Enregistrer un podcast à distance nécessite un peu d’organisation. Si ce n’est pas la solution que nous préférons, le contexte actuel nous a poussés à revoir notre approche. Étant régulièrement questionnés sur ce sujet, voici notre retour d’expérience à destination des podcasteurs en télétravail.
Page mise à jour le 3 novembre 2020
Nous avons lancé notre podcast en septembre 2019, dans un contexte bien différent de celui où nous écrivons ces quelques lignes (octobre 2020). Nous avons toujours privilégié un enregistrement de podcast en « physique » (on parle aussi de présentiel), parce que le format est proche du ton que nous souhaitons lui donner : un échange informel et authentique entre consoeurs et confrères du social media.
Pour autant, nous avons dû nous adapter. Confinement oblige, il n’était plus possible de rester sur nos positions. Voici notre retour d’expérience pour bien organiser l’enregistrement de son podcast si vous télétravaillez (on parle aussi de distanciel).
Sommaire
1. Choisir son outil pour enregistrer son podcast à distance
Il existe une quantité phénoménale d’outil pour capter du son à distance. Certains recommandent d’enregistrer le son via des outils de visioconférence (Skype, mais aussi Zoom). Pour l’avoir testé :
- ce n’est pas forcément pratique pour les invités ;
- le son est relativement moyen (et on sait que la qualité du son est un ingrédient essentiel d’un bon podcast).
Nous avons donc fait le choix d’utiliser un outil qui reste simple pour les invités (éviter de leur demander de réaliser plusieurs manipulations), avec un son de qualité. Pour cela, Zencastr a eu notre préférence et fait l’unanimité au sein de la communauté de podcasteurs :
- il existe une version gratuite pour enregistrer jusqu’à 2 invités et 8h par mois (peut suffire dans beaucoup de cas) ;
- la version payante est à 20$ / mois pour des usages plus avancés (plus de 2 invités par exemple). À noter : durant la crise du Covid, Zencastr a annoncé que sa licence payante était offerte. C’est d’ailleurs comme cela que nous avons commencé à utiliser l’outil ;
Il y a 2 points qui nous plaisent bien avec Zencastr :
- vous créez l’épisode, puis vous pouvez envoyer le lien vers l’enregistrement à votre invité(e) (pas besoin qu’elle ou il se crée un compte) ;
- à la fin de l’enregistrement, chaque intervenant a une bande-son isolée. Cela simplifie le montage, par exemple pour supprimer des bruits parasites chez l’un des intervenants.
Bien sûr, il existe d’autres outils de ce type, mais ne nous les avons pas testé faute de temps (et aussi parce que Zencastr répondait en tout point à notre besoin).
💡 Petite astuce pour rendre l’enregistrement plus convivial : lancez également une visio avec tous les participants, en leur demandant de couper le micro dans l’outil de visio. Cela vous permettra de vous voir pendant le podcast, ce qui est d’expérience bien plus agréable 😉 Vous aurez donc :
- captation et enregistrement du son via Zencastr
- diffusion de vos visages via votre outil de visio
2. Briefer et rassurer les invités
L’avantage du présentiel, c’est que nous gérons toute la partie technique. Nos invités ont « juste » à venir avec leur bonne humeur et leur expérience. À distance, c’est bien différent. Une partie de l’organisation technique repose sur eux.
Notre premier conseil : bien briefer vos invités.
Ainsi, après avoir booké l’échange avec nos invités, nous leur envoyons la checklist suivante afin que l’enregistrement à distance se passe bien et que le son soit relativement bon. Cela peut paraître très directif, les invités l’acceptent bien volontiers. Cela a même tendance à les rassurer. Elle est bien évidemment à adapter avec vos propres mots 😉
- L’enregistrement du son se fera via ton ordinateur. Je te recommande d’utiliser :
- l’idéal : un casque, type casque de gamer avec un micro devant la bouche
- le plus simple : éventuellement les oreillettes filaires de smartphone (exemple : les oreillettes Apple), en prenant soin d’éviter que le micro frotte contre tes vêtements (pas idéal, mais mieux que rien)
- bien mais nécessite un peu de matériel : il est aussi possible d’utiliser un micro-cravate ou encore un micro professionnel pour la captation du son. À l’agence, nous utilisons le micro-cravate Rode pour nos vidéos et le micro Blue Yeti que nous utilisions sur nos 1ers podcasts. Mais attention : si c’est l’option retenue, il faut un autre casque ou des oreillettes (ainsi qu’un double jack si vous utilisez un micro-cravate) pour avoir un retour son, sinon vous ne nous entendrez pas 😉
- à proscrire : surtout pas d’oreillettes type Airpods / casques bluetooth (les micros sont trop loin de la bouche), ou de le faire sans casque / micro (sinon on aura la sensation que tu es dans une grotte)
- S’installer dans une pièce au calme et fermée pour limiter les bruits parasites. L’idéal, c’est que la pièce ne soit pas trop vide pour éviter que ça résonne.
- Mettre ton / tes téléphones en mode avion. Couper également les notifications de ton ordinateur.
- Éviter de tapoter sur le bureau en même temps, de jouer avec un stylo / papier (on entend tellement de choses sur un podcast !)
- Si tu vis avec des proches, les prévenir de l’enregistrement afin qu’ils évitent les activités bruyantes (voir même les appels téléphoniques)
- S’assurer de la qualité de ta connexion internet. La qualité de l’enregistrement en dépend. Pour cela, pas besoin de prendre un super abonnement auprès de ton FAI. Deux astuces amélioreront le débit :
- privilégier une connexion internet en « filaire » (via un câble ethernet, appelé aussi RJ45) plutôt qu’en wifi ,
- éviter d’avoir en parallèle une personne connectée au même réseau qui utilise des applications gourmandes en données : Netflix, visio, etc.
Et voilà, vous savez tout. Bien sûr, il existe d’autres approches.
Si vous trouvez d’autres outils et astuces d’organisation, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaires ! 😉
