puis, j’ai pris goĂ»t. Au bout de trois mois, j’ai continuĂ© pendant un an. Et au bout de cette annĂ©e-lĂ , il y a des gens qui ont commencĂ© Ă  me contacter pour me dire, voilĂ , je vois que tu gagnes visibilitĂ©, j’aime ce que tu fais.

 

Est-ce que tu formes des gens ? Est-ce que tu coaches des gens sur LinkedIn ? Je leur disais que non, je n’ai rien, je n’ai pas d’offre.

 

Je faisais ça juste pour mon boulot et puis pour m’entraĂźner, pour m’exercer sur mon profil. Et je me suis dit, ah, s’il y a de la demande, ça peut ĂȘtre intĂ©ressant. Donc, j’ai ouvert ma microentreprise et j’ai signĂ© mes premiers clients en coaching.

 

Et c’est aprĂšs, au bout de quelques mois, qu’il y a un client qui m’a dit, voilĂ , maintenant, je n’ai plus le temps, ni l’Ă©nergie, ni l’envie d’Ă©crire mon propre nom. Est-ce que tu peux le faire pour moi ? Et je me suis dit, ah, ça peut ĂȘtre intĂ©ressant, mais je ne l’ai jamais fait.

 

Je ne sais pas quels sont les rĂ©sultats. C’est nouveau. Comment on fait ?

 

Le moins, encore une fois, c’est tester. Et du coup, voilĂ , c’Ă©tait mon premier client que j’ai signĂ© en ghostwriting. Et du coup, depuis 2019, je propose les prestations de ghostwriting.

 

[Gwen]

Et du coup, aujourd’hui, tu fais encore du coaching ou tu ne fais que du ghostwriting ?

 

[Christopher]

Je fais encore du coaching. Aujourd’hui, jusqu’Ă  fin 2023, le coaching reprĂ©sentait 60% de mon CA, et le ghostwriting 20% de mon CA, et 20% c’Ă©tait des formations d’entreprise. Puis aprĂšs, j’ai les ventes de mon livre, mais lĂ , ça reste un peu peanuts par rapport aux commissions.

 

Aujourd’hui, depuis dĂ©but 2024, surtout, j’ai inversĂ© la tendance parce que j’ai eu un switch par rapport Ă  un travail d’introspection que j’ai fait, et je suis plutĂŽt Ă  60% de prestations de ghostwriting, 20% de coaching, et toujours 20% de formation. Donc, en gros, j’ai vraiment inversĂ© le ratio entre mes deux offres, ghostwriting et coaching.

 

[Gwen]

Formation en entreprise, tu as dit. Tu ne fais plus de formation en Ă©cole ?

 

[Christopher]

Si, si, j’en fais toujours. Formation en entreprise, pas formation en Ă©cole.

 

[Gwen]

D’accord.

 

[Bryan]

Et qu’est-ce qui t’a amenĂ© Ă  switcher ? TrĂšs souvent, dans nos mĂ©tiers, parce que finalement, on fait des mĂ©tiers assez proches, on en reparlera aprĂšs, mais trĂšs souvent, quand on progresse, quand on acquiert de l’expĂ©rience, on aspire Ă  faire moins d’opĂ©rationnel et plus de conseils. Toi, c’est l’inverse.

 

Tu te retrouves Ă  vouloir Ă  nouveau produire et moins coacher. Qu’est-ce qui t’a amenĂ© Ă  renverser la balance ?

 

[Christopher]

Hyper bonne question. C’est un Ă©change que j’ai eu avec un ami entrepreneur il y a quelques jours, donc c’est tout frais. En fait, le coaching, c’est plutĂŽt un prĂ©texte de pouvoir dĂ©marrer facilement mon activitĂ©, parce que je savais qu’il y avait dĂ©jĂ  de la demande et que je coachais dĂ©jĂ  des gens.

 

Donc, j’y suis allĂ© plus pour la facilitĂ©. Du coup, le fait d’aider des gens, de leur expliquer comment faire, d’avoir le cĂŽtĂ© pĂ©dagogique, c’est quelque chose qui m’intĂ©resse. Ce n’est pas quelque chose qui me fait le plus vibrer, mĂȘme si le cĂŽtĂ© stratĂ©gique, que ce soit dans du coaching ou du ghostwriting, il reste vraiment prĂ©sent.

 

Et je me suis rendu compte, en gardant quand mĂȘme l’activitĂ© de ghostwriting en parallĂšle, que c’Ă©tait quelque chose dans lequel je vibrais beaucoup plus, sur lequel j’avais beaucoup plus de force, parce que j’adore vraiment l’Ă©criture et j’adore vraiment ce qu’apporte aussi le ghostwriting. Le ghostwriting, ce n’est pas juste Ă©crire des posts, ce n’est pas juste faire des likes, c’est bien plus que ça. Un ghostwriter, surtout un ghostwriter aujourd’hui premium, c’est de pouvoir libĂ©rer de la charge mentale justement du dirigeant par exemple, c’est de clarifier ses pensĂ©es, c’est ĂȘtre un confident, c’est ĂȘtre aussi quelque part un psy, c’est ĂȘtre un bon interviewer.

 

Et c’est du coup rĂ©ussir Ă  Ă©tablir une relation de confiance pour que derriĂšre, la personne puisse davantage se livrer, et Ă  moi de venir vraiment tirer les meilleures idĂ©es pour qu’ensuite crĂ©er les meilleurs posts qui s’instaurent dans une stratĂ©gie Ă©ditoriale, et les mĂȘmes stratĂ©gies Ă©ditoriales qui s’englobent dans une stratĂ©gie globale de l’entreprise. Et du coup le ghostwriting, contrairement Ă  ce qu’on croit, certes c’est de l’opĂ©rationnel, parce que forcĂ©ment j’Ă©cris, mais derriĂšre il y a un Ă©norme travail de fond, et du coup un Ă©norme travail de fond sur la connaissance client, sur le parcours client, sur les niveaux de conscience des diffĂ©rentes problĂ©matiques, sur le dirigeant en lui-mĂȘme, et du coup sans ce travail lĂ , en fait gĂ©nĂ©ralement c’est lĂ  qu’on peut comparer entre guillemets le travail d’un ghostwriter, le travail d’un copywriter, le travail d’un rĂ©dacteur. Et du coup c’est pas du tout, enfin il y a une compĂ©tence commune qui est l’Ă©criture, mais derriĂšre les appĂ©tences, les soft skills Ă  cĂŽtĂ© ne sont pas les mĂȘmes. Un ghostwriter a aussi une capacitĂ© d’Ă©coute qui est vraiment trĂšs essentielle.

 

Sans ça, c’est difficile de vraiment tenir dans ce mĂ©tier.

 

[Bryan]

Oui c’est vrai, je comprends. J’avais une amie qui Ă©crivait des biographies et qui me racontait qu’elle passait parfois des week-ends complets avec les personnes pour lesquelles j’ai les biographies. Je lui disais mais tu passes des week-ends complets Ă  les Ă©couter et Ă  retranscrire ?

 

Elle me dit non non non, je passe des week-ends complets Ă  les Ă©couter et Ă  comprendre leur psychologie, Ă  comprendre qui ils sont, pour mieux retranscrire aprĂšs ce que j’aurai Ă  retranscrire. Il y a un vrai travail de prĂ©sence, comme tu disais, un peu presque de confident.

 

[Christopher]

Oui, c’est ce que les primers alors que je faisais. J’avais cette pression de la livrabilitĂ© au tout dĂ©but quand j’ai commencĂ© dans le mĂ©tier de me dire il faut que je fasse vraiment des likes pour qu’il y ait une visibilitĂ©. Sauf que je me suis rendu compte que ce que recherchait le dirigeant c’est pas avant tout des likes.

 

Ce qu’il recherche, il y en a certains c’est vraiment de la visibilitĂ© pure, d’autres ça va ĂȘtre de gĂ©nĂ©rer des leads, donc du coup des contacts. Et du coup les stratĂ©gies sur l’indie ne vont pas du tout ĂȘtre les mĂȘmes. Mais ce que va rechercher aussi le dirigeant c’est de pouvoir rĂ©diger des posts qui certes vont lui donner une visibilitĂ© extĂ©rieure, mais surtout qui vont lui donner aussi une belle image de lui Ă  l’intĂ©rieur de son entreprise.

 

Parce qu’en gros quand on va communiquer Ă  sa place, certes il faut que ça rassure d’Ă©ventuels prospects, mais derriĂšre il faut que ça rassure aussi les collaborateurs en interne et de se dire bah tiens le dirigeant Ă©crit sur Linkedin, il fait une mumuse sur Linkedin et du coup Ă  cĂŽtĂ© de ça quitte de rĂ©ellement ce qui se passe en interne, quitte de notre bien-ĂȘtre, quitte de plein d’autres choses. Du coup il faut aussi trouver un Ă©quilibre pour que ça serve en interne et en externe.

 

Et il y a ces dimensions internes lĂ  qu’il ne faut surtout pas oublier en fait.

 

[Bryan]

C’est ce qu’on retrouve beaucoup en marque employeur oĂč on recommande toujours aux boĂźtes qu’on accompagne que les promesses employeurs qu’elles mettent en avant au travers de leur publication sur des pages d’entreprise ce soit des promesses qui sont rĂ©elles et qui soient portĂ©es aussi par l’interne. C’est une grosse problĂ©matique qu’on peut rencontrer. Alors tout Ă  l’heure tu as parlĂ© d’un livre, donc effectivement tu as Ă©crit un livre Ă  la conquĂȘte de Linkedin qui est dans ma bibliothĂšque.

 

[Christopher]

Ah super !

 

[Bryan]

Donc j’ai un peu l’impression de rencontrer quelqu’un que j’ai lu. Tu es le premier auteur que je rencontre en horaire.

 

[Christopher]

Pourquoi tu as dĂ©cidĂ© d’Ă©crire un livre ? Tout simplement, et pour ĂȘtre honnĂȘte, plus par opportunitĂ©. C’est vrai qu’il y a beaucoup d’auteurs qui vont dire moi mon rĂȘve depuis gamin c’est d’Ă©crire des livres.

 

Moi mon rĂȘve Ă©tant gamin, je ne savais pas qu’est-ce que j’allais faire de ma vie. Donc du coup j’avais pas forcĂ©ment de rĂȘve aprĂšs en parler, si ce n’est que peut-ĂȘtre inconsciemment d’avoir un impact sur la vie des gens. AprĂšs ça veut tout et rien dire avoir un impact sur la vie des gens, on peut faire du bĂ©nĂ©volat quelque part, on peut Ă©crire un livre et du coup avoir un impact.

 

Et du coup c’est juste que moi j’Ă©tais client d’un formateur en ligne pour justement me former au copywriting, me former au freelancing parce que j’Ă©tais dans cette quĂȘte de dĂ©velopper mon activitĂ© Ă  cette Ă©poque lĂ . On est en 2019 et du coup forcĂ©ment moi, ce gars donc c’est Stan Leloup de Marketing Mania, je le matraquais de questions sur le copywriting appliquĂ© Ă  LinkedIn, le storytelling appliquĂ© Ă  LinkedIn, sur le business appliquĂ© Ă  LinkedIn. Mais lui il en connaissait pas plus que ça sur LinkedIn, mais en gros moi ce qui m’intĂ©ressait c’est sa vision globale et comment moi aprĂšs j’allais pouvoir l’appliquer Ă  LinkedIn.

 

Et comme forcĂ©ment je le matraquais de questions et que le sujet LinkedIn, j’Ă©tais l’un des seuls sur lequel je parlais de cette thĂ©matique lĂ  dans son forum. Peut-ĂȘtre que du coup j’Ă©tais un peu top of mind dans son esprit et le jour oĂč la maison d’Ă©dition Eyrolles l’a contactĂ© pour dire voilĂ  est-ce que tu connais potentiellement des professionnels qui sont prĂȘts Ă  Ă©crire un livre sur ce sujet-lĂ  parce qu’on veut complĂ©ter notre collection, on a un livre sur Facebook, sur YouTube, on n’a rien sur LinkedIn. Il lui a dit si j’ai potentiellement deux trois personnes et j’Ă©tais parmi ces deux trois personnes-lĂ  qu’il a contactĂ© pour dire voilĂ  est-ce que tu t’intĂ©resserais d’Ă©crire un livre.

 

Moi Ă  l’Ă©poque je commence mon business de coaching, je suis encore salariĂ© et du coup ça me fait un revenu passif, mais bon pas de quoi pouvoir vivre entiĂšrement mon activitĂ©. Donc il y a diffĂ©rents choix qui se prĂ©sentent. Accepter d’Ă©crire ce livre-lĂ  et du coup ça veut dire en faire prioritĂ© numĂ©ro une et du coup mettre quasi en stand-by mon activitĂ© de coaching parce qu’ĂȘtre salariĂ© plus l’activitĂ© d’Ă©criture de livre qui prend du temps, plus l’activitĂ© de coaching et plus en parallĂšle j’Ă©tais en train de construire une maison.

