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🎥 Créer des vidéos exploitables pour les réseaux sociaux, avec Cyril Lefèvre

Notes de l’épisode 18 du pOD : pour ce dix-huitième épisode, nous échangeons ensemble sur la question des vidéos pour alimenter les réseaux sociaux. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode (pour rappel, ce sont des notes 😉), ainsi que différents liens et ressources utiles pour approfondir votre réflexion.

Vignette de l'épisode 18 du pOD, le podcast qui décortique les problématiques des médias sociaux avec une dose de stratégie, proposé par l’agence Ouest Digital


Ecouter l’épisode

Vous ressentez le besoin de vous faire accompagner dans la production de vos contenus à destination des réseaux sociaux ? Notre équipe possède une réelle en Direction Artistique Social Media. On a hâte d’en échanger avec vous !

Avant-propos

Pourquoi est-ce que l’on a choisi d’aborder ce sujet ? Nous avons pensé à ce sujet suite à l’enregistrement de notre épisode sur la création de contenu photo pour les réseaux sociaux avec Marine. En effet, la question de la qualité des vidéos que l’on partage sur les réseaux sociaux est également très importante. Mais avec la vidéo, on est souvent un cran au-dessus en termes de difficulté. Pourquoi ? Tout simplement car en plus de la qualité d’image, il y a la qualité du son, mais également la structure de la vidéo qui entre en compte.

Beaucoup de personnes ne voient pas la différence entre une bonne vidéo, que l’on pourra réutiliser sur les réseaux sociaux, et une qui n’est pas du tout adaptée.

Beaucoup ne comprennent pas non plus l’impact que cela aura sur leur image de marque.

En quoi cela est-il vraiment important ? Et comment s’y prendre pour faire une bonne vidéo pour les réseaux sociaux ?

Pour cet épisode, nous avons proposé à Cyril Lefèvre d’intervenir. En effet, Cyril, journaliste audiovisuel de formation, a créé l’Agence Rasin spécialisée dans la création de contenu vidéo. Avec son expertise sur le sujet, nous avons forcément pensé à lui pour cet épisode 🙂

Les intervenants sur cet épisode de podcast sont donc :

Axe 1 – Les vidéos sur les réseaux sociaux : les fondamentaux

« Quand on parle d’une « bonne vidéo », on pense souvent en premier à la technique. Mais il y a aussi et surtout, le message. Si on n’a pas réfléchi à cela en amont, même avec une super technique, ça ne fera pas de votre vidéo une bonne vidéo. » – Cyril 

Une bonne vidéo pour une marque, c’est une vidéo qui correspond à ce qu’elle est : en matière d’identité, de valeurs, de vision, de message et qui correspond à la cible qu’elle souhaite toucher.

Dans une vidéo, la partie technique est également importante, sur deux points :

  1. Le son : Dans une vidéo, la qualité du son est importante. Si on entend mal la / les personnes filmées, l’audience ne le regardera probablement pas en entier.
  2. L’image : La qualité d’image est également cruciale. Comme pour une photo, si la qualité d’image est au rendez-vous, votre vidéo sera plus agréable à regarder.

« L’équilibre entre le fond et la forme est très important ! » – Cyril 

En vidéo, il faut penser au fond avant la forme. Et l’un ne va pas sans l’autre. En effet, si le fond est bon mais que la forme est faite n’importe comment, ça n’ira pas non plus.

« Avant de se lancer dans la vidéo en tant que marque, il faut se poser les bonnes questions. » – Cyril 

Les questions importantes à se poser en tant que marque avant de se lancer dans la vidéo sont : 

1️⃣ Est-ce que vous avez conscience qu’il y a beaucoup de concurrence ? En effet, de nombreuses marques font de la vidéo aujourd’hui, il faut donc trouver les moyens de se démarquer.

2️⃣ Est-ce que la vidéo est vraiment le média dont vous avez besoin aujourd’hui ? Posez-vous la question pour savoir si elle s’intègre dans l’ADN de votre marque et si vos cibles ont envie de voir des vidéos.

3️⃣ Pourquoi est-ce que vous avez envie de vous lancer dans la vidéo ? Cela vous aidera à savoir quel est le message que vous souhaitez faire passer et comment le faire passer. 

4️⃣ Qu’est-ce que vous avez envie de produire comme type de vidéo ? Cette question va vous aider à concevoir la forme de votre vidéo et à savoir quel type de matériel dont vous avez besoin. 

5️⃣ Où est-ce que vous souhaitez diffuser votre vidéo ? Cela vous permettra de savoir en amont dans quel format votre vidéo doit être produite (16:9, 1:1, 9:16…).

« Il ne faut pas céder à la tendance. Ce n’est pas parce que tout le monde fait de la vidéo qu’il faut forcément en faire. » – Cyril 

❌ Si vous ne vous posez pas les bonnes questions, cela peut :

  1. vous faire perdre beaucoup de temps à produire du contenu vidéo qui ne sera pas forcément adapté à votre marque ; 
  2. vous faire sortir l’artillerie lourde dès le début sans être certain d’avoir une audience pour regarder vos vidéos ou bien manquer d’impact car le fond n’est pas bon.

« Aujourd’hui, 82% du trafic internet mondial est au format vidéo. Donc, forcément on a envie de s’y mettre. Néanmoins, il faut faire attention à la manière dont on va mettre ce média à notre service. » – Cyril 

Axe 2 – Créer des vidéos exploitables : les étapes clés

« Pour créer une vidéo, il y a 3 étapes clés à suivre. Et bien souvent la première est négligée et ça, c’est une grosse erreur qui peut coûter chère ! » – Cyril 

Les étapes clés de création d’un contenu vidéo : 

1️⃣ Réaliser un script : Ce document va vous permettre d’imaginer le fond et la forme de votre vidéo.

👉 Le fond : quel est le message que vous souhaitez faire passer dans votre vidéo ? Quel objectif ? À qui souhaitez-vous vous adresser ?

Ces trois questions vont vous permettre d’imaginer le format (interview, reportage, capsule…) et le ton (proximité, corporate…) de votre vidéo.

👉 La forme : quels types de plans souhaitez-vous avoir (large, fond neutre…) ? Et quel montage imaginez-vous pour votre vidéo terminée ? 

Prendre le temps de bien préparer cette phase-là vous évitera bien des soucis. Elle permet de mettre tout le monde d’accord sur le contenu à produire. Étape d’autant plus importante si vous faites produire votre contenu vidéo par une autre personne (collaborateur ou prestataire).

📌  Le petit plus : ne suivez pas forcément les tendances, faites ce qui vous ressemble. Ça vous aidera à vous démarquer de vos concurrents.

2️⃣ Tourner la vidéo : cette partie sera rapide et beaucoup plus confortable si vous avez bien pris le temps de préparer correctement la première phase.

📌  Le petit plus : ne soyez pas trop rigide. Si pendant le tournage de nouvelles idées naissent en plus de ce que vous aviez préparé pendant la phase 1, laissez votre créativité parler. Attention toutefois à rester en ligne avec votre message et ADN de marque 😉 

3️⃣ Faire le montage : dans cette phase vous allez pouvoir monter les différents plans filmés dans la phase 2, en fonction de ce que vous aviez imaginé dans votre script.

🛠 Voici quelques applications de montage vidéo que nous vous recommandons :

  • InShot : Accessible et peu onéreuse ; 
  • VN : Accessible et peu onéreuse ;
  • Premiere Pro : Plus compliquée d’utilisation pour des novices ; 
  • Premiere Rush : Comme Premiere Pro en plus accessible.

Une fois que vous avez terminé ces 3 étapes, vous pouvez diffuser votre vidéo sur les différentes plateformes.

📌  Le petit plus : au moment de la diffusion, partagez certaines séquences de votre vidéo sur les réseaux sociaux. Il faut donner toutes les chances à votre contenu d’être vu. 

Pour aller plus loin sur le sujet du recyclage de contenus, nous vous recommandons d’écouter : « Rentabliser ses contenus en les recyclant sur les réseaux sociaux« 

« Ce qui est intéressant aujourd’hui, c’est qu’on va pouvoir tout faire avec le même outil : un smartphone. Quand on y pense, c’est assez magique ! » – Cyril 

Aujourd’hui, avec un smartphone vous pouvez : 

  • Filmer sa vidéo ; 
  • Faire le montage ; 
  • La diffuser sur les différentes plateformes ; 
  • La regarder.

Il est vrai que quelques années en arrière, ce n’était pas possible ! (Où sont passés nos bons vieux caméscopes ?… Nos quoi ? 😂) 

« Pour se lancer, on n’a pas besoin de grand chose et ça ne coûte pas très cher. » – Cyril 

🛠 Pour débuter dans la vidéo, voici le matériel dont vous aurez besoin (liens vers le matériel que nous utilisons à l’agence*) : 

👉 Avec tout ça (sans compter le smartphone), vous pouvez vous équiper pour moins de 100€. Ce sera très bien pour débuter !

🛠 Si vous avez envie d’avoir du bon matériel tout de suite, dans le but de faire pas mal de vidéos et pour un budget raisonnable, la marque DJI propose l’Osmo Action. Pour l’utiliser, aucune compétence technique n’est requise. Cette caméra fait la captation d’images, du son, la stabilisation et en plus, elle tient dans votre poche (que demander de plus ? 🤷‍♂️ )

🛠 Si vous avez envie d’investir encore un peu plus par la suite, vous pourrez choisir un bon appareil photo ou bien une caméra professionnelle.

Vous pouvez aussi faire le choix de sous-traiter la création de vos contenus vidéos à un prestataire. 

« Pour une marque qui veut choisir un vidéaste pour produire du contenu vidéo, il va falloir trouver la personne avec qui elle aura un bon feeling et qui aura des valeurs communes à la marque. » – Cyril 

Le choix du vidéaste est important. Tout comme pour un photographe, prenez le temps de choisir un vidéaste dont vous aimez le travail et avec qui vous allez aimer travailler.