 

Donc ça demande Ă©normĂ©ment de charge mentale et puis comme je disais tout Ă  l’heure pour le savoir il faut tester. Donc du coup j’accepte le projet sans savoir dans quoi je vais me plonger et du coup je crĂ©e un projet de livre qui doit ĂȘtre soumis Ă  la maison d’Ă©dition. AprĂšs ça passe auprĂšs d’un comitĂ© et aprĂšs ce comitĂ©-lĂ  valide ou non le projet et du coup sĂ©lectionne la personne qui va Ă©crire le livre ou non.

 

Du coup moi je suis parti dans l’idĂ©e que voilĂ  si ça signe tant mieux, si ça ne signe pas tant pis, je dĂ©velopperai mon activitĂ© de coaching et du coup j’apprends que c’est mon projet qui a Ă©tĂ© validĂ©. LĂ  je me retrouve en mode je suis quoi ? Bah du coup maintenant il n’y a plus qu’Ă  et du coup je me suis rĂ©organisĂ© pour vraiment faire le livre la prioritĂ© numĂ©ro une.

 

J’ai ralenti drastiquement l’activitĂ© de coaching ce qui fait que j’ai repoussĂ© le lancement finalement de mon activitĂ© et du coup ma dĂ©mission. Donc j’ai Ă©crit ce livre-lĂ  en parallĂšle de mon activitĂ© salariĂ©e et pendant le Covid ce qui fait que d’un cĂŽtĂ© le Covid m’a quand mĂȘme aidĂ© parce que du coup comme j’avais moins de pression sociale aussi de dire tu viens en soirĂ©e, tu es week-end, tu restes chez moi et du coup j’ai Ă©crit sur le livre bien entendu en ayant en amont une conversation avec ma compagne pour dire voilĂ  j’ai ce gros projet-lĂ , est-ce que tu es ok parce que je vais ĂȘtre quand mĂȘme pas mal absent les soirs et le week-end pour avancer sur ce projet-lĂ  parce que j’ai 6 mois pour l’Ă©crire. Et je savais dans quoi je m’engageais mais je ne savais pas Ă  quelle intensitĂ© et surtout l’Ă©nergie mentale et physique que ça allait demander.

 

En tout cas une bonne expérience.

 

[Bryan]

Et au-delĂ  de l’aspect financier puisque gĂ©nĂ©ralement enfin tu l’as dit tout Ă  l’heure c’est quand mĂȘme marginal, quel bĂ©nĂ©fice t’en retire ?

 

[Christopher]

En bĂ©nĂ©fice je dirais dĂ©jĂ  d’un point de vue Ă©criture, moi j’avais pour habitude quand j’Ă©tais salariĂ© d’Ă©crire des articles de blog, donc des articles relativement longs mais plutĂŽt techniques sur une thĂ©matique prĂ©cise qui Ă©tait l’industrie. Et Ă  cĂŽtĂ© de ça j’ai crĂ©Ă© des posts trĂšs courts sur lesquels il y avait cette idĂ©e d’ĂȘtre vraiment Ă  chaque fois percutant et vraiment d’utiliser Copywriting Ă  fond. Et du coup j’Ă©tais dans un entre-deux oĂč il y a un projet de A Ă  Z, la montagne elle est Ă©norme et c’est un projet de 60 000 mots.

 

Alors 60 000 mots ça fait peur d’un coup et on se dit bah du coup ça reprĂ©sente quoi en fait 60 000 mots en Ă©criture ? Donc c’est Ă  peu prĂšs 2000 mots par jour pendant un mois. Je me suis dit, Stan il Ă©crit le premier jour de son livre en un mois si j’ai pas de bĂȘtises, pourquoi j’y arriverais pas ?

 

Donc du coup je me suis mis en tĂȘte de non pas d’Ă©crire 2000 mots mais plutĂŽt 1000 mots par jour et de faire ça sur deux mois et de dire j’Ă©cris ça en deux mois le premier jour, aprĂšs j’ai la rĂ©Ă©criture et aprĂšs c’est tranquille, je me mets Ă  fond et c’est bon. Je me suis rendu compte que le premier jour j’Ă©cris bien 1000 mots, le deuxiĂšme jour 800, le troisiĂšme jour 600 et je me dis ah le quatriĂšme jour du coup j’ai pas la mĂȘme Ă©nergie, j’Ă©cris que 200 mots puis aprĂšs un autre jour 2000 mots et je me rends compte que c’est beaucoup plus long que prĂ©vu et finalement mon premier jet je mets trois quatre mois Ă  le faire et sans penser que ce que le travail de rĂ©Ă©criture allait amener oĂč j’ai mis autant de temps voire plus de temps le travail de rĂ©Ă©criture et aprĂšs la partie marketing, partie promotion, lĂ  je me suis dit ah ouais c’est ça Ă©crire un livre.

 

[Bryan]

Donc en fait le rĂ©el bĂ©nĂ©fice c’est surtout de savoir ce que ça reprĂ©sente de crĂ©er un produit et aprĂšs de le distribuer, de le vendre etc. C’est quelque chose de trĂšs tangible en plus.

 

[Christopher]

Ouais clairement c’est ça, aprĂšs il y a les bĂ©nĂ©fices financiers comme tu disais, il y a le bĂ©nĂ©fice aprĂšs aussi on va dire d’ego, de se dire bah ça y est ça, c’est une case qui est cochĂ©e, j’Ă©cris un livre, j’ai ma tĂȘte dans les rayons, il y a ce cĂŽtĂ© fiertĂ© de dire voilĂ  j’ai rĂ©ussi Ă  mener un projet de cette envergure-lĂ  et qui publie dans des librairies sorte un petit peu aussi de revanche sur le passĂ©. Et puis aprĂšs il y a ces aspects aussi de compĂ©tences, de me dire bah lĂ  j’ai rĂ©ussi Ă  Ă©crire un livre de A Ă  Z, etc.

 

Mais clairement ça m’a permis une fois que le livre a Ă©tĂ© publiĂ© d’avoir les premiers retours de lecteurs et surtout de lecteurs qui ne me connaissaient pas sur LinkedIn mais du coup qui venaient dans les FNAC ou dans les librairies indĂ©pendantes acheter un livre de quelqu’un qui ne connaisse pas, le lire et puis laisser des commentaires du style voilĂ  enfin un livre qui ne parle pas juste de par exemple de comment paramĂ©trer un compte mais plutĂŽt qui rentre dans la stratĂ©gie pure et du coup de maniĂšre romancĂ©e avec vraiment des histoires etc. Avec cette tenue en ligne jusqu’au bout je me suis dit voilĂ  Paris gagnĂ©, c’est-Ă -dire que je suis capable de monter un projet comme ça et donc je serai capable de monter des projets d’une plus grosse envergure plus tard.

 

[Bryan]

Ouais donc beaucoup de confiance en soi aussi et la revanche sur le passĂ© c’est vrai que c’est quand mĂȘme un aspect qui doit ĂȘtre trĂšs important. Bon et bien c’est bien pour le pour la partie parcours.

 

[Gwen]

Tu serais prĂȘt Ă  recommencer ?

 

[Christopher]

Alors si je devais recommencer le livre je serais prĂȘt Ă  le recommencer mais dans des conditions diffĂ©rentes c’est Ă  dire maintenant je sais Ă  quoi m’attendre, je sais que je demanderai plus de temps par exemple pour Ă©crire le livre, je sais que je commencerai avec des bĂȘtas lecteurs dĂšs le dĂ©but du projet, je validerai plein de choses en fait en amont et puis surtout je mettrai moins de pression.

 

[Gwen]

Pour gagner du temps aprĂšs ?

 

[Christopher]

Ouais c’est ça derriĂšre pour gagner du temps.

 

[Bryan]

Ok bon en tout cas ce qu’on retient de ce parcours c’est que c’Ă©tait pas rĂ©flĂ©chi tout tracĂ© comme on rĂȘvait nos parents.

 

[Gwen]

Tu fonctionnes donc Ă  l’opportunitĂ© et tu saisis les opportunitĂ©s.

 

[Christopher]

C’est ça aprĂšs je saisis les opportunitĂ©s ça c’est sĂ»r mais j’essaie de me dire ok est-ce que cette opportunitĂ© lĂ  va m’aider dans la vision que j’ai moi de peut-ĂȘtre mon futur, de mon activitĂ© ou si ça peut m’apporter moi en termes personnels parce qu’Ă©crire un livre par exemple ça apporte des choses d’un point de vue professionnel et d’un point de vue personnel ça apporte aussi des compĂ©tences des soft skills etc qu’on ne peut pas nĂ©cessairement apprendre quand on Ă©crit juste un article de blog.

 

[Gwen]

Et du coup parmi tout ce que tu fais qu’est-ce qui te plaĂźt le plus ?

 

[Christopher]

Dans toutes mes activités tu veux dire pro ?

 

[Gwen]

Oui.

 

[Christopher]

Ce qui me plaĂźt le plus c’est l’Ă©criture.

 

[Gwen]

L’Ă©criture ça regroupe plusieurs de tes missions.

 

[Christopher]

Ouais exactement du coup il y avait le bouquin qui faisait partie d’un gros projet d’Ă©criture mais qui a un dĂ©but et une fin et aprĂšs du coup c’est plus un travail derriĂšre avoir que l’Ă©diteur s’il y a une volontĂ© d’enrichir le livre. Pour l’instant il se vend bien donc ils m’ont dit il n’y a pas besoin de faire une V2. Et l’Ă©criture en fait honnĂȘtement me permet moi aprĂšs au quotidien de pouvoir gĂ©rĂ© d’une part mon activitĂ© pro mais aussi d’un point de vue perso ne serait-ce que par Ă©crire des faire-part.

 

Par exemple derniĂšrement j’ai mariĂ© des amis et du coup j’ai animĂ© une cĂ©rĂ©monie laĂŻque dans le fait d’Ă©crire une cĂ©rĂ©monie laĂŻque avec une tonalitĂ© bien spĂ©cifique qui attendait mes amis. Et du coup en fait tout ce travail de ghostwriting je l’ai fait aussi avec eux. Et du coup derriĂšre j’ai animĂ© pendant une heure auprĂšs de personnes qui eux forcĂ©ment sont plus habituĂ©s Ă  des cĂ©rĂ©monies religieuses.

 

Ils ne savaient pas Ă  quoi s’attendre d’une cĂ©rĂ©monie laĂŻque. Ils pensaient que ça allait ĂȘtre chiant Ă  mourir. Et du coup avec le travail d’Ă©criture ça permet aussi derriĂšre de pouvoir avoir des impacts aussi dans la sphĂšre privĂ©e.

 

[Bryan]

Oui j’imagine que c’est trĂšs satisfaisant de dire que tu arrives Ă  utiliser ce que tu as appris dans ton mĂ©tier au quotidien et puis avec les proches.

 

[Gwen]

Moi j’ai une derniĂšre question du coup avec tout ce que tu fais comment tu expliques Ă  ton entourage ce que tu fais dans la vie.

 

[Christopher]

Ouais c’est compliquĂ© parce que dans ma famille majoritairement je suis issu d’un milieu ouvrier. Donc pour eux c’est, je ne dirais pas que c’est lunaire mais c’est difficile Ă  percevoir comment je gagne de l’argent et Ă  palper ça. Parce qu’eux forcĂ©ment ils vont faire un mur par exemple de parpaing.

 

C’est palpable, c’est physique. J’ai fait un mur, j’ai travaillĂ© pour faire ce mur-lĂ , je suis payĂ© pour avoir fait ce mur-lĂ . Du coup le fait de dire bah moi j’Ă©cris des contenus pour des dirigeants et pour eux c’est plutĂŽt ah t’es payĂ© Ă  faire des likes.

 

Et en gros c’est un peu ça comment c’est rĂ©sumĂ©. Donc moi la maniĂšre dont je leur dis c’est que je suis prĂȘt de plume et derriĂšre le travail de prĂȘt de plume ça permet aux gens de dĂ©velopper leur activitĂ©, de clarifier leurs pensĂ©es. En fait en expliquant ça c’est un peu plus clair pour eux-mĂȘmes si ça reste encore difficile Ă  comprendre.

 

Mais voilĂ  la maniĂšre dont moi je leur dis c’est que j’Ă©cris pour des dirigeants et pour dĂ©velopper leur activitĂ©. C’est pour ça que je ne dis pas ghostwriting ou ce genre de choses. Je lis des termes plus dans l’explication.

 

[Bryan]

Oui et puis c’est vrai que pour rĂ©diger un poste, mĂȘme si c’est pas toi qui le rĂ©dige, en tant que dirigeant c’est pas moi qui rĂ©dige le poste, mais il y a quand mĂȘme besoin de structurer sa pensĂ©e. En fait toi tu peux avoir le meilleur talent du monde, t’es pas un magicien donc il faut quand mĂȘme que t’arrive Ă  tirer le fil et Ă  organiser la pensĂ©e de ton interlocuteur pour faire en sorte que derriĂšre ça soit facile Ă  comprendre, ça rĂ©ponde aussi Ă  une attente des personnes qui le suivent. Donc oui je pense que l’une des plus grosses difficultĂ©s dans ce mĂ©tier c’est d’arriver Ă  structurer et d’organiser la pensĂ©e en sujet et avec des contenus qui sont faciles Ă  comprendre.

 

[Gwen]

Tu n’es pas devenu romancier auprĂšs de ton entourage aprĂšs avoir sorti ton livre ?

 

[Christopher]

Non du tout, mais par contre mon entourage comme ils ont plus ou moins compris ce que je faisais, c’est plutĂŽt est-ce que tu peux m’aider pour ma lettre de motivation ? Est-ce que tu peux m’aider par exemple pour envoyer un courrier de rĂ©clamation ? Et gĂ©nĂ©ralement, moi ce qui me fait rire c’est qu’on a des codes oĂč bonjour madame machin et Ă  la fin cordialement et du coup mĂȘme moi dans les messages administratifs que je leur envoyais et je sais pas si c’est ça qui marchait mais du coup c’Ă©tait par exemple bonjour avec un emoji coucou et Ă  la fin c’Ă©tait passer une belle journĂ©e et du coup je pense que ça permet aussi peut-ĂȘtre de casser un petit peu ce cĂŽtĂ© corporel, cette barriĂšre qu’on peut avoir aussi avec l’administratif derriĂšre, mĂȘme si c’est de l’administratif, il y a des humains qui traitent les emails et je pense que le fait d’avoir justement peut-ĂȘtre des emails qui sont un peu plus chaleureux, ça peut jouer aussi dans la faveur. Mais je ne dirais pas que ce n’est pas de la manipulation.

 

[Gwen]

La mise en forme.

 

[Christopher]

VoilĂ .

 

[Gwen]

TrĂšs bien, du coup maintenant on peut peut-ĂȘtre parler un petit peu plus de ton quotidien. On a dĂ©jĂ  quand mĂȘme un petit peu parlĂ© de tout ça. Donc du coup tu es coach et ghostwriter, auteur aussi de temps en temps.

 

[Christopher]

À mesure perdue.

 

[Gwen]

Est-ce que tu pourrais nous prĂ©senter un petit peu tes semaines type ou tes jours type ou tes mois type en fonction de comment tu t’organises parce qu’en fonction des mĂ©tiers et des personnes, tout le monde a ses moments type, on va dire, en fonction de comment tu t’organises en mois, en semaine, en journĂ©e. Parle-nous un peu de ça.

 

[Christopher]

Alors moi je suis quelqu’un qui est assez routinier et je peux avoir des routines qui peuvent sembler peut-ĂȘtre banales pour certains. Mais moi dĂ©jĂ  dans un contexte, je vis en campagne. Donc dĂ©jĂ  moi j’aime bien le cĂŽtĂ© calme, j’aime bien prendre mon temps et j’aime pas ĂȘtre pressĂ©, ĂȘtre oppressĂ© par mon environnement et par ce qui m’entoure.

 

Je suis une personne qui peut-ĂȘtre ça ressemble pas mais qui est un peu plus introvertie. C’est-Ă -dire que moi je recharge mes batteries dans le calme et quand je vais Ă  un Ă©vĂ©nement, j’y vais parculant. C’est juste que ça me demande beaucoup d’Ă©nergie ce moment et surtout beaucoup d’Ă©nergie derriĂšre pour rĂ©cupĂ©rer.

 

Donc du coup mes jours type sont simples, c’est que forcĂ©ment quand tout le monde est bien, je me lĂšve et il y a un truc qui est un peu bizarre. AprĂšs ça dĂ©pend jusqu’oĂč vous voulez que je rentre dans la routine parce que moi je peux rentrer dans les dĂ©tails. Mais je me lĂšve, je fais 30 abdos, 20 squats pour bien me rĂ©veiller, une douche chaude puis froide pour bien me rĂ©veiller et ensuite Ă  partir de lĂ , je prends un verre d’eau et je m’occupe de mon fils.

 

Donc je le rĂ©veille, je l’habille, je joue avec lui, je l’amĂšne aprĂšs Ă  la crĂšche. Et au retour de la crĂšche, ce que je fais et je fais tout le temps et surtout depuis une bonne annĂ©e maintenant, c’est d’aller marcher 20 minutes sans tĂ©lĂ©phone, sans rien, juste pour m’oxygĂ©ner, pour prendre le soleil, pour prendre du temps et vraiment me recharger. Et au retour, je prends mon petit dĂ©j, alors plutĂŽt salĂ© que sucrĂ© pour avoir des bonnes Ă©nergies.

 

C’est pas le sujet non plus santĂ©, mais je trouve que c’est essentiel pour me donner une bonne Ă©nergie pour le matin parce que je suis quelqu’un du matin et ça me donne de l’Ă©nergie suffisante pour Ă©crire, pour ĂȘtre plus crĂ©atif. Une fois que j’ai pris ce petit-dĂ©jeuner, je prends mon cafĂ©, je vais dans mon bureau et lĂ  commence une session de deep work de trois heures. Alors moi, ce que je dĂ©teste faire, c’est me rĂ©veiller, prendre mon tĂ©lĂ©phone, regarder mes emails, les rĂ©seaux sociaux.

 

MĂȘme si je bosse sur les rĂ©seaux sociaux, c’est trĂšs rare, hormis les cas d’urgence. Mais typiquement, je commence tout de suite par du deep work. Comme ça, au moins, je suis full concentrĂ©, full Ă©nergie sur mon travail.

 

C’est soit des travaux d’Ă©criture pour des clients, soit des travaux d’Ă©criture pour moi, soit pour des prĂ©parations de coaching. En gros, quelque chose qui m’a demandĂ© vraiment beaucoup d’Ă©nergie que je n’aurais pu aprĂšs manger.

 

[Gwen]

AprĂšs manger le midi.

 

[Christopher]

LĂ , c’est fini tout. L’Ă©nergie crĂ©ative n’est plus lĂ . Donc lĂ , gĂ©nĂ©ralement, c’est plus des sessions de coaching que j’anime.

 

Soit c’est des formations d’entreprise, parce que ça ne demande pas de l’Ă©nergie crĂ©ative. Et puis aprĂšs, ce sont les appels, etc. Et toujours aprĂšs manger le midi, 20 minutes de marche Ă©galement.

 

Donc ça me fait en tout presque 4-5 kilomĂštres. Et aprĂšs, l’aprĂšs-midi, c’est dĂ©diĂ© Ă  ce que je venais de dire. AprĂšs, je vais rĂ©cupĂ©rer mon fils Ă  la crĂšche.

 

Je rentre, je joue avec lui, etc. Et aprĂšs, quand la maman revient du boulot, ça m’arrive rĂ©guliĂšrement de remarcher 20 minutes. Et puis de prĂ©parer Ă  manger.

 

Et ensuite, il va se coucher. Et aprĂšs, on a notre moment Ă  tous les deux. Donc aprĂšs, on va qu’Ă  diffĂ©rentes occupations.

 

Et gĂ©nĂ©ralement, j’Ă©vite au maximum de travailler le soir. Hormis cas d’urgence, je rentre avec mon petit, oui. Mais ça, c’est beaucoup plus rare maintenant.

 

Parce que mon activitĂ© est beaucoup plus structurĂ©e. Mais par le passĂ©, c’Ă©tait un petit peu freestyle, quoi.

 

[Gwen]

Du coup, tu es plus dans le travail de fond le matin, quand tu as l’Ă©nergie mentale nĂ©cessaire. Et l’aprĂšs-midi, c’est rĂ©servĂ© plus Ă  ton activitĂ© de coaching. Et tu disais, les appels, c’est plus du coup la prospection.

 

[Christopher]

Non, les appels, moi, je ne prospecte pas. Ou plutĂŽt des rĂ©ponses, soit des appels dĂ©couverts, soit des emails, soit rĂ©pondre Ă  mes… Enfin, publier mes posts sur LinkedIn.

 

C’est pour ça que moi, je publie Ă  14 heures. Rarement, je publierai le matin, parce que moi, ça va flinguer ma journĂ©e au final. Parce que si je publie Ă  9 heures, je reste une heure pour allumer mon compte, pour rĂ©pondre aux commentaires.

 

Donc, ça veut dire qu’aprĂšs, je commencerai Ă  bosser. Moi, je commence Ă  travailler gĂ©nĂ©ralement, il est 9 heures, 9 heures et demie. Donc, ça veut dire qu’Ă  10 heures et demie, je commencerai.

 

LĂ , j’ai dĂ©jĂ  perdu de l’Ă©nergie mentale et crĂ©ative. Donc, commencer Ă  bosser Ă  10 heures et demie, jusqu’Ă  13 heures, ça pourrait le faire. Mais gĂ©nĂ©ralement, j’ai perdu 50 % de mon jus crĂ©atif.

 

Donc, l’idĂ©e, c’est vraiment deep work, 3 heures, dĂšs que je finis de manger.

 

[Gwen]

Et c’est marrant parce que tu travailles sur les rĂ©seaux sociaux. Et pourtant, depuis que je t’Ă©coute parler tout Ă  l’heure, ça transparaĂźt trĂšs peu.

 

[Christopher]

Oui. Effectivement, au tout dĂ©but, je passais, quand j’Ă©tais sur LinkedIn et que je lançais mon activitĂ©, je passais quand mĂȘme, on va ĂȘtre honnĂȘte, 6 heures sur LinkedIn par jour. Et pas de maniĂšre ultra productive non plus.

 

Mais j’Ă©tais 6 heures sur LinkedIn. Donc, soit faire de la veille, soit rĂ©pondre Ă  d’autres commentaires, mais sans stratĂ©gie en fait. C’Ă©tait plus par kiff.

 

Mais au bout d’un moment, le kiff, ça ne fait pas rentrer d’argent. Donc, au bout d’un moment, il va falloir mettre le kiff un peu de cĂŽtĂ© pour vraiment se plonger sur ce qui apporte de l’argent. Et du coup, c’est lĂ  oĂč je me suis rĂ©organisĂ© pour passer un peu moins de temps sur LinkedIn et du temps plus productif.

 

Et surtout maintenant, depuis que je passe aussi beaucoup plus de temps Ă  Ă©crire pour les autres, j’ai un peu moins de temps pour Ă©crire pour moi. Ce qui ne faut pas que je dĂ©laisse, bien entendu. Ce que je ne dĂ©laisse pas, c’est sĂ»r que lĂ  oĂč je publiais tous les jours en 2018, aujourd’hui, je publie une Ă  deux fois par semaine.

 

[Bryan]

J’allais justement te demander pourquoi tu publies moins maintenant ? Est-ce que c’Ă©tait une stratĂ©gie ? Est-ce que c’Ă©tait un manque de temps ?

 

[Christopher]

Alors, il y a plusieurs choses. Le fait de publier moins aujourd’hui, c’est que j’en ai moins besoin. C’est-Ă -dire que quand je vais publier un post sur LinkedIn, je sais globalement que de ce que je vais parler, ça va fonctionner.

 

Il va fonctionner en termes de visibilitĂ© et fonctionner en termes de lead en fonction de l’objectif que je vais avoir. Avec la notoriĂ©tĂ© que j’ai acquis, c’est beaucoup plus simple. Versus quelqu’un qui se lance dans son activitĂ© et qui a peu d’abonnĂ©s sur LinkedIn, s’il applique ce que je fais, ça ne va pas marcher.

 

Donc, j’ai cette chance-lĂ  de pouvoir justement, d’une part, ne pas prospecter parce que j’ai des contacts entrants de LinkedIn, mĂȘme sans publier, juste en Ă©tant prĂ©sent dans les commentaires, en ayant mon livre. Il y a aussi d’autres facteurs Ă  prendre en compte. Et surtout, ce sur quoi je travaille Ă©normĂ©ment, c’est sur la fidĂ©lisation client.

 

C’est-Ă -dire que je passe beaucoup de temps aussi Ă  chouchouter mes clients. C’est-Ă -dire, par exemple, c’est une prestation de ghostwriting. Admettons qu’on est sur un pack de 8 posts par mois.

 

Il peut m’arriver, en tout cas au dĂ©marrage, d’avoir cet effet « waouh » dĂšs le dĂ©marrage et d’offrir un poste, un premier poste Ă©crit. Donc, la personne, tout de suite, elle se dit « ok, dĂ©jĂ  il y a une valeur en plus ». Donc, l’idĂ©e est de dĂ©livrer.

 

AprĂšs, ce n’est pas qu’au dĂ©marrage, c’est aussi pendant, c’est aprĂšs, une fois que la mission est terminĂ©e, dans l’idĂ©e de l’inventer que je suis toujours prĂ©sent, d’ĂȘtre toujours dans leur esprit et surtout de se dire « ok, s’ils ont apprĂ©ciĂ© mon travail, peut-ĂȘtre qu’ils auront besoin encore de moi plus tard. S’ils ont apprĂ©ciĂ© mon travail, ils vont certainement davantage me recommander. Et du coup, en gros, moi aujourd’hui, les guides entrants, autant c’Ă©tait beaucoup plus sur LinkedIn, alors qu’aujourd’hui, c’est beaucoup plus Ă  travers le bouche Ă  oreille parce que j’ai juste besoin de 4-5 clients par mois et pas plus.