« Sur les réseaux sociaux quand on teste une nouvelle fonctionnalité, la plateforme met en avant le contenu. Il faut donc se demander qui sont les personnes qui regardent vos vidéos. » – Cyril 

Comme à chaque fois, il reste (bien évidemment) une dernière étape importante. Une fois que vous avez diffusé votre vidéo, analysez les statistiques :

  • Nombre de vues : cet indicateur va vous dire combien de personnes ont vu votre vidéo ; 
  • Nombre de vues à 50%, 75% et 95% : cet indicateur est assez intéressant comparé au nombre de vues. En effet, sur les réseaux sociaux les vidéos sont souvent en lecture automatique. Ce qui veut dire que toute personne ayant vu votre vidéo dans son feed sera comptabilisée dans le nombre de vues. Même les personnes ayant passé votre vidéo au bout d’une ou deux secondes. Alors, attardez-vous à regarder combien de personnes ont regardé votre vidéo à 50%, 75% et en entier.
  • Audience de vidéo : si vous pouvez, regardez qui a vu votre vidéo. Ce qui vous intéresse, ce n’est pas que vos proches l’aient tous regardé, mais que votre cible ait vu votre contenu.
  • Interactions : dans les interactions regardez surtout les commentaires (retours, avis…), le nombres de partages et les enregistrements (engagements forts).

 

Pour aller plus loin sur le sujet des statistiques sur les réseaux sociaux, nous vous recommandons d’écouter : « Choisir et analyser ses indicateurs de performance sur les réseaux sociaux« 

Axe 3 – Conseils et astuces pour faire une bonne vidéo sur les réseaux sociaux

Voici quelques astuces en plus pour vous lancer :

1️⃣ Commencez par faire des stories. Pourquoi ? 

  • C’est accessible : Facilement réalisable, même si la qualité de son et d’image n’est pas au rendez-vous on vous le pardonnera plus facilement en stories.
  • C’est peu onéreux : Pas besoin d’y mettre du budget. Il faut juste s’organiser pour y consacrer un peu de temps ou si vous êtes à l’aise avec l’outil, le faire sur le vif.
  • C’est authentique : Le côté lifestyle/coulisse c’est ce qui plaît le plus.

En conclusion, si vous souhaitez vous lancer dans la vidéo, les stories vous permettront de vous faire un peu la main 😉 

2️⃣ Filmez à l’horizontale. Si vous n’êtes pas sûr de vous, que vous ne savez pas où est ce que vous souhaitez diffuser votre vidéo, filmez à l’horizontale.

Vous pourrez toujours redécouper les bords de votre vidéo. Passer de la verticale à l’horizontale sera beaucoup plus compliqué, voire impossible. 

Alors, bien évidemment c’est une astuce « faute de mieux ». Mais nous ne pouvons que vous conseiller de réfléchir en amont pour filmer tout de suite dans le bon format 😉 

3️⃣ Réfléchissez. On ne le répètera jamais assez mais prenez le temps de réfléchir. Ne pensez pas que vous allez perdre du temps à trop réfléchir sur le fond et la forme de votre vidéo. Cela vous fera gagner du temps dans la phase de production et vous vous assurez de la réussite de votre vidéo. 

4️⃣ Racontez une histoire. Vous allez beaucoup plus facilement capter l’attention de votre audience si vous racontez une histoire. Les histoires ça plaît à tout le monde. Et chaque personne et marque a une histoire à raconter (une histoire ça ne s’invente pas, elle existe)

5️⃣ Filmez avec une application dédiée. Le fait de filmer avec une application et pas avec l’application « Appareil photo » du téléphone vous permettra de régler la balance des blancs, le niveau du son, la colorimétrie… Vous pouvez par exemple utiliser l’application FiLMiC Pro.

6️⃣ Tournez plusieurs vidéos en même temps. Si vous savez que vous allez avoir plusieurs vidéos du même type à faire, tournez-les toutes en même temps. Au lieu de les tourner toutes séparément et de devoir vous remettre dans l’ambiance à chaque fois, optimisez votre temps 😉 

👉 Retrouvez plus d’astuces sur le compte Instagram de l’Agence Rasin.

❌ À l’inverse, les erreurs qu’on peut facilement faire au début et qu’il ne faut pas commettre sont :

Pour conclure ce sujet

Les maîtres mots qui caractérisent le mieux la création de contenu vidéo sur les réseaux sociaux : 

  • Accessible : il faut vraiment s’enlever de la tête que vous n’y arriverez pas. Vous n’avez pas besoin de vous suréquiper pour commencer, juste vous posez les bonnes questions ; 
  • Impact : c’est le média le plus adapté aujourd’hui pour impacter votre cible ;
  • Transformation : il y aura un avant et un après pour votre marque si vous vous lancez dans la création de contenu vidéo. 

Voici un mémo utile pour se souvenir des différentes étapes pour créer vos vidéos à destination des réseaux sociaux :

Cette infographie vous plait ? Vous pouvez la partager sur votre site à l’aide de l’embed code au format html ci-dessous (celui-ci inclus naturellement la source en légende) :

<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2021/06/etapes-creer-videos-reseaux-sociaux.png" alt="Infographie - Les étapes clés pour créer des vidéos à destination de vos réseaux sociaux - © Agence Ouest Digital" />
Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/creer-videos-reseaux-sociaux-cyril-lefevre-974931">Keep it Simple - Créer des vidéos exploitables pour les réseaux sociaux (Le pOD, épisode #18)</a>

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Transcription de l’épisode

[Gwen] Bonjour et bienvenue sur Le Pod, le podcast qui décortique les problématiques des médias sociaux avec une dose de stratégie proposée par l’agence social media et création de contenu Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous échangeons ensemble sur les métiers liés à la communication digitale, savoir-faire, conseils, bonnes ou même mauvaises pratiques du métier, on se dit tout, et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour être le plus efficace au quotidien. Dans l’épisode d’aujourd’hui, je suis accompagnée de Bryan et de Cyril, et nous allons vous parler de vidéos.

Comment s’y prendre pour réaliser une bonne vidéo et pourquoi est-ce que c’est important ? Un dernier mot, si ce podcast vous plaît, pensez à vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour être sûr de ne rater aucun épisode. Allez, je vous laisse, c’est parti !

Bonjour et bienvenue dans ce 18e épisode du Pod. Alors aujourd’hui, nous allons parler de vidéos et plus précisément de celles que nous utilisons pour alimenter les réseaux sociaux d’une marque. Pour aborder ce sujet, je suis avec Bryan, mais également avec notre invité du jour, Cyril, qui connaît bien ce sujet, puisque c’est le cœur de son activité, la création de contenu vidéo.

Cyril, je vais te laisser te présenter si tu vas bien.

[Cyril] D’accord. Eh bien, bonjour à tous. Merci beaucoup déjà pour l’invitation.

Je suis très content d’être avec vous pour ce nouvel épisode. Je m’appelle Cyril, je vis à Nantes, enfin, à Rezé, c’est juste à côté, et j’ai fondé l’agence Rasin, qui est une agence de production de contenu vidéo. Alors, petite parenthèse, Rasin, ça s’écrit R A S I N.

Ça veut dire Rasin en français et c’est orthographié en créole haïtien, donc c’est un petit clin d’œil à mes origines. Et puis, c’est aussi l’illustration de l’idée que je me fais de la communication. Pour développer une stratégie sur le long terme, il faut des Rasins ancrées et des fondations solides.

Parenthèse refermée. Donc, ce que je fais tous les jours, pourquoi est-ce que je me lève tous les matins ? C’est pour être aux côtés d’entreprises profondément humaines.

Ça, c’est quelque chose qui est très, très important pour moi, qui porte des projets qui ont du sens, qui ont un impact positif, que ce soit au niveau social ou environnemental, dans la mesure du possible. C’est un terme qu’on entend beaucoup aujourd’hui, un impact positif, mais c’est quelque chose qui est très important pour moi. Et donc, j’aide ces entreprises à avoir plus d’impact dans leur communication grâce au pouvoir de la vidéo.

Je parle de pouvoir parce que la vidéo aujourd’hui, c’est un média qui est vraiment fascinant pour justement avoir plus d’impact dans sa stratégie de communication. On va avoir l’occasion d’en parler, je pense, dans cet épisode. Et l’idée, c’est d’être à côté de ces entreprises pour les aider à relever tous les défis qui se dressent sur leur chemin, pour les accompagner et faire rayonner leur identité, leur message, leur valeur et puis leur savoir-faire, bien évidemment.

Donc, voilà pour ce que je fais.

[Gwen] Super, merci pour cette belle présentation. Alors, nous, on a eu l’idée de ce sujet avec Bryan suite à notre épisode sur la création de contenu photo pour les réseaux sociaux, que vous avez pu entendre il y a deux mois déjà avec Marine. La question de la qualité des vidéos que l’on partage sur les réseaux sociaux, elle est également très importante et elle fait partie de notre quotidien à l’agence.

Et d’ailleurs, si vous avez écouté notre épisode sur la création de contenu photo, vous savez que ce n’est pas une chose simple à faire, mais la vidéo, on est souvent un cran au-dessus en termes de difficulté. Alors pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y a la qualité du son qui entre en compte, en plus de la qualité d’image, mais également la structure pour inciter le lecteur à aller jusqu’au bout de la vidéo.

Donc, beaucoup de personnes ne voient pas la différence entre une bonne et une mauvaise vidéo, une vidéo de qualité ou de moins bonne qualité. Donc aujourd’hui, on est là pour voir ça avec Cyril qui va nous parler de tout ça, donc comprendre en quoi est-ce que cela est vraiment important ? Comment est-ce qu’on s’y prend pour faire une bonne vidéo ?

Simplement avec des astuces en toute simplicité, comme d’habitude. C’est parti ?