 

Donc, du coup, je n’ai pas besoin non plus de surcommuniquer, mĂȘme si bien entendu, il ne faut pas que j’arrĂȘte de communiquer parce que ce n’est pas au moment oĂč on n’a plus de clients qu’il faut se dire « tiens, il serait peut-ĂȘtre temps que je commence Ă  me mettre dans le bain ». Donc, c’est garder une constance, mais c’est sĂ»r que je suis beaucoup moins prĂ©sent qu’avant. Mais aussi parce que mon mindset a changĂ©, c’est-Ă -dire avant, j’Ă©tais Ă  fond focus visibilitĂ©, vouloir beaucoup d’abonnĂ©s et attendre au moins les 50 000 abonnĂ©s.

 

Aujourd’hui, c’est le cas, donc peut-ĂȘtre que je me dis « maintenant que c’est fait, qu’est-ce que ça vaut ? Est-ce que ça a changĂ© quelque chose dans ma vie ? » Pas plus que ça, mĂȘme si c’est cool, je ne dis pas le contraire, mais peut-ĂȘtre aussi une Ă©volution de mindset entre temps.

 

Entre 2018 et 2019, il s’est passĂ© 6 ans. En 6 ans, j’ai eu le temps de mĂ»rir un peu plus.

 

[Bryan]

Il y a une chose que tu as dite qui est hyper intĂ©ressante, ce n’est pas quand on a besoin de clients qu’il faut se mettre Ă  communiquer. C’est une erreur qu’on a beaucoup dans la bouche de nos prospects, c’est qu’il faut qu’on communique lĂ . Quand je leur dis « mais pourquoi maintenant ?

 

Pourquoi pas avant ? » C’est parce que lĂ , on a besoin de clients. C’est dĂ©jĂ  souvent trop tard.

 

La communication, ce n’est pas de la publicitĂ©, ce n’est pas un levier que tu actives et puis hop, tu as de la visibilitĂ© directe. Vraiment, ça se construit beaucoup en amont. Du coup, je comprends mieux pourquoi tu publies un peu moins.

 

Je me suis dit peut-ĂȘtre qu’en fait, il veut que sa parole soit un peu plus rare et qu’on l’attende. Pas du tout. Il y a quelque chose qui m’intĂ©resse beaucoup parce que finalement, tu fais le mĂȘme mĂ©tier que nous, tu rĂ©diges pour d’autres personnes.

 

Alors nous, on ne rĂ©dige pas pour des personnes, on rĂ©dige pour des entreprises. Donc, tu fais le mĂȘme mĂ©tier que nous, mais je pense qu’on n’a pas du tout la mĂȘme mĂ©thodologie. Est-ce que tu fais une diffĂ©rence entre publier pour une personne et publier pour une marque ?

 

Est-ce que tu vois une différence de ton cÎté ?

 

[Christopher]

Vous allez me dire ce que vous en pensez, mais moi la diffĂ©rence, elle se joue par rapport Ă  qui on s’adresse. Quand on communique Ă  travers une page d’entreprise, on communique Ă  travers une marque employeur. Du coup, on a une communication qui va ĂȘtre un peu plus corporelle, qui va ĂȘtre un peu plus globale pour faire rayonner l’image de marque employeur, etc.

 

Le dirigeant, certes, il va avoir son rĂŽle Ă  jouer dans l’idĂ©e de faire rayonner la marque employeur, parce que ça va ĂȘtre aussi son rĂŽle, mais il a aussi l’enjeu de porter l’image de sa boĂźte et aussi d’ĂȘtre son propre sales. C’est-Ă -dire que c’est aussi lui le propre commercial de sa boĂźte. C’est-Ă -dire en prenant la parole, soit il y a une stratĂ©gie de visibilitĂ©, lĂ  du coup, on va ĂȘtre plus sur des posts storytelling, sur raconter des histoires, se mettre en avant, partager des anecdotes professionnelles, etc.

 

Soit on est dans une stratĂ©gie de gĂ©nĂ©rer des leads et auquel cas, lĂ , on va ĂȘtre plus sur une approche de crĂ©er des contenus qui vont toucher une cible et avec un enjeu derriĂšre de convertir. En fonction de l’objectif, le dirigeant, lui, va avoir son rĂŽle Ă  jouer dans la stratĂ©gie LinkedIn et la stratĂ©gie globale de l’entreprise. Du coup, disons que quand le dirigeant prend la parole, c’est aussi d’un point de vue trĂšs personnel.

 

Et Ă  travers une marque, ça va ĂȘtre un peu plus corporate. C’est comme ça que moi, je diffĂ©rencie les deux. AprĂšs, bien entendu, il y a d’autres nuances, il y a d’autres facteurs, mais voilĂ , si on schĂ©matise, c’est un peu ça.

 

[Gwen]

Moi, je pense que c’est plus difficile ce que tu fais. AprĂšs, c’est peut-ĂȘtre trĂšs personnel comme jugement.

 

[Bryan]

Je suis d’accord avec toi.

 

[Gwen]

Mais tu vois, je me dis quand on communique pour des marques, la marque a une image, un positionnement et on va orienter nos messages en fonction de ce que notre cible a besoin de savoir, d’entendre. Alors que toi, tu te mets Ă  la place d’une personne. Donc dĂ©jĂ , je trouve ça plus complexe parce qu’une personne a beaucoup plus de traits de personnalitĂ©.

 

Je pense que c’est une marque. Et je pense que c’est finalement beaucoup plus complexe de se mettre Ă  la place d’une personne et d’ĂȘtre en capacitĂ© de penser comme elle, d’utiliser son vocabulaire, ses tournures de phrases. Parce que nous, on le voit bien.

 

Quand il y a un social media manager, on va dire deux social media managers qui rĂ©digent pour une mĂȘme marque, ils vont ĂȘtre en capacitĂ© de transmettre le positionnement et l’image de la marque et de s’adresser Ă  la cible. Mais ils vont chacun avoir leur façon d’Ă©crire. Et ça peut se voir.

 

Des fois, on le voit sur certaines marques quand il y a diffĂ©rents community managers ou social media managers derriĂšre la marque. On reconnaĂźt la patte de telle ou telle personne. Et toi, il faut que tu t’imprĂšgnes de cette patte et qu’on ne voit pas la diffĂ©rence.

 

Et ça, je trouve ça dingue.

 

[Christopher]

Il y a vraiment ce travail-lĂ . C’est-Ă -dire que si on reconnaĂźt tout de suite ton style d’Ă©criture, c’est cramĂ©. C’est-Ă -dire que les gens vont savoir que tu Ă©cris pour cette personne-lĂ .

 

Et du coup, ton travail de ghostwriter qui est dans l’ombre, finalement, tu travailles dans la lumiĂšre. Et dans l’autre sens aussi.

 

[Gwen]

Si on reconnaĂźt que ce n’est pas le dirigeant qui prend la parole, c’est cramĂ© aussi. Ça perd en crĂ©dibilitĂ©.

 

[Bryan]

Alors que c’est plus admis pour une marque. Oui, c’est rentrĂ© dans les mƓurs. Tout le monde sait qu’il y a forcĂ©ment quelqu’un derriĂšre la marque.

 

Alors que le dirigeant… Ça fonctionne mĂȘme avec les politiques. On voit tout de suite que ce n’est pas les politiques qui rĂ©digent et que c’est quelqu’un du cabinet.

 

C’est exactement la mĂȘme chose. Ça se voit beaucoup plus. Et c’est moins OK, c’est moins admis.

 

[Christopher]

AprĂšs, ça dĂ©pend des cultures. Mais c’est vrai qu’un dirigeant, s’il se fait cramer, ça va ternir sa crĂ©dibilitĂ©. ForcĂ©ment, lui dire que ce n’est pas toi qui as Ă©crit tes propres posts.

 

Tu es un traĂźtre. C’est un petit peu cette idĂ©e-lĂ .

 

[Gwen]

Pourtant, ça doit se savoir en interne, non ?

 

[Christopher]

En interne, ça peut se savoir. J’ai eu des cas de figure oĂč il ne fallait pas que ça se sache.

 

[Gwen]

J’allais dire, quand tu vas rencontrer un dirigeant, il y a bien quelqu’un qui t’accueille avant lui dans l’entreprise.

 

[Christopher]

Alors moi, en particulier, je ne fonctionne que par visio. Parce que la majorité de mes clients ne sont pas dentés.

 

[Bryan]

Mais c’est une bonne remarque ce que tu dis. Justement, je m’Ă©tais posĂ© la question. Donc, toi, tu rĂ©diges pour les dirigeants et les dirigeantes.

 

Et Ă  cĂŽtĂ© de ça, tu as forcĂ©ment dans l’Ă©quipe de la personne concernĂ©e un service com ou une personne Ă  la com qui, elle, va rĂ©diger pour la page d’entreprise. Est-ce que des fois, tu es en relation avec cette personne-lĂ  qui va s’occuper de la com officielle de l’entreprise ? Et quand c’est le cas, comment ça se passe ?

 

Est-ce qu’il y a des synergies ? Est-ce qu’il y a des oppositions ? Comment ça se passe avec ces personnes-lĂ  ?

 

[Christopher]

Alors, le cas, c’est assez marrant. Ça m’est arrivĂ© qu’une seule fois oĂč il fallait que je travaille en collaboration avec une responsable com ou le team manager. Parce que la plupart du temps, je suis en relation directe avec le dirigeant.

 

Et justement, ils n’ont pas nĂ©cessairement envie de mettre dans la boucle la responsable com. Parce que pour eux, ils dissocient, encore une fois, leur communication Ă  eux et la communication entreprise. Donc, pour eux, il n’y a pas de synergie visible, alors que c’est totalement faux.

 

Bien entendu, quand il y a un responsable communication, je prĂ©fĂšre aussi m’entretenir avec la personne parce qu’il peut y avoir une stratĂ©gie en amont, des Ă©lĂ©ments qu’elle peut, elle, me partager que le dirigeant n’aurait peut-ĂȘtre pas pensĂ© Ă  me partager, avoir une vision d’entreprise que, par exemple, la responsable com a, qui va ĂȘtre diffĂ©rente de celle du dirigeant et de comprendre pourquoi il y a cette diffĂ©rence-lĂ . AprĂšs, il y a des enjeux de politique interne, bien entendu.

 

Mais moi, aprĂšs, mon job, ça va ĂȘtre plutĂŽt de rĂ©cupĂ©rer un maximum d’Ă©lĂ©ments et d’informations pour mener mon travail de fond. Et gĂ©nĂ©ralement, ce qui se fait, c’est que moi, je vais prendre la parole pour le dirigeant. GĂ©nĂ©ralement, le responsable com va vĂ©rifier relire le texte que j’ai Ă©crit et ensuite, ça va ĂȘtre publiĂ©.

 

Mais lĂ  oĂč j’ai un rĂŽle Ă  jouer, c’est d’expliquer aussi Ă  cette responsable com que je ne suis pas lĂ  pour faire son travail, je ne suis pas lĂ  pour la remplacer et il ne faut pas qu’elle me voit comme un concurrent. Parce que forcĂ©ment, ça peut ĂȘtre des frustrations de challenge, de dire ça, moi, il ne m’a pas proposĂ© de le faire. Du coup, il a moins confiance, etc.

 

Mais ce n’est pas le mĂȘme mĂ©tier. Et du coup, c’est lĂ  oĂč je leur dis que je n’Ă©cris pas juste des posts LinkedIn.

 

[Bryan]

Oui, bien sĂ»r. Et c’est gagnant-gagnant. Parce que si la personne qui dirige l’entreprise est exposĂ©e, ça impacte l’image de l’entreprise et vice-versa.

 

Une entreprise qui est trĂšs exposĂ©e, elle aidera aussi le dirigeant ou la dirigeante Ă  Ă©merger. Et cet Ă©change-lĂ , il est intĂ©ressant parce que moi, je me projette un peu. Je me dis, demain, on a un client qui nous…

 

Tous nos clients, on leur dit, il faut que l’interne soit actif sur LinkedIn, publie, relĂšve, etc. Si demain, j’ai un client qui me dit, j’ai pris un ghostwriter ou une ghostwritist, je ne sais pas si on dit comme ça. Moi, je me dis, ça, c’est gĂ©nial.

 

Parce que lĂ , on va avoir un boost Ă©norme de visibilitĂ© et on peut mĂȘme aussi avoir des contenus qu’on va pouvoir recycler chez les uns et chez les autres. Et du coup, moi, demain, je m’imaginerais bien avoir quelqu’un qui dirige aussi les posts de nos clients sur leur profil. Parce que je pense que ça dĂ©cuplerait leur visibilitĂ© sur LinkedIn.

 

[Gwen]

Tout comme on a des clients ou des prospects qui nous ont contactĂ©s en nous demandant si on pouvait faire ce que tu fais pour eux. Et Ă  chaque fois, on leur a rĂ©pondu que non, nous, on ne faisait pas ça, que ce n’Ă©tait pas notre mĂ©tier, mais qu’on connaissait des gens qu’on pouvait leur recommander s’ils se souhaitaient.

 

[Bryan]

D’ailleurs, quand on leur dit que ce n’est pas le mĂȘme mĂ©tier, ils ne comprennent pas. Du coup, on Ă©vite de dire que ce n’est pas le mĂȘme mĂ©tier, on parle plutĂŽt d’approche, que ce n’est pas la mĂȘme mĂ©thodologie, etc. Et d’ailleurs, on a de plus en plus ce type de demandes.