[Cyril] Alors, pour répondre très simplement, pour moi une bonne vidéo, quand une marque fait une bonne vidéo, c’est une vidéo qui est à la fois à l’image de ce qu’elle est en tant que marque en termes d’identité, en termes de valeur, en termes de vision, en termes de message, et une vidéo qui va correspondre à la cible qu’elle souhaite toucher. Souvent, quand on parle de bonne vidéo, on va tout de suite penser à la technique. Alors bien évidemment, il y a effectivement des règles de base à avoir.

Comme tu disais Gwen, le son, c’est une question qui est très importante, la qualité visuelle également. Mais souvent, ce que je remarque dans mon métier, c’est que les marques mettent le paquet sur ces éléments-là sans avoir la réflexion de qu’est-ce qu’on raconte dans cette vidéo. C’est le fond avant la forme au final.

Exactement. C’est quelque chose qui est très important d’avoir à l’esprit, c’est qu’on peut avoir les meilleures vidéos du monde pour notre marque, si elles ne correspondent pas à l’audience qu’on souhaite toucher et qu’elles ne sont pas l’illustration de ce qu’on est en tant que marque, ça ne marche pas. C’est à la fois un excellent outil et comme on disait dans l’introduction, la vidéo, c’est vraiment un média qui peut faire passer une marque dans une autre dimension.

Maintenant, attention, il y a quand même 2-3 questions à se poser avant de mettre ce média-là à son service. Justement, les questions à se poser. La première déjà, et d’ailleurs au-delà d’une question, je pense que c’est un constat qu’il faut bien avoir en tête, c’est qu’on est dans une époque formidable aujourd’hui.

C’est-à-dire que vous êtes bien placé pour le savoir, c’est votre terrain de prédilection, les réseaux sociaux, l’espace digital qu’est Internet, c’est absolument super parce qu’à n’importe quel moment, on peut toucher notre cible, quel que soit l’endroit où elle se trouve, quel que soit le device qu’elle est en train d’utiliser. Ça, c’est absolument génial. En revanche, ça pose un problème, c’est que vu que c’est extrêmement facile de faire une stratégie social-média, en tout cas de créer du contenu pour toucher son audience, tout le monde le fait.

Donc, ça pose un problème qui est… Moi, je n’aime pas trop le terme de la concurrence, mais plutôt l’abondance. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, n’importe quelle marque se met sur les réseaux sociaux, peut avoir une stratégie pour aller toucher ses clients.

Sauf que, comme je le disais, on n’est pas les seuls à faire ça. Donc, il faut bien avoir à l’esprit qu’on est dans une guerre de l’attention aujourd’hui. Ça, c’est quelque chose qui est très, très important.

C’est vraiment quelque chose que je répète à mes clients, c’est que vous n’êtes pas les seuls à aller sur les réseaux sociaux pour toucher vos clients potentiels. Donc, bien comprendre ça, c’est pour moi un bon point de départ. La deuxième question à se poser, c’est est-ce que la vidéo, c’est vraiment le média dont on a besoin aujourd’hui ?

Même si c’est effectivement le média un peu paillette, on est vraiment dans quelque chose qui attire parce que tout de suite, on va se dire qu’il va y avoir plus d’engagement, on va pouvoir marquer les esprits. Ça, c’est vrai, mais est-ce que la cible qu’on souhaite toucher a l’habitude de consommer des vidéos ? Peut-être pas.

Il y a aujourd’hui des marques qui fonctionnent très, très bien sans avoir recours à la vidéo. Donc, deuxième question à se poser, est-ce que nous, en tant que marque, la vidéo s’intègre dans notre stratégie, dans notre ADN ? Et est-ce que la cible qu’on souhaite toucher, est-ce qu’elle a envie de voir des vidéos ?

Donc ça, il y a de l’interaction à avoir, il faut faire des tests. C’est un peu comme n’importe quel levier finalement dans une stratégie de communication. Et puis la troisième question à se poser, et là, ça ouvre la question notamment de l’équipement.

Si jamais on a une marque qui part de zéro, qui se pose un milliard de questions sur qu’est-ce qu’on doit acheter comme matériel, est-ce qu’il faut tout de suite qu’on ait un énorme studio de production avec des lumières, avec des micros dans tous les sens et tout ça ? Alors pourquoi pas, mais la question à se poser à ce moment-là, c’est qu’est-ce qu’on a envie de produire ? Et aujourd’hui, la vidéo, elle se décline sous plein de formats différents.

Du format long, du format court, et au final, en fonction de ce que vous avez envie de créer, un smartphone, c’est bien suffisant pour commencer.

[Bryan] Oui, c’est clair. Justement, tu fais bien de le souligner. Aujourd’hui, quand on dit on va faire une vidéo, il y a déjà la question de la durée qui va la caractériser comme plutôt longue ou plutôt courte.

Mais au-delà de ça, en fonction de la diffusion, il y a aussi ces dimensions finalement. On peut faire du 16×9. Si on va sur YouTube, on peut faire du carré si on veut que ce soit transposable d’un réseau à l’autre.

On peut même faire du 9×16 si ça passe en story. Et donc, effectivement, on a une multiplicité de formats qui fait qu’on doit se poser la question au préalable de ce contenu vidéo, qu’est-ce que je vais en faire derrière ? On ne se dit pas je vais faire une vidéo parce que j’ai envie de la faire, parce que c’est des paillettes, parce qu’on sait que ça va fonctionner, mais c’est vraiment derrière où est-ce qu’elle va être diffusée et donc quel est le format le plus opportun.

La structure du coup va être totalement différente.

[Cyril] Exactement, c’est ça. Je suis totalement aligné avec ce que tu viens de dire, Morgane. Il ne faut pas céder aussi aux tendances.

Ce n’est pas parce que tout le monde en fait de la vidéo qu’il faut absolument en faire. Moi, j’aurais tendance, puisque c’est mon cœur d’activité, j’aurais tendance à dire pourquoi pas essayer certains formats. Parce que comme on vient de le dire, il y a plein de formats possibles à tester, que ce soit aller directement sur YouTube.

YouTube a cette caractéristique assez intéressante que c’est un moteur de recherche. Donc, il se peut que dans nos clients potentiels, il y ait des gens qui ont des requêtes sur YouTube et ça serait dommage qu’on n’apparaisse pas dans leurs recherches. Maintenant, juste faire des stories pour raconter le quotidien de sa marque, c’est de la vidéo aussi.

Et ça, pour le coup, il n’y a pas besoin de se former pendant des heures. Et j’ai même tendance à dire que notre audience ne va pas trop faire attention à la qualité de ce qui se passe en story si on est vraiment dans une approche de transparence, d’humanisation. Le format story, que ce soit sur Instagram, Facebook ou LinkedIn, même si sur LinkedIn, les gens, j’ai l’impression, ne savent pas trop comment s’approprier tout ça en ce moment.

Mais tout ça pour dire qu’il y a vraiment toute cette réflexion à avoir avant de se lancer. Et puis, il faut faire des tests et voir ce qu’il en ressort. Mais oui, globalement, ça reste un média qui provoque beaucoup d’opportunités.

Juste une statistique comme ça. Aujourd’hui, on a près de 82% du trafic Internet mondial qui est de la vidéo. Donc, on pourrait imaginer une très grande autoroute sur laquelle tous vos clients sont en train de passer et vous, vous n’avez pas votre magasin, vous n’êtes pas là.

Donc, c’est un petit peu dommage. Maintenant, il faut faire attention. Comment est-ce qu’on met ce média à notre service ?

[Gwen] Alors justement, tu parlais de se poser les bonnes questions. Quel peut être le côté négatif pour une marque qui ne se pose pas les bonnes questions avant de se lancer ? [Bryan] C’est exactement la même approche, les mêmes questions, les mêmes erreurs que quand on va accompagner une marque qui veut se développer sur les réseaux sociaux. On en parlait d’ailleurs un petit peu en off avant, mais nos métiers, c’est des métiers quand même d’évidence. Il n’y a rien de très complexe en soi à condition de se poser les bonnes questions, de ne pas se précipiter.

Mais on retrouve dans la vidéo, dans ce que tu dis, ce que nous, on retrouve aussi quand une marque veut aller sur les réseaux sociaux. Attention, avant de se lancer, il faut se poser certaines questions. Il faut tester, il faut observer.

On ne fonce pas tête baissée. Il faut aussi savoir pourquoi on le fait et qu’est-ce qu’on a envie de raconter aussi aux personnes que l’on souhaite cibler. On a peut-être envie de raconter des choses qui nous concernent, mais peut-être que ça n’intéressera pas les personnes que l’on cible.

[Cyril] C’est exactement ça. Il y a vraiment un effort à faire. Ce n’est pas un effort puisque dans ma conception, quand on se lance dans l’entrepreneuriat et qu’on a envie de développer une marque, je pense qu’il y a cette connexion ultra profonde avec son audience qui doit être là, de fait.

C’est-à-dire que non seulement on sait comment avec notre produit ou notre service, on va répondre à une problématique, mais on essaie vraiment d’aller au-delà et de voir quel impact réellement on a envie d’avoir sur sa vie. Et normalement, si on a bien fait ce travail-là, la vidéo devient assez évidente et on est assez capable de voir si lancer tel format vidéo va convenir ou pas. Le risque, c’est ça, c’est vraiment de perdre beaucoup de temps et de manquer d’impact.

Et j’ai aussi tendance à dire que parfois, c’est un peu dommage parce que le fond de certaines vidéos est super intéressant, mais pour le coup, la forme est totalement négligée. C’est-à-dire qu’on va avoir, par exemple, qu’est-ce qu’on pourrait prendre comme exemple ? Une interview, par exemple, d’un dirigeant ?

Exactement, interview d’un dirigeant. Ce que raconte le dirigeant, c’est super intéressant, mais soit il n’y a pas de micro, soit il n’y a pas de lumière. Donc là, c’est dommage parce que du coup, la personne qui va regarder cette interview va se focaliser sur le son, il est un peu bizarre, ou c’est bizarre, on a l’impression qu’ils ont enregistré cette interview dans le noir.