 

On s’est dĂ©jĂ  testĂ© une fois avec un trĂšs bon client et en fait, on s’est vite rendu compte que ce n’Ă©tait pas la mĂȘme mĂ©thode et on n’y arrivait pas Ă  le faire.

 

[Christopher]

Non, parce qu’il y a tout un travail. GĂ©nĂ©ralement, je passe une demi-journĂ©e. Ça, c’est vraiment le minimum pour faire tout un travail d’introspection.

 

Et avant ce travail de prospection, c’est cette visio qui dure quatre heures. LĂ , c’est mon temps de deux heures, on passe quatre heures. Il y a aussi dĂ©jĂ  le premier contact.

 

Il y a un questionnaire que je demande Ă  remplir pour avoir certains Ă©lĂ©ments. Je demande Ă  ce qu’on m’envoie un maximum d’Ă©lĂ©ments. Donc, j’ai toute une checklist d’Ă©lĂ©ments Ă  m’envoyer pour que je puisse m’immerger dĂ©jĂ  dans leur univers.

 

Et la visio de quatre heures, c’est pour que je puisse creuser pour m’immerger dans l’univers du dirigeant et plus nĂ©cessairement que de l’entreprise en lui-mĂȘme. Ça me permet d’avoir des Ă©lĂ©ments sur le business, des Ă©lĂ©ments sur le dirigeant. Et aprĂšs, de faire le mix pour avoir une stratĂ©gie culturelle qui tient la route en fonction des objectifs qui ont Ă©tĂ© fixĂ©s en amont.

 

Est-ce que tu ne te retrouves pas parfois avec des dirigeants qui n’ont jamais le temps pour te rĂ©pondre ? Oui, ça m’est arrivĂ©. Dire le contraire, ça serait mentir.

 

Auquel cas, lĂ , je me suis rendu compte que ça m’est arrivĂ© pour deux ou trois clients. Et du coup, clairement, la prestation dure trois mois parce que le dirigeant ne s’implique pas. Moi, j’ai fait des contenus, mais du coup, je n’ai pas suffisamment de matiĂšre.

 

Donc, mĂȘme si j’ai fait toutes ces introspections-lĂ , ce n’est pas ça qui va me donner moi matiĂšre pour faire 40 000 posts. Surtout que j’ai besoin parfois d’Ă©lĂ©ments techniques pour des posts en particulier, des Ă©lĂ©ments techniques qu’on n’aurait pas eu durant cette introspection-lĂ . Et pour des contenus qui vont ĂȘtre Ă©ducatifs ou autres, j’avais besoin de chiffres, etc.

 

Et si la personne ne me donne pas ces Ă©lĂ©ments-lĂ , on retarde un poste. Le poste est retardĂ© et c’est encore reportĂ© sur une semaine d’aprĂšs. Et au bout d’un moment, on ne s’en sort plus.

 

Il n’y a plus de rĂ©gularitĂ©, il n’y a plus rien. Et aprĂšs, on va venir me dire que l’indigne, ça ne marche pas. Moi maintenant, dĂšs l’appel dĂ©couverte, j’insiste sur l’implication et sur l’honnĂȘtetĂ© de dire « sans implication de votre part, je ne ferai pas de miracle ».

 

Parce que c’est la parole qu’on prend pour vous en tant que dirigeant. Et ce n’est pas juste une communication qu’on va faire sur une page d’entreprise. Et ça m’est mĂȘme arrivĂ© pour un client qui, aprĂšs ce travail d’introspection-lĂ , j’ai commencĂ© Ă  rĂ©diger la stratĂ©gie littorale et le premier post-test, et qui me dit « pourquoi tu utilises le jeu ?

 

». Je vais passer pour publier sur ton profil, sur ta profil Ă  toi personnel. Non, c’est sur ma page d’entreprise.

 

LĂ , ce n’est pas du tout la mĂȘme approche. Et du coup, pourtant, elle aurait pu me demander peut-ĂȘtre dĂšs les premiĂšres minutes pourquoi tu essaies de creuser sur moi dans mon passĂ© pro-extra, mais aussi j’ai ma responsabilitĂ© de dire peut-ĂȘtre j’aurais dĂ» prĂ©ciser vraiment des choses, que ça serait publiĂ© sur son profil. Ça me semblait tellement normal que ça ne m’est pas venu Ă  l’esprit de le prĂ©ciser.

 

C’est pareil avec ces petites erreurs-lĂ  que, dĂšs le travail prĂ©paratoire lors d’un appel dĂ©couverte, ça me permet vraiment de poser les bonnes questions pour filtrer et me dire « je ne suis pas la bonne personne » ou « je vous recommande d’autres personnes » ou « je sens qu’il n’y a pas vraiment le fit » parce que pour vraiment faire du ghostwriting, il faut qu’il y ait cette relation de confiance, sinon les contenus vont ĂȘtre fade.

 

GĂ©nĂ©ralement, je n’accepte plus de clients qui me sont recommandĂ©s et pour lesquels, du coup, il n’y a aucun fit. Je prĂ©fĂšre dire « non, on vous a recommandĂ©, mais malheureusement, il n’y a pas le fit, donc je ne prĂ©fĂšre pas me lancer dans cette aventure-lĂ  parce que moi, sur du long terme, je ne suis pas lĂ  pour Ă©crire un pack de 8 posts et puis c’est fini.

 

[Gwen]

AprĂšs, tu peux trĂšs bien avoir des clients oĂč on t’a recommandĂ© Ă  ces clients-lĂ  et avoir le feeling ?

 

[Christopher]

Oui, bien entendu. Dans la majoritĂ© des cas, ça l’est parce que ce sont des clients qui ont dĂ©jĂ  bossĂ© avec moi qui vont me recommander Ă  d’autres clients qui vont avoir la mĂȘme vision, les mĂȘmes valeurs globalement. Mais ça peut arriver que malgrĂ© tout, ça ne matche pas pour x ou y raison.

 

[Bryan]

Tu as parlĂ© de l’implication. Ça reprĂ©sente quoi l’implication en termes de temps ? Moi, je me projette, je m’imagine travailler avec toi.

 

La premiĂšre question que je vais te poser, c’est combien de temps ça va me prendre ?

 

[Christopher]

DĂ©jĂ , il y a le travail en prospection, c’est 4 heures. On a dĂ©jĂ  l’affaire que le dirigeant se libĂšre soit 2 fois 2 heures, soit une demi-journĂ©e. Ce n’est pas tout le temps possible, mais au moins dĂ©jĂ , il sait dans quoi il s’engage.

 

S’il s’engage avec moi, il sait qu’il faut qu’il se libĂšre ce temps-lĂ . Ensuite, il faut qu’il libĂšre une heure max par semaine de visio avec moi. Ça va dĂ©pendre de l’implication et l’intensitĂ© que lui va y mettre dans cette visio-lĂ .

 

S’il y a beaucoup d’intensitĂ© et que je vais avoir beaucoup de matiĂšre, beaucoup d’idĂ©es, ça peut suffire Ă  ce qu’on se revoie que 15 jours plus tard et pas la semaine d’aprĂšs. Et entre-temps, en asynchrone, au moment oĂč j’Ă©cris, j’ai besoin aussi peut-ĂȘtre d’avoir d’autres Ă©lĂ©ments que je n’aurais pas eus pendant l’Ă©change qui vont me permettre de peaufiner le poste et d’avoir justement ces Ă©lĂ©ments qui vont faire la diffĂ©rence. Du coup, je lui demande de me rĂ©pondre, d’ĂȘtre assez rĂ©actif aussi sur WhatsApp.

 

Je ne compte pas ĂȘtre rĂ©actif dans l’heure, au moins qu’il me rĂ©ponde dans les 48 heures. C’est pour ça que ce travail d’introspection est essentiel et on ne va pas se mettre Ă  publier tout de suite le lendemain. C’est-Ă -dire qu’il y a un travail d’Ă©criture, il y a un post-test qui est fait en amont et aprĂšs, je travaille plutĂŽt sur un stock de posts pour que justement, on ait ce temps-lĂ  d’Ă©criture, que j’ai ce temps-lĂ  d’Ă©criture et qu’on puisse aprĂšs vraiment lancer la stratĂ©gie avec, par exemple, deux posts par semaine et que ça tienne vraiment deux posts par semaine.

 

Donc, s’il y a un moment oĂč le dirigeant va avoir une pĂ©riode qui va ĂȘtre plus intensive ou va ĂȘtre trĂšs peu prĂ©sent, moi, j’ai ce stock de posts lĂ  qui permet de pallier Ă  ce laps de temps lĂ  qui va ĂȘtre trĂšs tendu pour lui et sur lequel il n’y aura pas du tout de visibilitĂ©. Donc, s’il y a une personne interne qui peut rĂ©pondre Ă  ses commentaires, publier son poste, tant mieux. Sinon, il faut qu’il s’hiberne du temps, lui, pour publier sur son profil, rĂ©pondre aux commentaires.

 

Donc, quand il publie, je lui demande d’ĂȘtre au moins prĂ©sent 30 minutes minimum. Du coup, ça veut dire que 4 heures au moins. Donc, il va publier 30 minutes maximum sur du travail en asynchrone et 30 minutes aprĂšs la publication de chaque poste.

 

Donc, mine de rien, quand on s’engage dans une stratĂ©gie LinkedIn, on s’engage aussi en termes de temps. Donc, faire un poĂȘle Ă  un ghostwriter, c’est pas de la magie, c’est pas un miracle, c’est pas juste quelqu’un va rĂ©diger des posts et puis j’aurais plus rien Ă  faire. S’il y a une personne qui travaille comme ça, c’est pas un ghostwriter.

 

[Bryan]

Oui, je suis d’accord avec toi. Et c’est lĂ  oĂč on voit, d’ailleurs, dans ta mĂ©thodologie, que finalement, un contenu, c’est pas juste rĂ©diger 4 paragraphes et qu’il soit publiĂ©. Alors, nous, on le rĂ©pĂšte Ă  tout le monde, Ă  tous nos clients, mais tu sais, l’idĂ©e reçue, c’est toujours l’iceberg.

 

Je vois ce qui dĂ©passe, mais par contre, ce qui est en dessous et tout le travail prĂ©paratoire, on ne l’imagine pas forcĂ©ment. Et lĂ , on voit bien qu’effectivement, c’est pas parce qu’on va demander Ă  quelqu’un de rĂ©diger que ça va nous prendre 0 minute. Au contraire, ça demande une application qui est importante, tout comme ça l’est dans notre mĂ©tier.

 

Nous, on travaille avec des chargĂ©es de com. Ils ont bien compris qu’il faut quand mĂȘme se libĂ©rer au moins une heure par semaine ou peut-ĂȘtre une heure toutes les deux semaines pour nous rĂ©pondre et nous donner de la matiĂšre.

 

[Christopher]

C’est ça, oui. Donc, si du coup, il y a un client qui joue le rĂŽle du ghost, c’est-Ă -dire qui ne rĂ©pond pas, lĂ , je mets fin au ghostwriting. Parce que je prĂ©fĂšre me mettre fin Ă  une relation oĂč je sens qu’il y a un cĂŽtĂ© frustration parce qu’il n’y a pas de rĂ©sultat, parce qu’il n’y a pas d’application et pas de posts qui sont publiĂ©s de maniĂšre rĂ©guliĂšre.

 

Et du coup, mettre mon Ă©nergie auprĂšs d’un nouveau client qui lui aura cette application-lĂ . Donc aprĂšs, c’est un choix que je fais, un choix qui est stratĂ©gique, mais je pense qui est bĂ©nĂ©fique Ă  long terme.

 

[Bryan]

Et donc, pour collecter de la matiĂšre, c’est principalement en visio oĂč tu vas Ă©changer avec lui, tu vas lui poser des questions et c’est ça qui va donner de la matiĂšre pour les prochains posts. Et quand tu lui livres un poste, il le valide, il peut le retoucher ? Comment ça se passe Ă  ce moment-lĂ  avant la diffusion ?

 

[Christopher]

Alors moi, pour mĂ©thodologie, c’est une Ă©tape obligatoire que le dirigeant valide le poste, qu’il le relise et qu’il le valide. Il peut avoir une confiance totale et puis du coup, il prend le poste, il le publie directement. J’ai une cliente pour qui ça fait dĂ©jĂ  plus d’un an que je travaille et du coup, elle me fait confiance totalement et elle prend le poste, elle le publie et voilĂ .

 

Et pour la majoritĂ© des clients, je leur demande quand mĂȘme de relire, de valider et une fois que c’est validĂ©, lĂ  il publie. Parce que gĂ©nĂ©ralement, il peut y avoir quelques ajustements, peut-ĂȘtre un wording spĂ©cifique que je n’aurais pas utilisĂ© ou peut-ĂȘtre une petite prĂ©cision Ă  ajouter. Et du coup, ça permet d’avoir un poste qui soit totalement en adĂ©quation avec ses pensĂ©es, en adĂ©quation avec l’objectif qu’on s’est fixĂ© du poste et en adĂ©quation avec ses valeurs et tout ça.

 

Et s’il n’est pas Ă  l’aise, c’est que j’ai pas bien fait mon travail. Donc, il y a cette idĂ©e, encore une fois, de relation de confiance, mais aussi de validation du contenu qui est Ă  mon sens essentiel. Ça me permet aussi de m’assurer que le dirigeant est aussi impliquĂ© dans le processus.