C’est un peu dommage. Donc il y a vraiment cet équilibre à avoir entre le fond et la forme, c’est quelque chose qui est super important. Maintenant, sans rentrer non plus dans des logiques de surproduction, il y a quand même un minimum à avoir.

[Bryan] J’ai une question qui me vient. Quand on a fait l’épisode sur les photos, Marine nous disait quelque chose qui était très intéressant, c’est qu’aujourd’hui, on a tendance à d’abord penser la photo pour les réseaux sociaux, puis après voir comment on peut l’exploiter sur le site web. Alors qu’il y a plusieurs années, c’était d’abord pour le site web et après on voyait comment on pouvait l’utiliser pour les réseaux sociaux.

Est-ce que pour la vidéo, c’est pareil finalement ? Est-ce qu’on pense d’abord les vidéos pour les réseaux sociaux et après on voit comment les exploiter sur un site internet ?

[Cyril] C’est vrai que c’est la tendance aujourd’hui. C’est quand même beaucoup celle-là parce que l’endroit où on rencontre son audience le plus souvent dans une journée, ça reste quand même beaucoup les réseaux sociaux. Donc effectivement, il y a cette logique de parler des formats tout à l’heure.

Moi, c’est ce que je conseille aux marques que j’accompagne. Il y a toujours ces attentions. Si vous voulez filmer pour les réseaux sociaux, pensez bien dans votre cadre à ce que ça corresponde à un écran de téléphone.

Donc, soit en format story, en format portrait. Ça, c’est vraiment quelque chose qui est très important à avoir à l’esprit. C’est de se dire, c’est quoi l’endroit où est-ce qu’on va diffuser notre vidéo pour ne pas se retrouver dans la panade si jamais on se rend compte qu’on a filmé avec le téléphone à la verticale alors qu’en fait, on va aller sur YouTube.

Du coup, on va avoir des bandes noires sur les côtés. Ce qui en soit n’est pas une catastrophe, mais c’est un peu dommage. Donc moi, ça, c’est un conseil que je peux donner aux personnes qui ont envie de se lancer avec ce média-là.

C’est de se dire, si vous n’êtes pas sûr, filmez toujours avec votre téléphone à l’horizontale parce que vous pourrez toujours recadrer par la suite pour passer d’une vidéo en 16 neuvième sur YouTube à un format carré pour aller sur Instagram ou même exploiter en story. L’inverse n’est pas possible. Si vous filmez avec le téléphone à la verticale, vous ne pourrez pas agrandir l’image.

Ça, ce n’est pas possible.

[Bryan] C’est vrai que c’est une astuce qu’on a aussi beaucoup pour les photos. Souvent, on va dire à nos clients, si vous n’êtes pas sûr, vous prenez un horizontal. Vous partez du principe que sur les côtés, il va y avoir des marches qu’on va pouvoir rogner.

Et donc, vous placez le sujet vraiment au centre, ce qui permettra d’adapter derrière les éléments. Donc, c’est pareil pour la vidéo au final.

[Cyril] C’est la même logique. Et puis, c’est vraiment cette tendance de consommation. Comment est-ce que les gens consomment aujourd’hui du contenu ?

On est beaucoup sur du mobile. Donc, il y a effectivement cette nécessité d’avoir ça à l’esprit. Et ce qui est intéressant en plus aujourd’hui avec les outils de production, alors non seulement qu’ils se démocratisent à vitesse grand V, comme on le disait, un smartphone aujourd’hui, ça suffit.

C’est intéressant de se dire, je vais produire un contenu et les gens vont consommer ce contenu avec le même appareil. C’est quelque chose qui est assez intéressant dans la logique de production. Et c’est pour ça que ça permet d’avoir une certaine créativité dans la façon de filmer.

Et c’est assez ludique. C’est aussi pour ça que c’est un frein que les gens, je pense, auront de moins en moins de se dire, je vais faire des vidéos, je vais filmer des vidéos. Le smartphone, c’est quelque chose qu’on utilise quand même.

La barrière à l’entrée est quand même… Il y a beaucoup moins de barrières que par rapport à moi quand j’ai commencé. Et encore, je n’ai pas non plus commencé il y a 20 ans, mais on était avec des caméras, avec des cassettes où il fallait que je rentre à la rédaction, formation de journaliste audiovisuel à la base.

Rentrer avec les caméras et les cassettes, faire ce qu’on appelle un dérush, c’est-à-dire regarder les images pour faire le montage et tout ça. Là, aujourd’hui, avec une application sur le téléphone, vous faites un montage instantané et c’est envoyé directement sur les réseaux sociaux. C’est quand même assez magique.

[Gwen] Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu pour une entreprise qui a compris l’importance de se poser les bonnes questions et qui a envie de se lancer dans la vidéo, les étapes clés à suivre pour savoir par quoi commencer et un petit peu le cheminement à suivre pour à terme avoir une vidéo assez simplement ? [Cyril] Il y a trois phases pour moi dans la production d’un contenu vidéo. Pour que les gens comprennent bien, on va prendre l’exemple d’une vidéo YouTube par exemple. C’est-à-dire qu’on est une marque, on lance sa chaîne YouTube et on a envie d’alimenter en contenu, d’illustrer notre expertise.

Reprenons notre interview des dirigeants tout à l’heure. La première chose à faire, ça va être de réaliser ce qu’on appelle un script, comme au cinéma. Au cinéma, vous avez un scénario, un storyboard, donc on est dans des logiques beaucoup plus importantes.

Mais finalement, c’est important de garder cette même logique de production. Le script, c’est un document qui va vous permettre d’imaginer le fond et la forme de votre vidéo. Le fond, c’est quoi le message qu’on a envie de faire passer dans cette vidéo ?

Ça répond à quel objectif ? Et c’est pour quelle audience ? Parce que parfois dans une audience, on peut segmenter.

Est-ce que c’est pour toute l’audience ou est-ce que c’est pour une partie de l’audience ? Ce qui va vous permettre déjà d’imaginer le format. Est-ce que c’est plutôt une interview ?

Est-ce que c’est plutôt un reportage ? Est-ce que c’est plutôt une petite capsule sur les réseaux sociaux ? Et puis le ton aussi.

C’est important de se poser la question à ce moment-là, dans la façon de produire votre vidéo, en fonction de la cible, de l’objectif. Est-ce qu’on tutoie ? Est-ce qu’on est dans la proximité ou plutôt corporel ?

Ça renvoie encore une fois à l’identité de la marque. Le script va permettre d’imaginer le fond et la forme de la vidéo. La forme, on va pouvoir imaginer en fonction du message qu’on a envie de raconter.

Qu’est-ce qu’on met comme type de plan en face ? Ça va rentrer dans des détails. Tout ce qui va être plan large.

Est-ce qu’on filme plutôt la personne avec un fond derrière ? Ou à l’inverse, est-ce qu’il faut que le fond soit neutre ? C’est à ce moment-là qu’on se pose toutes ces questions.

Finalement, la vidéo commence à se construire. C’est vraiment la même logique qu’au cinéma. Si on prend Tarantino, ce n’est pas au moment où il arrive sur son plateau de tournage qu’il se dit qu’on y va.

C’est une erreur que je vois trop souvent chez certains de mes clients. Au début, quand on travaille ensemble, c’est de vouloir faire de la vidéo, mais sans avoir cette première étape du script. On se pose deux ou trois minutes et on réfléchit un petit peu pour ne pas partir dans tous les sens.

[Bryan] C’est toute la phase amont. Quand on fait un site web, c’est pareil. On va d’abord travailler un zoning.

On va faire une maquette très schématique. Où est-ce qu’on va placer les blocs ? On va commencer à imaginer les contenus, même s’ils ne sont pas définitifs.

On va imaginer aussi le fonctionnement de la page. Au moment du développement, la personne qui va faire le développement a déjà tous les éléments. Elle sait où est-ce qu’elle doit aller.

J’ai même tendance à dire que parfois, le travail amont est presque plus important que toute la partie production. Si ça a été bien fait, si c’est bien précis, si c’est bien détaillé, si on sait où on veut aller, le reste, c’est une promenade de santé. Il n’y a plus qu’à exécuter.

[Cyril] C’est exactement ça. Il n’y a plus qu’à exécuter. Une fois qu’on a terminé cette première phase, on a comme un document, comme une feuille de route.

Pour que les gens comprennent bien, c’est comme une feuille de route qui va vous suivre pendant la phase de tournage. La deuxième phase, on va tourner ce qu’on a tourné en faisant le tournage de sa vidéo. On peut se rendre compte que ce qu’on avait imaginé, ce n’est pas terrible.

On peut ajuster un petit peu. Il ne faut pas être trop rigide non plus. C’est juste que ça permet d’avoir un cap et d’éviter de perdre trop de temps, non seulement dans la phase de tournage, mais aussi dans la phase de montage, la troisième phase, la dernière phase.

A partir du moment où on sait à quel montage on veut arriver, on arrête de perdre un temps fou en disant qu’est-ce que je mets comme image. Je ne sais pas par quoi commencer. Je me rends compte que j’ai oublié de tourner des images d’illustration pour illustrer tel ou tel message.

Il y a trois phases, mais ça rejoint tous les leviers dans une stratégie de com. On réfléchit, on tourne, on monte. Après, on diffuse.

Sur la diffusion, c’est important d’anticiper. Je fais souvent ça. Pour mes propres contenus, je vais avoir une vidéo que je vais diffuser sur ma chaîne YouTube dans un programme en particulier.

Je pense toujours à faire une petite bande annonce pour la mettre sur les réseaux sociaux. C’est plein de petites logiques comme ça. Il faut vraiment essayer de penser comme une chaîne de télé, sans avoir l’objectif de devenir une chaîne de télé.

Ce n’est pas forcément ce qu’attendent les gens, mais je trouve que c’est intéressant de regarder comment elle fonctionne. Quand il y a un film qui est diffusé à telle date, pendant trois semaines avant, on a de la bande annonce à tout va. Ce qu’on a envie, c’est que les gens regardent nos vidéos.

Il faut donner toutes les chances à notre contenu d’être vu. En respectant ces trois phases, ça fonctionne bien. Après, je parle vraiment du contenu vidéo assez construit pour aller sur YouTube.

Maintenant, pour faire des stories, on peut aussi avoir cette logique avant de prendre son téléphone. Ça dépend de ce qu’on a envie de raconter. On en revient toujours à cette même question.

Qu’est-ce que j’ai envie de raconter dans la vidéo que je m’apprête à faire ? Qu’elle soit longue, qu’elle soit en interview avec quelqu’un, que ce soit court. On a en ce moment cette grosse tendance avec les vidéos très courtes, popularisées par TikTok et maintenant Instagram avec les reels.

Même sur 30 secondes de vidéo, parfois, quand je regarde ce que font certaines personnes, je me dis que c’est super construit. Peu importe la durée, il faut quand même avoir cette logique de conception en amont.

[Bryan] Je pense qu’il y a aussi un autre intérêt à faire ça, au-delà du fait que la production est plus rapide. C’est de s’assurer que ça répond bien à ce qui était dans la tête du commanditaire. Il n’y a rien de pire.

On le voit aussi pour la photo, pour les articles de blog, pour n’importe quel contenu. Souvent, on va produire un contenu et puis, quand on va l’envoyer à son manager ou à son client, sa cliente, peu importe, la personne va nous dire « ce n’est pas trop ce que j’avais imaginé ». On a perdu du temps, on est un petit peu agacé parce que la personne, parfois, ne sait pas toujours exprimer ce qu’elle entend, ce qu’elle veut.

Donc, ça permet, cette phase de conception, de s’assurer que ce qu’on s’apprête à faire, c’est exactement ce qui est dans la tête de la personne qu’on a en face de nous. Surtout qu’en plus, des fois, on ne pense pas toujours la même chose. Même nous, au sein de l’agence, on se dit « on va faire ça, tel contenu ».

Et rien qu’en en discutant entre Gwen, Melissa, Marlène et moi, on se rend compte qu’on n’avait pas la même idée. Donc, c’est important de formaliser ça et d’être sûr qu’on est bien tous raccord avec ce qu’on s’apprête à faire. Il y a beaucoup de personnes qui ont envie de sauter cette étape-là parce que c’est un peu pénible de faire ça, mais pour autant, ça évite quand même bien des problèmes en termes de temps perdu et d’agacement des uns et des autres.

[Cyril] Oui, c’est effectivement une étape qui est souvent squeezée par plein de marques. Et je pense qu’aussi, pour aller encore un peu plus loin dans la réflexion, c’est que souvent, ça revient à ce que je disais tout à l’heure dans l’introduction, c’est qu’elles-mêmes déjà en tant que marques n’ont pas cette réflexion de « qu’est-ce qu’on peut apporter en plus de notre produit ou en plus de notre service ? ».

Elles n’ont pas du tout travaillé sur l’impact au sens large qu’elles ont envie d’avoir sur la société qui nous entoure. Elles n’ont pas réfléchi à l’histoire qu’elles racontaient avec cette marque-là. Elles n’ont pas réfléchi aux valeurs qu’elles ont envie de transmettre à travers leur activité et donc par leur stratégie de communication et sur les réseaux sociaux.

Quand on a du mal à arriver sur une vidéo où on se dit « c’est vraiment cool », c’est qu’à la base, la marque ne sait pas réellement ce qu’elle veut parce qu’elle ne sait pas réellement qui elle est et là où elle veut aller. C’est toujours une question que je pose à mes clients, c’est « j’ai compris que vous avez besoin de contenu vidéo, mais qu’est-ce qui se joue pour vous en ce moment dans l’histoire de l’entreprise ? » Et qu’est-ce qui fait aussi que vous voulez faire de la vidéo ?

Pourquoi est-ce que je changerais de marque si ce n’est le prix ? Mais à un moment donné, si on réfléchit comme ça, tout le monde va baisser les prix vers le bas et ce n’est pas bon. Le fait de raconter l’histoire en vidéo parfois permet, et bien souvent d’ailleurs, de se dire « c’est sympa, la vision qu’ils ont, je me reconnais là-dedans ».

Quand une entreprise a besoin de grandir, parce que je pense beaucoup à l’écosystème start-up et on en a pas mal en plus dans la région d’Antes, c’est cool. Quand elles ont besoin de recruter parce qu’elles sont sur une croissance qui est assez fulgurante, le fait de faire une vidéo pour expliquer ce qu’on attend en termes de collaborateurs, comment est-ce qu’on travaille ici pour donner envie, la vidéo peut arriver à ce moment-là. Cette même marque, quand elle a besoin d’asseoir son autorité parce que ça commence à plutôt bien marcher, mais il y a encore des gens qui sont un peu sceptiques, aller faire des témoignages clients en vidéo fait que tout d’un coup, on passe dans quelque chose où ça commence à être sérieux.

[Bryan] C’est sûr qu’entre un témoignage écrit avec la photo d’une personne et cette même personne qui passe devant la caméra et qui explique ce qu’elle aime dans le produit, ça change tout alors que le message est exactement le même. [Cyril] C’est exactement la même chose. En termes d’impact, ça n’a rien à voir. Il y a des études tous les jours sur l’impact de la vidéo dans les stratégies de communication, mais les taux de clics sont complètement délirants.

Pour reprendre l’exemple des Reels, la petite fonctionnalité lancée par Instagram il y a un petit moment. Il faut faire attention parce qu’Instagram, dès qu’on va tester une nouvelle fonctionnalité, va nous dire que c’est super, tu testes ma fonctionnalité, du coup je vais te mettre en avant, du coup tu vas avoir plein de vues. Mais quelles sont les vues ?

Qui sont les gens qui me regardent ? C’est quelque chose où il faut vraiment se poser la question et pas tomber dans l’illusion des chiffres, même si c’est important. Il faut quand même qu’on sache à un moment donné si ce qu’on fait tient la route ou pas.

Mais c’est vrai qu’en termes d’impact, la première fois où j’ai testé la fonctionnalité, plus de 2000 vues en moins d’une minute, comment c’est possible ? Quand on prend un petit peu de recul, c’est aussi parce que c’est un truc qui est nouveau. Instagram me met en avant, j’ai utilisé de la musique, j’ai fait quelques petits pas de danse.

D’ailleurs, je rassure tout le monde, les gens qui ont envie de se lancer sur Instagram et avec les Reels, vous n’êtes pas obligés de faire ça, vous n’êtes pas obligés de danser, vous n’êtes pas obligés de suivre les tendances. Ce n’est pas parce qu’il y en a qui le font tout le temps qu’il faut danser en pointant des mots sur l’écran. On n’est pas obligés de faire ça.

[Gwen] Ça me rappelle une discussion. [Cyril] Après, si vous avez envie de danser et que vous aimez ça, c’est cool, allez-y. Ce qui compte, c’est vraiment qu’on voit que ce soit du contenu vidéo court, où l’on consente votre patte. On se dit que c’est eux, c’est authentique.

Même des gens qui ne sont pas clients chez vous, ils vont se dire que c’est cool ce qu’ils font. Pour moi, c’est ça l’objectif d’une marque aujourd’hui, c’est d’être dans son milieu, c’est d’être vraiment la référence finalement. Que les gens soient clients ou non, c’est de la présence à l’esprit, c’est leur style.

Dans le social media, on en a plein des exemples. Nous, c’est ce qu’on dit systématiquement à nos clients.

[Bryan] Ce n’est pas parce que vous allez faire 1, 2, 3, 4 posts sur les réseaux sociaux que les gens vont venir acheter votre produit. En revanche, vous allez être dans leur quotidien. La marque va s’imprimer et le jour où ils auront besoin d’un de vos produits, il est fort probable qu’ils pensent à vous automatiquement.

Il faut essayer de se dire qu’il faut imprimer la marque et faire en sorte que le jour où il y a besoin, ce soit presque naturel. Il faut éviter l’écueil qu’on a beaucoup, cette frustration quand on rencontre un vieil ami dans la rue où on lui explique ce qu’on fait. Si j’avais su que tu le faisais, j’aurais pensé à toi.

C’est exactement le même principe. C’est ce qu’on fait pour nos clients. C’est d’essayer de les faire vivre dans le quotidien de leurs clients potentiels.

[Cyril] C’est ça qui est très difficile et sur la vidéo pour parler un peu d’indicateur et qu’est-ce qu’on peut surveiller pour voir si ce qu’on fait ça fonctionne ou pas. Evidemment, le nombre de vues est un bon indicateur. Maintenant, il faut faire attention parce que parfois, ce ne sont pas du tout les bonnes personnes qui voient ce qu’on fait.

Entre tous les amis et la famille qui nous disent que c’est super, j’ai vu ta dernière vidéo. Franchement, c’est cool. Tu ne vas rien m’acheter donc c’est sympa.

Merci pour le soutien.

[Bryan] Est-ce que c’est de la bonne audience ? C’est ça. [Cyril] Il faut aller plus loin. On fait une série de vidéos pour promouvoir un produit en particulier avec le petit lien qui va bien. On va pouvoir voir, on va pouvoir traquer, voir si la vidéo a bien marché ou pas.

Maintenant, il faut bien regarder. C’est du basique, mais les commentaires, les partages, plus que les likes. Un like, c’est assez facile à laisser.

C’est peu engageant.

[Gwen] Je me posais une question parce que tu accompagnes des marques pour créer de la vidéo avec elles. Est-ce qu’il y a un choix, une réflexion qui doit se faire pour la marque pour choisir le prestataire avec qui travailler ? Parce que ça, c’est quelque chose qui était très marqué pour la photo.