 

C’est-Ă -dire qu’il a vraiment relu, il sait ce qui va ĂȘtre publiĂ© et il engage aussi sa responsabilitĂ© sur tout ce processus-lĂ .

 

[Bryan]

Ça reste lui le directeur de publication. Mais par contre, toi, tu ne publies pas Ă  leur place, tu leur livres le contenu et aprĂšs c’est Ă  eux de faire l’interaction.

 

[Christopher]

Exactement, je n’ai pas la partie community manager, c’est-Ă -dire que moi, je n’ai pas accĂšs Ă  leurs comptes. Hormis encore cas spĂ©cifiques oĂč ça peut m’arriver pour certains dirigeants, ça m’est arrivĂ© une seule fois oĂč j’avais accĂšs aux comptes et je publiais et je rĂ©pondais aux commentaires. Donc, j’avais ce service complĂ©mentaire de coaching manager, mais rapidement, je me suis rendu compte que ce n’Ă©tait pas rentable pour moi.

 

Ce n’Ă©tait pas lĂ  oĂč Ă©tait vraiment ma compĂ©tence phare et ma « zone de gĂ©nie ».

 

[Gwen]

Tout Ă  l’heure, tu disais qu’il fallait ĂȘtre impliquĂ© pour que ça marche. Ça veut dire quoi, pour que ça marche ? Quand est-ce que ça marche pour toi ?

 

[Christopher]

Pour que ça marche, c’est-Ă -dire que ce qui va ĂȘtre intĂ©ressant, c’est que les dirigeants, quand ils me contactent, la plupart du temps, forcĂ©ment, ils veulent du rĂ©sultat. On entend « rĂ©sultat », c’est-Ă -dire les chiffres visibles, les impressions, les likes, les commentaires, les partages, les chiffres invisibles, les nouvelles connexions entrantes sur LinkedIn, les conversations en messages privĂ©s qu’ils peuvent apporter Ă  des rendez-vous, la gĂ©nĂ©ration de leads, que ce soit directement sur LinkedIn ou via un lien qu’on aurait glissĂ© dans le poste et qui ramĂšne soit des inscrits Ă  une confĂ©rence, soit des inscrits Ă  un webinaire, soit des abonnĂ©s Ă  un email. Ça dĂ©pend de l’objectif qui est fixĂ©. Donc, il y a vraiment tous ces objectifs-lĂ  visibles, mais aussi il y a des sortes de passages, un petit peu comme quand on est dans les montagnes et puis qu’on arrive Ă  des refuges, des sortes de paliers.

 

Du coup, les paliers qu’ils n’ont pas remarquĂ©s avant d’arriver Ă  ces rĂ©sultats-lĂ , c’est « OK, on a pu rĂ©ussir Ă  Ă©crire un poste sur lequel je pensais que je n’aurais jamais publiĂ©. Par exemple, un poste qui parlait d’un Ă©chec sur lequel ils ont pu rebondir. » Donc, quelque chose qui peut les mettre mal Ă  l’aise au dĂ©part et sur lequel ils disent « je te fais confiance, on va voir si ça marche ».

 

Et du coup, les retours qu’ils en ont dans les commentaires et en messages privĂ©s, ces retours bienveillants, ça les rassure. Donc, il y a le cĂŽtĂ© aussi « challenge » qui a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©. Au-delĂ  de ça, il y a aussi un gain de visibilitĂ©.

 

Donc, ils se rendent compte qu’ils sont plus visibles Ă  l’extĂ©rieur, mais aussi qu’ils sont plus visibles Ă  l’interne. Et du coup, ça permet aussi de crĂ©er des conversations auprĂšs des collaborateurs par rapport au contenu, par rapport aux idĂ©es, aux pensĂ©es qui ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©es, et Ă©galement auprĂšs de leurs partenaires et de leurs clients. De dire « ah, j’ai vu que tu avais publiĂ© ça, c’est hyper intĂ©ressant, blablabla ».

 

En gros, ils se rendent compte aussi encore plus de l’impact que ça peut avoir que d’avoir une communication rĂ©guliĂšre sur leur propre profil et en leur propre nom. Chose qui savait globalement, et c’est la raison pour laquelle ils me contactaient, mais qui ne s’arrivait pas Ă  mesurer et Ă  vraiment palper en fait.

 

[Gwen]

Et toi, tu fournis un reporting Ă  tes clients pour ce suivi ? Ou c’est toi, tu regardes de ton cĂŽtĂ©, eux, ils ont le rĂ©sultat de leur cĂŽtĂ© ?

 

[Christopher]

Alors gĂ©nĂ©ralement, ce que je propose moi dans la prestation, c’est de faire un point mensuel. C’est-Ă -dire un point mensuel, une sorte de bilan sur les posts qui ont Ă©tĂ© publiĂ©s. Parce que Ă©crire du contenu, c’est bien, atteindre des objectifs, c’est bien.

 

Mais derriĂšre, il faut aussi avoir cette capacitĂ© Ă  analyser et Ă  itĂ©rer. Et du coup, pour moi, en tant que Ghostwriter, j’ai dĂ©jĂ  construit avec eux un calendrier de publication sur trois mois, mais qui n’est pas figĂ©. C’est-Ă -dire qu’au bout du mois, si on se rend compte que des formats qu’on a utilisĂ©s, des sujets qu’on a Ă©voquĂ©s, des thĂ©matiques qu’on a abordĂ©es ne sont pas assez percutants ou ne rĂ©pondent pas aux objectifs qu’on a voulus, soit en visibilitĂ©, soit en gĂ©nĂ©ration de lead.

 

Il va falloir rĂ©flĂ©chir Ă  d’autres alternatives, d’autres options pour rebondir et essayer d’atteindre ces objectifs-lĂ . Donc, il peut s’avĂ©rer qu’arrivĂ© au bout du mois, on se dit « ok, on laisse tomber les deux autres mois qu’on avait envisagĂ©s et on va tout retravailler, tout remettre Ă  plat pour qu’on puisse atteindre les objectifs fixĂ©s ». Donc, il y a vraiment cet enjeu-lĂ  aussi d’analyser.

 

[Gwen]

Ça marche. Et toi, tu regardes les chiffres en fonction des objectifs que tu t’es fixĂ© avec ton client ou est-ce que tu as aussi, toi, tes objectifs Ă  cĂŽtĂ© que tu as envie d’atteindre pour tes clients, mais qui ne sont pas forcĂ©ment en lien avec leurs objectifs Ă  eux ?

 

[Christopher]

Oui. ForcĂ©ment, il y a les objectifs clients, dans un premier temps, qu’il faut atteindre. AprĂšs, c’est toujours quand mĂȘme difficile, il faut se cacher.

 

Je ne vends pas de la performance ni vraiment du rĂ©sultat. Je dis juste qu’on peut atteindre potentiellement au vu de l’audit que j’ai fait de ton profil, potentiellement de tes prĂ©cĂ©dentes publications, de ton rĂ©seau actuel, aussi de ta maniĂšre Ă  fĂ©dĂ©rer ton Ă©quipe autour de tes prochains posts. On peut envisager d’atteindre, par exemple, tant d’impressions Ă  la fin du mois.

 

Ou on peut envisager d’atteindre peut-ĂȘtre tant de leads Ă  la fin du mois. Mais on part sur une projection et sur une hypothĂšse. L’idĂ©e, maintenant, c’est de se dire comment on recalibre Ă  la fin du mois pour revoir ces objectifs-lĂ .

 

Donc, on a un objectif de rĂ©sultat, mais derriĂšre, c’est surtout les objectifs de moyens qui vont m’importer.

 

[Bryan]

Tu t’es concentrĂ© exclusivement sur LinkedIn. Ça ne t’est pas venu Ă  l’idĂ©e d’aller sur d’autres rĂ©seaux pour accompagner d’autres dirigeants sur d’autres rĂ©seaux comme Instagram ou TikTok oĂč on voit de plus en plus de dirigeants qui commencent Ă  prendre la parole ?

 

[Christopher]

HonnĂȘtement, ça ne m’a pas traversĂ© l’esprit pour la simple et bonne raison que je n’ai plus de temps. Je pourrais, mais d’un autre cĂŽtĂ©, Instagram, j’y vais trĂšs peu. J’y vais juste dans ma messagerie privĂ©e parce que j’ai ma compagne qui m’envoie des dingueries, des certaines vidĂ©os et du coup, ça me fait juste passer un bon moment de temps en temps quand j’ai un moment off.

 

TikTok, je n’ai pas de compte sur TikTok. Donc, dĂ©jĂ , accompagner des dirigeants sur TikTok, il faudrait dĂ©jĂ  que je me mette dedans pour comprendre un peu plus. Instagram, je ne publie pas.

 

Je suis peu de crĂ©ateurs, hormis juste pour du divertissement, donc je n’ai pas non plus d’expertise lĂ -dessus. Donc, mon focus, c’est LinkedIn. Ça peut ĂȘtre, pour certains, vu comme un danger parce que je ne vis que sur une plateforme.

 

Mais derriĂšre, je sais que si jamais du tout un moment, LinkedIn tombe, ce qui peut ĂȘtre le cas, ma compĂ©tence n’est pas le rĂ©seau social, c’est l’Ă©criture. Donc, derriĂšre, ça ne me fait pas plus peur que ça. Maintenant, c’est plutĂŽt d’un point de vue envie.

 

Est-ce que j’ai envie d’accompagner des dirigeants sur d’autres plateformes de rĂ©seaux sociaux? Pour l’instant, non.

 

[Gwen]

Tu nous as quand mĂȘme pas mal parlĂ© de tout ce que tu faisais, comment tu t’organisais, etc. J’imagine que comme nous, dans notre mĂ©tier, tu travailles avec des outils. Est-ce que tu pourrais nous partager ton top 3 ou 4 outils prĂ©fĂ©rĂ©s dans ton quotidien pour travailler?

 

[Christopher]

Mon outil favori, le premier, c’est mes oreilles. Pour moi, c’est le plus important parce que sans la capacitĂ© d’Ă©coute, du coup, mon travail ne sert pas Ă  grand-chose. Il y a vraiment ce cĂŽtĂ©-lĂ .

 

Mais aprĂšs, hormis cette blague-lĂ , les mains pour Ă©crire sur un clavier. Sinon, moi, ce que j’utilise principalement, c’est soit Notion ou Google Docs parce que ça va dĂ©pendre des clients. J’ai des clients qui vont ĂȘtre Ă  l’aise avec les nouveaux outils.

 

Notion pour Ă©crire, faire le suivi. En gros, j’ai tout un tableau de bord et un espace personnel pour chaque client sur Notion. Mais aprĂšs, j’en ai d’autres qui ne veulent pas du tout utiliser Notion parce que dĂ©jĂ  en interne, ils ont des outils Slack, etc.

 

Teams, ils n’ont pas envie de s’embĂȘter avec tout ça et prĂ©fĂšrent travailler soit sur un Google Docs ou sur un Word, auquel cas, je bosse aussi avec Google Docs. Donc, en gros, j’ai ces deux outils-lĂ  principaux sur lesquels je vais venir Ă©crire tout simplement, faire la suivi de stratĂ©gies Ă©ditoriales, etc. À cĂŽtĂ© de ça, j’ai LinkedIn, forcĂ©ment, et derriĂšre, je vais avoir aussi une application que j’utilise qui s’appelle Shield App, qui permet d’avoir un tableau de bord et d’avoir un suivi beaucoup plus prĂ©cis que ce qu’on peut avoir sur l’administrateur de LinkedIn avec les statistiques.

 

LĂ , au moins, on a un reporting qui est beaucoup plus visuel et beaucoup plus facile Ă  utiliser pour faire ces analyses-lĂ  mensuelles et pouvoir l’itĂ©rer de maniĂšre beaucoup plus simple. On peut le faire sur Notion, on peut le faire sur LinkedIn, mais clairement, Shield App, c’est un gain de temps.

 

[Bryan]

PrĂ©cisons quand mĂȘme que c’est un outil payant, mais effectivement, oui, c’est un outil qui fonctionne trĂšs bien, mĂȘme si ça peut Ă©voluer maintenant avec le fait que LinkedIn ait abandonnĂ© le mode crĂ©ateur. Enfin, ils n’ont pas vraiment abandonnĂ©, en fait. Ils ont basculĂ© les fonctionnalitĂ©s du mode crĂ©ateur sur tous les profils.

 

On a maintenant les stats sur les profils. Pour avoir fouinĂ© un peu dans les stats, j’adore ça. Ce n’est pas foufou.

 

Shield App a encore un petit peu d’avenir. Par contre, pour combien de temps ? Je ne sais pas.

 

[Christopher]

Oui, pareil. Pour combien de temps, je ne sais pas. Mais c’est vrai que LinkedIn, comparĂ© Ă  d’autres rĂ©seaux sociaux, on a trĂšs peu de donnĂ©es.

 

C’est vrai qu’on marche un peu sur des Ɠufs. On est plutĂŽt Ă  avancer sur des acquis, des expĂ©riences, mais aussi des hypothĂšses parce que ce qui va fonctionner pour moi ou ce qui fonctionne pour un client va ĂȘtre diffĂ©rent. MĂȘme si je bosse avec un client similaire de ce client-lĂ , finalement, les rĂ©sultats vont ĂȘtre aussi diffĂ©rents.