Souvent, les photographes ont un style ou une patte quand ils travaillent. Est-ce que pour la vidéo, c’est la même chose ?

[Cyril] Oui, c’est exactement la même chose. C’est important qu’il y ait ce feeling. Déjà, humainement parlant, parce que c’est vrai qu’on peut être 10 à faire exactement la même chose.

Qu’est-ce qui va faire qu’à un moment donné, on nous choisisse nous plutôt qu’un autre ? Il y a évidemment la logique du budget. C’est inévitable.

Dans ma façon de faire, j’essaie de faire en sorte que le budget soit vraiment le dernier truc qui fasse la différence. Ce qui est important pour moi, ça va être le feeling et surtout le socle de valeur commune qu’on va avoir. C’est pour ça que je fais le choix de m’orienter vers des entreprises qui ont vraiment cette faculté à développer quelque chose avec du sens et avec, si possible, un impact positif que ce soit socialement ou environnementalement parlant.

C’est fou parce que je me suis entraîné hier et déjà je me gaie d’un point de vue environnemental. Je sais que derrière, je vais pouvoir donner le maximum en termes de créativité, en termes de réflexion et qu’on va pouvoir faire de grandes choses ensemble. C’est comme ça que je conçois mon métier.

Ce n’est pas juste une prestat en vidéo. J’ai vraiment envie que, comme les exemples dont j’ai parlé tout à l’heure, on va pouvoir travailler ensemble sur le long terme et passer les différents pivots qui sont ceux de la vie d’une entreprise. Après, il y a effectivement aussi le style.

Vu qu’on est sur des métiers de l’image, forcément, les gens regardent. Est-ce que ça correspond ? Est-ce que ça peut matcher ?

Est-ce que ta façon de filmer, est-ce que ta façon de monter, ça nous correspond ? Dans ce qui me caractérise, c’est ce côté très éditorial. Vu que je suis journaliste audiovisuel de formation, dans ma façon de filmer, on va être proche de ce qui se fait vraiment dans les médias.

Pour certaines marques, ça leur parle. Il y a cette phrase qui dit que les marques, aujourd’hui, doivent devenir des médias pour fédérer autour d’elles. Forcément, avoir quelqu’un qui est capable de comprendre un message, de le synthétiser, de le remanier s’il le faut pour en faire un contenu vidéo de A à Z tout seul, il y a des arguments derrière.

Après, ça peut ne pas matcher avec une marque qui va beaucoup être dans la recherche de quelque chose de très artistique, de très poussé visuellement, dans des montages avec des effets, avec pourquoi pas du motion design, avec des choses comme ça. Tout de suite, j’en dis que ce n’est pas moi qu’il faut venir voir. Ce n’est pas l’approche que j’ai.

Pour répondre à ta question, il y a aussi cette nécessité de bien discuter en amont d’une collaboration. Sinon, ça peut donner un truc qui n’est pas bon. C’est perdant-perdant.

[Gwen] Tu ne correspondras pas à la marque. C’est ça. [Cyril] La marque va se sentir lésée. On a mis un certain budget sur la table et ce que la personne nous envoie, ce n’est pas tout à fait ce qu’on avait imaginé. En plus, pour le vidéaste, il va se dire que je ne voulais pas du tout travailler comme ça.

Il y a vraiment cette nécessité de bien se poser la question. Est-ce que j’ai envie de travailler avec cette marque ? Pour la marque, est-ce que j’ai envie de travailler avec ce vidéaste ?

Ça marche dans les deux sens. Il ne faut pas hésiter. Quand on commence, ce n’est pas toujours évident, mais quand on peut dire tout de suite que ça ne se sent pas.

Ça m’arrive de temps en temps avec des marques qui sont juste dans des logiques d’opportunité de marché. C’est-à-dire qu’on est sur tel secteur, on avait eu telle opportunité, mais demain on pourrait tout revendre pour monter une autre boîte qui n’a rien à voir. En termes de vision, ça me parle moins.

Je ne dis pas que c’est moins bien. Ça me parle moins. En plus, en termes d’histoire et de vision, je ne vois pas bien ce qu’on va pouvoir raconter.

Vu que c’est quelque chose qui est aussi super important pour moi dans la façon de faire des vidéos, c’est-à-dire de raconter des histoires, le mot storytelling qu’on entend de plus en plus, mais qui est très puissant, qui n’est pas toujours bien compris, mais le fait de raconter des histoires pour faire simple. Parce que les histoires ont cette faculté de capter l’attention des gens, c’est-à-dire qu’on se souvient beaucoup plus quand on nous raconte une histoire que quand on nous présente des faits de manière très factuelle. J’essaie vraiment d’amener ça dans mes vidéos.

Quelle que soit la vidéo qu’on va faire, quel que soit l’objectif, on essaie d’avoir une petite histoire avec de l’humain derrière. Maintenant, si c’est une marque qui veut juste faire du packshot de produits dans tous les sens avec des effets, ce n’est pas moi. Il suffit juste de bien discuter avant et il n’y a pas de souci.

[Bryan] Oui, puis de regarder aussi d’autres réalisations. C’est ce que nous disait Marine finalement. La marque, quand elle va sélectionner les prestataires qu’elle va consulter, en amont, il faut qu’elle s’assure que le style, les références correspondent aussi à ce qu’elle souhaite faire.

Ça, c’est clair.

[Cyril] Ça peut même être l’objet d’une collaboration. Je suis beaucoup dans cette phase-là en ce moment, de voir s’il n’y aurait pas des synergies avec d’autres personnes qui font de la vidéo parce qu’en fait, on peut tous s’apporter. C’est pour ça que je disais tout à l’heure, je n’aime pas trop mon concurrence parce que je pense qu’en fait, il y a de la place pour tout le monde.

Justement, ça m’intéresse d’avoir potentiellement à un moment donné dans mon équipe quelqu’un qui va être beaucoup plus créatif que moi. Peut-être qu’il y a un profil qui sort d’une cursus école de cinéma avec un œil beaucoup plus poussé que le mien parce que moi, en école de journalisme, ce qu’on nous apprend, c’est quand même assez factuel. Après, libre à moi de regarder ce qui se fait, de me dire, tiens, ça, c’est pas mal et tout.

Maintenant, il y a aussi mon esprit tout simplement. Pour moi, il y a des gens qui sont plus créatifs que d’autres et de se dire à un moment donné, j’adore ce que tu fais. Travaille ensemble.

Je suis sûr qu’il y a des collaborations qu’on peut faire parce que moi, sur la partie message, histoire qu’on va raconter et toi, la traduction visuelle, ça peut donner un truc génial.

[Bryan] Il y a un point dont on n’a pas parlé, c’est pour nous trouver ce qui veut se lancer. On a parlé un peu de la méthode O. On n’a pas parlé du matériel.

Si on veut se lancer, on sait vers où on veut aller. Il y a une cohérence. On a envie de faire soi-même ou peut-être de se faire accompagner.

En tout cas, c’est quelque chose qu’on veut faire durablement. On a besoin de s’équiper. Quel matériel on peut privilégier pour se lancer au démarrage ?

[Cyril] Pour tourner des vidéos, un smartphone dernière génération, ça suffit amplement. Dernière génération, je dirais qu’il ne date pas d’il y a plus de 5 ans. Même un smartphone qui date d’il y a 4 ans, et ce, quelle que soit la marque.

Il va y avoir les Pro Apple, les Pro Samsung. Peu importe la marque, tous les smartphones dernière génération font largement le travail pour de la diffusion sur Internet. Vu que les marques, en général, ne pensent pas tout de suite à faire des spots de pub pour le cinéma, pour Internet, un smartphone suffit.

Ensuite, si vous avez la certitude de faire des interviews ou des prestations face caméra, des petites capsules face caméra, investissez dans un micro. Vous avez deux types de micro en général, ce qu’on appelle un micro d’ambiance. C’est un micro que vous allez placer juste au-dessus de votre smartphone et qui va capter le son devant lui.

Donc ça, c’est pour moi le minimum. Maintenant, attention parce que ça prend tous les bruits aussi environnants. Donc si jamais vous enregistrez une petite capsule face caméra et qu’il y a des travaux pas très loin, vous risquez de les entendre en fond.

Donc attention à ça. Donc le mieux pour capter du son, pour capter de la voix, ça reste un petit micro cravate. Petit micro cravate comme à la télé.

Vous voyez parfois les présentateurs avec ça. Il en existe pour smartphone vraiment pas cher. Vous allez sur Amazon, vous allez trouver à votre bonheur pour une trentaine d’euros avec un son avec un son optimal.

Les Rhodes, c’est accessible. Vous pouvez y aller. Sennheiser également, c’est très très bien.

Un petit trépied également pour avoir des images qui sont bien stables. Donc là, c’est pareil, ça dépend ce que vous avez à filmer, mais ne faites pas l’impasse dessus. Vous en aurez besoin de toute façon à un moment ou à un autre.

Et puis un petit peu d’éclairage. Donc on a beaucoup en ce moment. Donc là, c’est toujours pareil.

Si jamais vous avez envie de faire des interviews ou des petites capsules face caméra, vous avez les anneaux de lumière, les ring light que beaucoup d’influenceurs utilisent pour vendre leurs produits. Mais c’est pareil, ça coûte vraiment pas cher et ça permettra d’avoir un éclairage optimal pour vos vidéos. Donc pour tout ça, très franchement, vous pouvez vous en sortir.

Si vous avez déjà le smartphone, je pense que pour moins de 100 euros, vous pouvez vous équiper et après, libre à vous de monter en termes de qualité, en termes de niveau de matériel. Vous aurez tout le temps au fur et à mesure. Si vraiment, la vidéo, c’est quelque chose d’un qui vous plaît, qui a de l’impact et qui répond en tout cas, qui a de l’écho chez votre audience.

Eh bien après, ça sera toujours le moment de se dire, est-ce qu’on achèterait pas peut-être un appareil photo pour avoir une qualité d’image encore supérieure ou une caméra? Enfin, tout est possible. Il y a vraiment…

[Bryan] En fait, pour moins de 100 euros, déjà, on peut se lancer, on peut apprendre les fondamentaux, les bases, la lumière, le son, etc. Et après, au fur et à mesure, si on veut monter en gamme, on peut ajouter des éléments, on peut acheter un stabilisateur si on veut se filmer en marchant. Mais le mieux, c’est déjà de commencer avec la base.

Ça suffit amplement. Et dans le matériel, est-ce qu’on a aussi des… Quand on va filmer avec le téléphone, est-ce qu’on filme avec l’application du téléphone natif ou est-ce qu’on a d’autres applications qui peuvent nous permettre de faire des choses un peu plus sympas pour la captation, puis après pour le montage?

[Cyril] Ouais, moi, je filme avec un logiciel qui s’appelle Filmic Pro et pour moi, je trouve la référence pour enregistrer des vidéos parce que vous allez avoir accès au même réglage qu’une caméra. Finalement, vous allez pouvoir régler la balance des blancs, le niveau du son, la colorimétrie. Voilà, vous allez avoir accès à plein de paramètres auxquels vous n’aurez pas accès si jamais vous filmez avec l’application directe du téléphone.

Donc après, c’est toujours pareil, ça dépend ce que vous voulez faire, mais Filmic Pro, je crois que si je ne dis pas de bêtises, on va être sur une vingtaine d’euros, donc ça vaut le coup, ça vaut vraiment le coup. Il en existe plein d’autres, je n’ai pas forcément les noms en tête. Après, en montage, vous avez des applications de montage, donc InShot qui est un logiciel très bien, très facile d’utilisation, très intuitif.

C’est ça qui est bien, c’est que même si vous partez de zéro, vous allez pouvoir y arriver. Il y a un autre logiciel qui s’appelle VN. Qu’est-ce qu’il y a d’autre comme logiciel que je peux recommander ?

Premier Rush qui est de la suite Adobe. Dans la suite Adobe, vous avez Premier Pro qui est là pour le coup vraiment orienté. Si vraiment vous êtes dans une logique de production assez poussée, Premier Pro c’est très bien, mais il y a quelques années, Adobe a sorti Premier Rush qui est vraiment très accessible.

Vous n’avez pas un milliard de fonctionnalités, on est sur du glissé-déposé, c’est vraiment très intuitif. La particularité de ce logiciel-là, et moi ce que j’aime beaucoup, c’est que vous allez avoir des templates graphiques de motion design pré-établis où vous allez pouvoir personnaliser les polices, la couleur, et ça donne tout de suite un effet assez sympa pour faire un petit générique au début de ses vidéos, pour faire des incrustations de texte à un moment donné si vous avez envie de souligner certains moments de votre message. On est sur 12 euros par an, si je ne dis pas de bêtises, sans engagement.

Testez, vous verrez bien.

[Bryan] Il y a plein de logiciels aujourd’hui. C’est vrai, on en parlait tout à l’heure, aujourd’hui pour faire la vidéo, la barrière à l’entrée est quand même très faible par rapport à il y a plusieurs années, où là tout de suite on avait un matériel qui pouvait devenir assez conséquent. Là au final, pour se lancer avec une centaine d’euros ça suffit, si on veut quelques applis en plus, 150 euros, puis au fur et à mesure on va pouvoir rajouter des choses, mais déjà c’est bien pour tenter des choses. [Cyril] Je rajouterais d’ailleurs une dernière recommandation. Pour filmer, pour stabiliser et pour prendre du son, il y a la marque DJI qui propose des outils qui pour le coup correspondent vraiment à des gens qui partent de zéro. Ça fait plusieurs années qu’ils ont lancé, pour concurrencer la GoPro, l’Osmo Pocket.

Ils ont sorti la deuxième version il n’y a pas très longtemps, je l’ai acheté et foncé. Vous l’avez en deux exemplaires, la première de base à 300 euros, si vous avez pour projet de faire beaucoup de vidéos ça peut être super intéressant, et une version à 500 euros où à l’intérieur vous avez un micro sans fil, un petit trépied et plein de petits accessoires. La particularité de cette caméra c’est qu’elle rentre dans la poche en termes d’encombrement et elle fait tout.

Captation, son, stabilisation. Exactement, et typiquement, tu parlais tout à l’heure, quand vous marchez dans la rue et que vous avez envie de parler, c’est beaucoup le format vlog, quand on veut immerger notre audience dans ce qu’on est en train de vivre avec notre activité, ça c’est parfait. Et pour le coup, zéro compétence technique requise.

Vous l’allumez, elle s’allume, c’est stabilisé, c’est parti, vous filmez.

[Bryan] Nous à l’agence on a l’osmo mobile, pour poser le mobile dessus, qui est très bien aussi, mais là l’osmo pocket qui fait tout en un, c’est top. [Gwen] Pendant qu’on est sur les échanges de petites choses très concrètes à faire, j’ai vu sur ton compte Instagram que tu étais très friand des petites vidéos astuces et conseils. Est-ce que tu pourrais nous donner quelques petits conseils, quelques petites astuces toutes simples pour faire une bonne vidéo ? [Cyril] Alors, ça dépend de la vidéo que vous avez envie de faire, ça rejoint en fait ce qu’on disait tout à l’heure, les astuces. Vraiment réfléchissez, réfléchissez, réfléchissez. Autre astuce que je peux donner, si vous savez que vous allez avoir plusieurs vidéos du même type à faire, en tout cas à diffuser, enregistrez-les toutes en même temps.

On va les batcher. Voilà, c’est super important. Si vous avez par exemple, je ne sais pas, si sur votre compte Instagram avec votre marque, vous vous dites que tous les mercredis vous allez partager un conseil en lien avec votre activité.

Eh bien, essayez dans la mesure du possible de rédiger vos scripts en amont. Donc, si vous faites ça une fois par semaine pendant un mois, ça fait quatre conseils à imaginer. Les quatre conseils, vous les imaginez en même temps, vous les tournez en même temps et vous les montez en même temps.

Ce qui vous permettra d’avoir une marge de manœuvre pour la diffusion et puis de rester dans l’énergie surtout. Parce que ça, c’est quelque chose, je ne sais pas, c’est typiquement pour du face caméra. Quand on fait ce choix d’être face à l’objectif, il y a une certaine énergie à avoir.

Ce n’est pas un exercice qui est évident pour tout le monde. Donc, mettez toutes les chances de votre côté. Et si jamais c’est un jour où vous vous sentez bien, vous avez bien le texte en tête et tout ça, faites tout d’un coup.

Comme ça, ça vous permettra de bénéficier de l’énergie du moment.

[Gwen] Du coup, pour les vidéos de ton compte Instagram, tu te fais des petites journées tournage ? [Cyril] Exactement, c’est exactement ça. Sur les Reels notamment, j’essaie d’en tourner plusieurs d’un coup, ce qui permet d’optimiser son temps. Parce que d’une semaine à l’autre, ce n’est pas dit que je puisse toujours penser à tourner telle ou telle vidéo.

Surtout pour les petites séquences de 30 secondes. On peut, je pense, arriver à trouver un moment donné dans son agenda, de se dire, je vais me bloquer une matinée, je vais faire tout le contenu du mois.

[Bryan] C’est vrai que la clé de la régularité, c’est le traitement en lot. On en a parlé dans l’épisode 15 ou 16 sur comment optimiser son temps pour les réseaux sociaux. Et une des clés, c’est de regrouper des tâches d’une même nature.

Parce que le cerveau sera focus sur cette tâche et on sera beaucoup plus efficace. Et c’est moins épuisant que de le faire toutes les semaines et de revenir dessus. D’ailleurs, on travaille comme ça aussi à l’agence.

Pour nos clients, on va fixer des plages de 1h, 2h, 3h pour le même client, pour le même contenu. Et après, on va passer à autre chose. Finalement, c’est la même chose pour la vidéo.

On ne réinvente rien, c’est ça qui est bien, il y a vraiment des parallèles avec ce qu’on fait.

[Gwen] Et alors, à l’inverse, les erreurs à ne pas commettre ? Je sais que c’est une vidéo que tu as sortie il n’y a pas très longtemps. Les erreurs qu’on voit trop souvent dans les vidéos. [Cyril] Oui, c’était notamment pour du face caméra. Parce que c’est vrai que c’est un axe que je développe beaucoup sur mon compte Instagram. Pour encourager les gens à se montrer, à humaniser un peu plus ce qu’ils sont en train de faire.

Il y avait effectivement une vidéo où je parlais de trois erreurs à ne pas faire quand on fait du face caméra. Il y en avait une, c’était ne pas faire attention à l’arrière-plan, à ce qu’il y a derrière nous. Parfois, ça arrive, je vois des gens, c’est super intéressant ce qu’ils racontent.

Par contre, dans le fond, c’est dommage, la personne n’a pas vu qu’il y avait quelque chose qu’on n’aurait pas dû voir. Ce qui fait que du coup, notre attention se focalise sur ce qui se passe derrière. Et c’est dommage, parce qu’on n’écoute pas le message.

La façon dont on se positionne aussi par rapport à l’écran. Il y a parfois des gens qui se mettent beaucoup trop loin ou beaucoup trop près. Il faut essayer d’avoir un équilibre en ayant un petit peu d’air en dessous et au-dessus de la tête.

Qu’est-ce que j’avais donné d’autre comme conseil ? Ne pas regarder l’objectif. Il y a beaucoup de gens, quand ils font des stories ou des petites capsules face caméra, ils ont cette tendance à regarder leur écran pour voir ce que ça rend.

Du coup, le regard plonge sur l’écran et on a l’impression qu’il ne nous regarde pas. Il faut bien penser à regarder l’objectif de l’appareil photo.