 

Je peux partir avec des hypothĂšses de « on a dĂ©jĂ  fait un post sur cette thĂ©matique-lĂ , sur ce sujet-lĂ , ça a bien marchĂ©, on va faire pareil avec lui, mais avec son opinion, sa propre personnalitĂ©, etc. ». On se rend compte que ça ne marche pas nĂ©cessairement parce que mĂȘme si les thĂ©matiques d’Ă©cosystĂšme sont les mĂȘmes, l’audience et les personnalitĂ©s de chacun sont diffĂ©rentes.

 

Du coup, ça ne va pas marcher pareil. Donc, on est obligĂ© d’avancer par hypothĂšse.

 

[Bryan]

Et comment tu te tiens un jour des évolutions de LinkedIn ? Parce que là, depuis 2-3 ans, ça bouge trÚs vite.

 

[Christopher]

J’aime bien suivre un gars qui s’appelle Richard Vanderbloom qui publie chaque annĂ©e une Ă©tude de plus en plus fournie, de plus en plus complĂšte sur un large panel, ce qui Ă©tait moins le cas avant, et qui permet d’avoir des retours assez intĂ©ressants sur le fonctionnement de l’algorithme, etc., mĂȘme si on pourrait revenir Ă  l’algorithme Ă  prendre quand mĂȘme du recul. Sinon, j’aime bien suivre aussi le blog directement de LinkedIn, surtout sur la partie blog des ingĂ©nieurs, sur lequel on va avoir pas mal d’informations sur les changements, les nouveautĂ©s, etc., qui peuvent arriver sur LinkedIn directement. AprĂšs, suivre d’autres crĂ©ateurs qui eux font aussi des thĂšses, qui expĂ©rimentent, et ça peut ĂȘtre intĂ©ressant d’avoir aussi quelques retours qui viennent aussi parfois biaiser les Ă©tudes qui ont Ă©tĂ© menĂ©es.

 

Sinon, de temps en temps, il y a des Ă©tudes intĂ©ressantes qui sortent de chez Agorapulse, mais du coup, je me sers un peu de cette liste-lĂ , plus pour les formations et puis pour donner un peu de contexte aussi Ă  certains clients sur potentiellement les chiffres, les chiffres, les statistiques et ce qu’on peut espĂ©rer atteindre. Et rĂ©cemment, un ami entrepreneur, Antoine Perrine, qui justement a fondĂ© du coup PerfectPost, qui est aussi un outil qui est hyper intĂ©ressant, que je recommande Ă  mes clients aussi pour travailler sur leur brouillon, pour savoir si leur accroche va bien rentrer dans l’espace avant le bouton « voir plus » et plein d’autres fonctionnalitĂ©s. Eux, ils ont aussi menĂ© une Ă©tude l’annĂ©e derniĂšre sur plus de 400 publications et du coup, vraiment avec des crĂ©ateurs de contenus français et dans un environnement francophone.

 

Ce qui fait qu’on ne va pas ĂȘtre biaisĂ© par rapport Ă  d’autres cultures qui peuvent ĂȘtre amĂ©ricaines ou anglo-saxonnes, sur lesquelles les approches de contenus, les approches de sujets, les accroches, etc., ne vont peut-ĂȘtre pas ĂȘtre perçues de la mĂȘme maniĂšre et ne vont peut-ĂȘtre pas avoir le mĂȘme impact qu’auprĂšs d’un public français. Donc, c’est pour ça, ça me permet de croiser toutes les donnĂ©es et une fois que c’est croisĂ©, de tester, de les approprier et de me rendre compte, est-ce que c’est une vĂ©ritĂ© absolue ou est-ce que ce sont juste des hypothĂšses Ă  garder en tĂȘte et ne pas essayer non plus de faire en sorte de plaire qu’Ă  l’algo, mais surtout, avant tout, d’intĂ©resser le public auquel on s’adresse.

 

[Bryan]

TrĂšs bonne source. Une source que je recommande aussi fortement.

 

[Gwen]

Est-ce que dans ton quotidien, tu as des difficultés ?

 

[Christopher]

À t’entendre, tout paraĂźt facile quand mĂȘme. Ça pourrait ĂȘtre des difficultĂ©s, c’est-Ă -dire de quel ordre ? Qu’est-ce que tu entends par difficultĂ© ?

 

[Gwen]

Est-ce qu’il y a des choses qui te mettent en difficultĂ© dans ton travail ? OĂč tu cherches des solutions, Ă©videmment ?

 

[Christopher]

La partie qui est la plus challengeante, mais aussi qui est la plus difficile dans mon mĂ©tier de Ghostwriter, c’est d’ĂȘtre sĂ»r d’avoir la bonne tonalitĂ©, d’ĂȘtre sĂ»r de m’ĂȘtre appropriĂ© les bonnes valeurs du dirigeant, de porter vraiment haut et fort sa vision et que derriĂšre, je ne prĂ©sente aucune dinguerie d’un point de vue technique ou expertise, parce qu’encore une fois, le travail de Ghostwriter a aussi ses limites. C’est-Ă -dire qu’on peut Ă©crire Ă  la place de quelqu’un, en tout cas en co-crĂ©ation avec quelqu’un, mais Ă  aucun moment, je me prĂ©tends expert de leur propre domaine.

 

C’est eux qui sont les experts. Par contre, c’est Ă  moi de pouvoir identifier les idĂ©es et d’avoir la matiĂšre qu’il faut pour justement aborder ces sujets-lĂ  sur lesquels moi je n’ai pas l’expertise, mais eux ont l’expertise. D’oĂč l’intĂ©rĂȘt de valider aussi les contenus derriĂšre pour ĂȘtre sĂ»r que je n’ai pas fait d’erreurs techniques, par exemple, si j’aborde un sujet sur l’IA, si j’aborde un sujet sur la blockchain ou sur des sujets que je ne vais pas forcĂ©ment maĂźtriser aussi bien que LinkedIn et l’Ă©criture pour m’en parler.

 

Donc il y a ça et puis il y a aussi cette pression de se dire je suis le seul responsable. Si ça ne marche pas, je ne peux pas dire c’est la faute de telle ou untel. Si le client est impliquĂ© Ă  suivre tout le processus que j’ai mis en place, Ă  respecter tout ce que je lui ai dit, est hyper actif, etc.

 

et que les rĂ©sultats ne sont pas lĂ , je ne peux pas. C’est difficile de balancer la patate, de dire non, c’est parce que tu n’es pas rĂ©gulier, c’est parce que non, c’est facile de jeter la responsabilitĂ© sur les autres. Quoi qu’il arrive, je suis responsable aussi des rĂ©sultats, mais je ne garantis pas un rĂ©sultat, encore une fois, chiffrĂ©.

 

C’est juste des tendances vers lesquelles on va aller. Mais du coup, il y a cette pression que voilĂ , s’il y a un poste qui vraiment fait un flop ou habituellement, je me suis dit que lĂ  c’est sĂ»r, on pourrait par exemple atteindre, si on est dans un objectif de dirigeant, atteindre 20 Ă  30 likes et que ça en fait deux, je me remets quand mĂȘme en question, je me dis ok, lĂ  j’Ă©tais un peu trop sĂ»r de moi, pourquoi ça n’a pas marchĂ© ? Donc lĂ , j’essaie d’identifier plein de facteurs et parfois il s’avĂšre juste que ce poste-lĂ  n’a pas marchĂ© parce que le sujet n’a pas plu ou l’angle n’Ă©tait pas bon, mon accroche n’Ă©tait pas bonne.

 

Je ne suis pas parfait Ă  100% et je ne le serai jamais.

 

[Bryan]

Ça arrive Ă  tout le monde de prendre des fours, comme on dit. Des bons fours, c’est clair. À l’agence, on se prend des fours, on s’occupe pas.

 

[Gwen]

Donc, tu nous as pas mal parlé de tout ce que tu faisais sur ta semaine type. Du coup, si tu devais choisir deux choses que tu préfÚres faire, les choses qui te mettent le plus en joie dans ta liste de tùches, dans ta semaine, ce serait quoi ?

 

[Christopher]

Ce qui me met le plus en joie, ça va ĂȘtre la partie Ă©criture des posts, dans ma matinĂ©e. Vraiment ce fameux deep work. Si je parle vraiment boulot.

 

Et puis aprĂšs, il y a ça. Et ce que j’aime bien aussi, mĂȘme si ce n’est pas directement une tĂąche de fond direct, c’est ce moment oĂč je sors de chez moi, je vais faire ma marche de 20 minutes sans tĂ©lĂ©phone, sans rien. J’ai juste mon tĂ©lĂ©phone dans la poche, on ne sait jamais s’il m’arrive un culot sur la route.

 

Mais en tout cas, ce temps-lĂ , on peut croire qu’il est improductif. En contraire, je trouve qu’il est trĂšs productif parce que ça permet aussi de recharger les batteries, de pas ĂȘtre en constance rĂ©flexion, de laisser aussi incuber les idĂ©es et de recharger les batteries crĂ©atives. Et du coup, gĂ©nĂ©ralement, ces 20 minutes-lĂ , quand je reviens aprĂšs, je trouve que j’ai davantage d’Ă©nergie et je suis beaucoup plus prĂȘt Ă  Ă©crire.

 

C’est beaucoup plus fluide que quand je me bloque et que je me force Ă  Ă©crire.

 

[Bryan]

On sous-estime beaucoup la puissance d’un esprit qui vagabonde. En termes de crĂ©ativitĂ©, c’est Ă©norme. Et c’est bien, des fois, de s’ennuyer, de ne rien faire, de laisser l’esprit aller lĂ  oĂč il a envie d’aller.

 

J’en parle des fois autour de moi, les gens se moquent de moi, l’esprit qui vagabonde, s’ennuie et tout ça, ça ne va pas Ă  la tĂȘte. Il y a toujours mille choses Ă  faire. Et en fait, on se rend quand mĂȘme compte que quand on prend ne serait-ce que 20 minutes comme toi Ă  vagabonder et Ă  penser Ă  rien, on rĂ©sout beaucoup de problĂšmes parce qu’on n’a pas de pression.

 

[Christopher]

C’est sĂ»r que dans l’immĂ©diat, on ne se rend pas compte du bĂ©nĂ©fice, mais c’est plutĂŽt sur le long terme qu’on se rend compte vraiment que c’est bĂ©nĂ©fique. Et c’est quand je ne vais pas marcher que je me dis « lĂ , ça ne va pas ». Et si, par exemple, j’Ă©tais dans un gros endroit, je n’ai pas pu aller faire ma balade pour expliquer avec raison, dĂšs que j’ai fini ce que j’avais Ă  faire, peu importe oĂč il est, dans la journĂ©e, quand je ne m’occupe pas de mon fils, du coup, je vais marcher.

 

[Gwen]

Je suis d’accord avec toi. Je te rejoins sur le cĂŽtĂ© « il ne faut pas se forcer ». Parce que c’est vrai que moi, j’ai tendance Ă  organiser mes semaines.

 

Généralement, je vais découper, je vais me dire « mardi, je vais travailler pour tes clients, mercredi pour tes clients, etc. ». Et il y a des fois, je vais commencer ma journée, par exemple, un mercredi matin.

 

J’ai de la production de contenu Ă  faire toute la journĂ©e. Et en fait, je sens direct que ça bloque, que je n’y arrive pas et que si je me force, ça ne va pas ĂȘtre quali. Et des fois, je me dis « ce n’est pas grave, je ne suis pas non plus dans le jus, je peux intervertir, je vais faire ce que je devais faire demain.

 

» Ou lĂ , c’est plus de la compilation de donnĂ©es, des social ads. Et la partie production pure, je le ferai demain parce que peut-ĂȘtre que demain, j’aurai plus l’Ă©nergie disponible.

 

[Christopher]

Oui, clairement. Et moi, ça m’est arrivĂ© plusieurs fois. Ça m’arrive mĂȘme quasiment chaque semaine.

 

C’est-Ă -dire que je suis Ă  fond sur un projet d’Ă©criture pour un client et je me mets pour objectif, par exemple, toujours un petit peu au-dessus de ce que je suis en capacitĂ© de faire. Par exemple, admettons que sur mon deep work, je peux Ă©crire trois posts. Si je me rends compte au bout d’une heure que ça commence Ă  ĂȘtre dur, je n’ai pas l’Ă©nergie parce que je n’ai pas bien dormi ou pour x ou y raison, je ne vais pas me forcer, mĂȘme si avant, je le faisais.

 

Je vais dire « ok, j’arrĂȘte maintenant, je le reprendrai plus tard et gĂ©nĂ©ralement le lendemain parce que je sais que quand ça commence comme ça mal dans la matinĂ©e, gĂ©nĂ©ralement, la journĂ©e n’est pas productive. Donc, j’arrĂȘte lĂ . Soit je vais faire une sieste parce que mon corps en a besoin.

 

Soit je vais faire une activitĂ© qui va me demander moins de ressources crĂ©atives. Et auquel cas, j’avance quand mĂȘme dans un projet mais qui Ă©tait prĂ©vu peut-ĂȘtre, comme tu disais, soit le lendemain, soit l’aprĂšs-lendemain. Mais quoi qu’il arrive, dans la semaine, le travail sera fait.

 

Il y a aussi cette vue globale de « ok, j’ai prĂ©vu de faire ça dans la journĂ©e, mais je ne me mets mĂȘme pas la pression de, si je ne l’ai pas fait, je me flagelle ». Donc, ce n’est pas grave. C’est juste que ma prioritĂ©, c’est le matin, il faut que j’avance sur les tĂąches qui vont m’aider Ă  avancer dans mon business et pas de mettre en prioritĂ© des tĂąches qui vont ĂȘtre chronophages et qui ne vont me servir Ă  rien, comme aller faire un semblant de veille sur Instagram.

 

Me concernant, encore une fois.

 

[Gwen]

Est-ce que tu as encore des questions, Bryan, avant qu’on


 

[Bryan]

Moi, j’ai une question hyper importante parce qu’on n’a pas du tout parlĂ© de publicitĂ©. Le fait de payer LinkedIn pour rendre visible un message. LinkedIn a lancĂ© maintenant il y a deux ans, Ă  peu prĂšs, peut-ĂȘtre un an, je ne sais plus prĂ©cisĂ©ment la date, la possibilitĂ© de sponsoriser des posts.

 

Alors, Ă  la base, c’Ă©tait de collaborateurs et maintenant, on peut le faire de n’importe qui. C’est-Ă -dire que demain, tu fais un poste pour parler de l’enregistrement du pod, je peux te proposer de te sponsoriser avec le compte publicitaire de West Digital. Donc, c’est trĂšs puissant.

 

On imagine bien que toi, quand tu produis du contenu, il y a peut-ĂȘtre des dirigeants qui se disent qu’Ă  quitte Ă  ce qu’il existe, autant le rentabiliser et aussi le rendre visible. Est-ce que du coup, tu fais aussi de la sponsorisation de posts de collaborateurs et de collaboratrices sur LinkedIn ?

 

[Christopher]

Moi, je n’ai jamais fait ça. Non. Non, parce que c’est vraiment de faire de l’inbound marketing et vraiment de crĂ©er du contenu pour gĂ©nĂ©rer derriĂšre de la visibilitĂ© ou des leads, des contacts.

 

Mais je n’ai jamais fait de publicitĂ©. Alors, il n’y a pas de raison particuliĂšre, c’est juste que je ne me suis pas intĂ©ressĂ© plus que ça au sujet, parce que je n’en ai pas nĂ©cessairement besoin par rapport Ă  mon activitĂ©. Mais j’imagine qu’il y a un rĂ©el attrait.

 

En tout cas, le sponsoring comme ça, pur directement sur la publicitĂ© payante, ça, je ne le pratique pas. Par contre, ce que je pratique, c’est de la sponsorisation Ă  travers mes propres contenus Ă  moi de maniĂšre sporadique. Ça va ĂȘtre de l’ordre de 1 Ă  2 par an sur des produits ou des services qui me parlent, que j’utilise majoritairement et qui me font sens, qui sont en adĂ©quation avec mes valeurs.

 

Mais c’est plus dans ce cĂŽtĂ©-lĂ  de la sponsorisation que je vais m’engager. Oui, c’est du partenariat avec une marque. Oui, c’est ça.

 

Comme ce qu’on pourrait faire sur YouTube, par exemple.

 

[Bryan]

Tu n’as jamais eu de clients qui t’ont dit « tiens, je sais que maintenant, on peut sponsoriser des posts », mĂȘme si tu ne le fais pas toi, qui ont Ă©tĂ© tentĂ©s de le tester, qui ont eu envie de le faire. Ce n’est pas quelque chose qui ressort aujourd’hui, ce souhait de sponsoriser des posts sur lesquels on a quand mĂȘme misĂ© du temps, parce qu’on a passĂ© du temps avec toi, entre mineurs aussi. PrĂ©cisons quand mĂȘme que Christopher n’est pas bĂ©nĂ©vole.

 

Donc, derriĂšre, je me dis, tu vois un dirigeant qui a investi comme ça, temps et argent, peut-ĂȘtre aussi envie de le rendre d’avantage visible. Ça ne s’est jamais arrivĂ© dans les discussions, cette possibilitĂ© de tester ce qu’a lancĂ© LinkedIn rĂ©cemment ?

 

[Christopher]

Non, pour l’instant, ça ne m’est jamais venu dans mes oreilles. Soit parce que c’est une mĂ©connaissance ou soit pas une connaissance du tout de cet outil-lĂ . Et comme moi, je ne l’utilise pas, je ne l’aborde pas.

 

Donc, qui fait que le fil en aiguille, on ne fait pas de sponsorisation. Non, bien sĂ»r. Mais en tout cas, c’est intĂ©ressant certainement de rĂ©flĂ©chir de mon cĂŽtĂ© parce qu’il y a peut-ĂȘtre un coup Ă  jouer.

 

Oui, mĂȘme en recours. Si tu ne le fais pas, on l’en dira.

 

[Bryan]

Oui, en recours. Si vous avez un service com ou service marketing qui a l’habitude dĂ©jĂ  de faire des aides sur la page, vous pouvez le faire aussi avec un petit budget. En plus, ça ne coĂ»te pas trĂšs cher.

 

Ça coĂ»te beaucoup moins cher qu’un poste de page d’entreprise. Oui, clairement. TrĂšs bien.

 

J’ai fait le tour de mes questions.

 

[Gwen]

TrĂšs bien. Eh bien, on va arriver Ă  la fin de cet Ă©pisode et Ă  la fin de nos Ă©pisodes avec un invitĂ©. J’aime bien leur poser une question.

 

Est-ce que tu peux nous raconter une anecdote qui t’est arrivĂ©e rĂ©cemment dans ton quotidien pro et que tu aimerais partager avec d’autres personnes qui nous Ă©coutent ? Une situation qui t’a fait sourire, un moment oĂč tu te sentis reconnaissant de faire ce mĂ©tier ou une astuce incroyable que tu as dĂ©couvert. Je ne sais pas ce que tu veux.

 

[Christopher]

Ce qui me vient tout de suite en tĂȘte, ça m’a plutĂŽt fait sourire et ça va peut-ĂȘtre aussi ouvrir Ă  des dĂ©bats. C’Ă©tait plutĂŽt une phrase qu’on m’a dite, c’est que tu n’as pas peur que l’IA remplace ton job parce qu’au final, maintenant, il peut Ă©crire Ă  ta place. Du coup, au dĂ©but, comme je ne connaissais pas trop, il faut ĂȘtre honnĂȘte, ça m’a fait un peu flipper.

 

Je me suis dit que c’est vrai, si ça commence Ă  ĂȘtre vraiment puissant, ça pourrait remplacer les rĂ©dacteurs. Mais je pense que pour l’instant, ou en tout cas Ă  l’heure d’aujourd’hui, ça ne me fait pas peur, ça va surtout remplacer les crĂ©ateurs de contenu que je dirais plutĂŽt low cost, c’est-Ă -dire qu’ils vont vraiment vendre du mot sur lequel il n’y a pas d’appĂ©tence business. Pendant tous les changements, on a compris que Ghostwriter, ce n’Ă©tait pas juste Ă©crire pour Ă©crire.

 

Et du coup, ce que je disais, c’est qu’Ă©crire un post sur LinkedIn, ça reprĂ©sente 10-15% du travail. Les 90-85 autres pourcents, finalement, c’est comprendre le parcours client, c’est comprendre les diffĂ©rents niveaux de conscience par rapport aux problĂšmes qu’a la cible, c’est libĂ©rer la charge mentale du dirigeant, c’est ĂȘtre un psy, c’est ĂȘtre un confident. Donc tout ce travail-lĂ , l’IA ne peut pas le faire Ă  ma place.

 

Alors peut-ĂȘtre que demain, une fois que par exemple, une IA prĂŽnerait Ă  accĂ©der Ă  un tas de donnĂ©es personnelles, peut-ĂȘtre qu’ils pourraient justement s’en rapprocher, mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas.

 

[Bryan]

Pour arriver Ă  comprendre la subtilitĂ© des caractĂšres humains, la nuance de la pensĂ©e, il y a encore un petit peu de chemin, mĂȘme s’il ne faut pas… Enfin voilĂ , il faut quand mĂȘme toujours suivre sa presse, ne pas se poser sur ses lauriers.

 

[Christopher]

Moi, je ne suis pas du genre Ă  dire « oh non, c’est bon, je ne serai jamais impactĂ© ». J’utilise l’IA dĂ©jĂ  dans mon quotidien. Je vais vraiment l’utiliser plutĂŽt comme un assistant.

 

Parce que si demain, je dis au dirigeant « bah Ă©coutez, j’ai Ă©crit votre poste en cinq minutes, c’Ă©tait incroyable », avec une IA et que finalement, c’est totalement Ă©clatĂ©, c’est moi derriĂšre, mon chiffre d’affaires qui va ĂȘtre Ă©clatĂ©.

 

[Gwen]

Tout Ă  fait. Merci pour cette anecdote.

 

[Christopher]

Avec plaisir.

 

[Gwen]

Et donc pour terminer, est-ce que tu pourrais nous citer une ou plusieurs personnes que tu aimerais entendre au micro du Pod Ă  ta place un jour ?

 

[Christopher]

Si c’est des personnes locales, moi je gravite peu dans le rĂ©seau local nantais.

 

[Gwen]

Pas forcément.

 

[Christopher]

Mais si c’est nantais, oui, j’ai une personne qui me vient en tĂȘte, si c’est pour aborder d’un point de vue peut-ĂȘtre SEO. Une personne que je connais, qui est plutĂŽt calĂ©e dans le sujet, c’est Dimitra AgĂ©on, d’Infoconception Web. AprĂšs, les autres personnes que je connais locales, ce sont des personnes qui font le mĂȘme mĂ©tier que moi.

 

AprĂšs, Ă  moi, si vous voulez d’autres points de vue.

 

[Gwen]

Non, aprÚs, je ne disais pas forcément local, parce que tu vois, on a eu en invitée Cassandra qui est venue du sud. Donc, pas forcément local.

 

[Christopher]

Si, ce qui pourrait ĂȘtre intĂ©ressant, surtout dans le secteur web, bien entendu, dans le secteur web. Si, ce qui pourrait ĂȘtre aussi intĂ©ressant, c’est peut-ĂȘtre avoir le regard de personnes qui sont photographes, mais pour l’aspect digital et qui ont des appĂ©tences de design. Il y a une personne que je trouve vraiment trĂšs douĂ©e Ă  la fois, ce ne sera pas l’aspect photo, mais plutĂŽt le design, IA et LinkedIn.

 

Du coup, c’est SĂ©bastien Crambay. Je trouve qu’il fait vraiment un trĂšs bon travail sur LinkedIn et il est vraiment trĂšs calĂ© en Canneva aussi. Donc, oui, ça peut ĂȘtre intĂ©ressant d’avoir son retour.

 

Il n’est pas basĂ© localement, il vit en Espagne, je crois. Mais il fait des carousels de dingue. Oui, il fait des carousels de dingue.

 

[Gwen]

OK, super. Merci.

 

[Bryan]

Avec plaisir. Merci, Christopher. Et j’ai juste quelque chose Ă  dire, c’est que je vous incite Ă  aller voir le profil de Christopher et surtout de lire ses expĂ©riences.

 

Si vous voulez un exemple de qu’est-ce qu’on met dans le champ d’expĂ©rience d’un profil LinkedIn, je vous encourage Ă  aller voir son profil. Je ne vous en dis pas plus. Ça marche.

 

[Christopher]

Merci, merci Ă  tous les deux pour l’invitation et puis j’ai passĂ© un trĂšs bon moment.

 

[Gwen]

Moi aussi.

 

[Christopher]

C’Ă©tait un plaisir.

 

[Gwen]

Merci beaucoup Ă  toi d’ĂȘtre venu jusqu’ici et puis peut-ĂȘtre qu’on aura l’occasion de se recroiser un de ces quatre.

 

[Christopher]

Avec un grand plaisir. A bientĂŽt.

 

[Gwen]

Bonne journée, Bryan.

 

[Bryan]

Bonne journée, Gwen.

 

[Gwen]

Bonne journĂ©e Ă  tous. Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet Ă©pisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos rĂ©seaux sociaux. Ensuite, n’hĂ©sitez pas Ă  suivre notre agence sur les rĂ©seaux sociaux LinkedIn, Twitter, Instagram. Nous sommes partout sous le nom Agence Ouest Digital. Enfin, pensez Ă  vous abonner sur votre plateforme d’Ă©coute prĂ©fĂ©rĂ©e pour ĂȘtre sĂ»r de ne rater aucun Ă©pisode du Pod.

 

Allez, je vous laisse et vous dis Ă  trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode du Pod.

À propos Gwendoline Moreau

Je conseille et accompagne les clients de l’agence Ouest Digital (entreprises, collectivitĂ©s et associations) dans le dĂ©veloppement de leur prĂ©sence sur les mĂ©dias sociaux. Je contribue Ă©galement Ă  la stratĂ©gie de communication social media de l'agence et Ă  la crĂ©ation de nouveaux projets internes.

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