[Bryan] J’avais vu une astuce d’un journaliste qui fait de la vidéo mobile, qui expliquait qu’il avait mis un petit autocollant autour de son objectif. Et comme ça, quand il filmait quelqu’un, ou même quand lui se filmait, il disait, vous regardez cet endroit-là, vous ne regardez surtout pas le retour. C’est vrai que j’étais presque tenté de le faire aussi.

D’ailleurs, on ne se souvient pas toujours, quand on est face cam ou de l’autre côté, où est l’objectif. Et c’est vrai que c’est bien de se dire, attention, il ne faut pas regarder le retour, ce qui est tentant, de regarder ce que ça rend tout de suite. Il faut vraiment regarder l’objectif et c’est bien de se mettre un petit autocollant ou quelque chose qui attire le regard.

[Cyril] Oui, c’est ça. Et puis, il y a aussi le lâcher prise. C’est un autre conseil, une astuce, on appelle ça comme on veut, que je peux donner.

C’est que parfois, je suis frustré parce que je sens, pour connaître certains entrepreneurs, pour les voir comment ils sont dans la vie, et tout ça, je me dis, mince, si tu décidais à un moment donné de te montrer un peu plus sur tes réseaux sociaux, dans ta communication, mais en fait, ton aventure entrepreneuriale, elle pourrait prendre une dimension vraiment tout autre. Et souvent, le frein qui revient, c’est, oui, mais je ne suis pas à l’aise avec mon image. Et puis, je ne sais pas quoi raconter.

Et puis, qu’est-ce que vont penser les gens ? Je pense qu’il y a très peu de monde qui, après avoir tourné une vidéo, se dit, waouh, là, j’ai été génial. Peut-être qu’il y en a, je ne sais pas.

Mais en général, même des gens qui sont plutôt à l’aise, moi, je suis quelqu’un de plutôt à l’aise avec ça, parce qu’en même temps, c’est mon métier, j’ai appris à faire ça avec le journalisme. Après l’enregistrement d’une vidéo, il y a toujours ce truc, mais ça, ça aurait pu être mieux et tout ça. Et à un moment donné, je me dis, non, mais OK, en fait, c’est fait.

Est-ce que ça répond à l’objectif ? L’énergie, elle est là. C’est cool, on y va.

Vu que la perfection n’existe pas, de toute façon, parce que sinon, on rentre dans une logique où on refait sans cesse, sans cesse, sans cesse. On pourrait toujours faire mieux, donc il faut la faire prise.

[Bryan] Nous, on a un principe à l’agence, c’est que si on attend que quelque chose soit parfait pour le lancer, c’est qu’il est déjà trop tard, en fait. Donc, il faut se lancer, tant pis. Moi, j’ai la même chose que toi.

Chaque fois que je vois une vidéo, je me dis, non, là, il faudrait que je la refasse. C’est trop tard. Et c’est le même principe que quand tu vas donner une conférence ou un cours.

Personne ne se dira, waouh, j’ai été excellent. C’est les autres qui vont te le dire. Mais toi, t’es forcément, à un moment donné, tu vas avoir tendance à dévaloriser aussi la prestation.

Donc, part du principe que ça ne te plaira pas. Et pose-toi la question, est-ce que ça atteint vraiment son objectif ?

[Cyril] Ouais, c’est ça, c’est ça. Et puis, de toute façon, normalement, quand on a bien fait, le travail de préparation, que du coup, le contenu correspond vraiment à notre cible, le fait de recevoir les premiers messages en mode, waouh, super la vidéo que tu viens de sortir. Ça faisait un moment que j’avais un problème là-dessus.

Merci d’avoir sorti cette vidéo-là. Ok, ça vient calmer l’angoisse et tout va bien.

[Gwen] Je voudrais poser une question avant qu’on passe à la conclusion, parce que je pense qu’on a largement dépassé le temps apparti. C’est la question de l’anecdote professionnelle. Moi, j’aime bien poser cette question dans le pod.

C’est quelle est l’anecdote professionnelle que tu pourrais nous raconter en lien avec le sujet du jour ? Une anecdote qui t’a fait prendre conscience de l’importance de ce sujet.

[Cyril] L’anecdote auquel j’ai tout de suite pensé, c’est une collaboration avec une cliente, qui est toujours d’ailleurs cliente, c’est intéressant. On est sur plusieurs missions pour réaliser des vidéos ensemble, justement pour faire grandir son activité. Et la première vidéo qu’on a faite ensemble, c’était pour raconter l’histoire de son activité.

On avait échangé un peu avant ensemble pour voir comment on allait tourner cette vidéo-là. Au moment du tournage, j’ai été scotché par la transparence et par l’authenticité de la personne en face de moi, qui s’appelle Marion. Elle m’a raconté des choses où même moi, pendant le tournage, je me disais « c’est absolument dingue, des choses assez compliquées.

» Et ça s’est très mal passé. Il y a eu des histoires de harcèlement moral, de choses assez graves. Elle a même pensé à un moment donné à me mettre fin à ces jours.

Et c’est dans cette période-là qu’elle s’est dit « ok, moi je vais monter une société, une fois que j’irai mieux, pour essayer de réinventer la façon dont on fait des rages dans ce pays. » C’est pour ça qu’elle a monté sa boîte. Au moment de me raconter tout ça, il y avait vraiment une émotion où je me disais « on sort totalement du cadre d’une vidéo, mais dans le bon sens du terme.

» C’est-à-dire que c’était vraiment incroyable. Je lui ai dit à la fin « merci d’avoir livré tout ça, parce qu’il y aurait plein de gens qui n’auraient pas tout raconté comme ça. » Il y a même beaucoup d’émotions, quelques larmes pour elle à un moment donné.

Et l’impact qu’a eu cette vidéo, quand on l’a sortie, on l’a été dépassée. On l’a été dépassée. Pourtant, en termes de réalisation, on en parlait tout à l’heure, c’était elle, dans son bureau.

On avait fait un cadre assez joli, mais rien de bien, complètement fou. Juste elle qui répondait à des questions. Pas d’images d’illustration.

Juste elle. L’impact qu’a eu cette vidéo, notamment sur les réseaux sociaux, parce qu’elle l’a diffusée dessus, même elle ne s’attendait pas à ça. Le fait de raconter l’histoire et le vrai pourquoi, pourquoi j’ai créé mon activité spécialisée dans les ressources humaines, en externalisé, elle a reçu un nombre de messages.

« Je ne savais pas que tu étais passée par toutes ces étapes-là. Du coup, je comprends mieux pourquoi aujourd’hui tu mets autant de cœur à développer ton activité avec telle valeur, avec tel process, avec telle façon de faire. » En fait, ce n’est pas tant la vidéo, c’est ce qu’on va pouvoir faire avec.

Franchement, c’était un moment où je m’en souviendrai très longtemps, parce que c’était la première fois qu’on se voyait, on l’avait échangé avant, mais le fait qu’elle me livre en tout ça, on parle quand même de tentatives de suicide, de choses comme ça, des choses où les gens auraient pu être très pudiques, mais à juste titre, et l’impact qu’a eu cette vidéo-là, et le cap qu’a passé son entreprise juste après ça, je me suis dit « Ok, là on est sur un truc intéressant.

[Bryan] » Oui, parce que c’était authentique, c’était vrai. C’est ça, sans calcul. Et ça permettait aussi de donner du sens à sa démarche.

Totalement.

[Cyril] Ce qui est drôle, c’est qu’il y a des gens qui la connaissaient déjà, qui sont clients chez elle ou des amis, qui lui disaient « C’est fou parce que je te redécouvre encore. C’est-à-dire que je savais ce qui t’était arrivé. Mais ce que tu dis dans cette vidéo-là, je ne l’avais jamais entendu. [Gwen] » C’est vrai que la vidéo a un côté hyper immersif, un peu comme le podcast, différemment, mais on vit des choses en regardant une vidéo qu’on n’a pas en lisant quelque chose ou en regardant une photo. C’est encore un cap au-dessus, je pense. [Cyril] C’est exactement ça. Il y a ce côté impact émotionnel déjà le fait de voir la personne tout de suite. On a cette empathie, le fait de pouvoir jouer, sans venir dans le pathos, mais rajouter un petit peu de musique, les plans qu’on va pouvoir faire et tout ça.

Il n’y a effectivement, je pense, pas d’équivalent, même si on peut avoir beaucoup d’émotions en lisant un texte ou en regardant une belle photo. Pour moi, la vidéo, on est aujourd’hui dans ce qui se fait mieux en termes de comment est-ce que j’ai envie de marquer les esprits dans cette jungle que sont les réseaux sociaux. Si c’est bien fait, pour moi, effectivement, c’est le meilleur moyen de se connecter avec son audience et de rendre sa marque mémorable.

Parce que c’est ça l’objectif, c’est faire en sorte que les gens se souviennent.

[Bryan] On se reconnaît bien là-dedans. [Gwen] Super. Est-ce que, avant de se quitter, tu pourrais conclure cet épisode en trois mots ou en trois phrases à retenir ? [Cyril] Je vais choisir les trois mots, je pense que c’est plus simple. Je dirais qu’en guise de conclusion, la vidéo, c’est quelque chose d’accessible. Le premier mot, ça serait accessible.

Il faut vraiment s’enlever de la tête que je n’y arriverai pas, c’est trop compliqué techniquement. C’est faux. Il faut désacraliser le côté matériel.

Vous n’avez pas besoin de vous suréquiper pour faire vos premiers pas en vidéo. Souvent, les gens ont tendance à se dire qu’il faut tout de suite qu’on produise des films absolument incroyables. Non, faites des petits pas, et la vidéo avec un smartphone, on l’a dit, ça suffit.

Le deuxième, c’est impact. On en parlait juste avant. C’est, je pense, aujourd’hui le média le plus adapté qui va vous permettre non seulement de capter l’attention, et ça, c’est un enjeu fondamental, parce que la jungle des réseaux sociaux, l’abondance de contenu, les gens vont s’arrêter sur votre contenu si c’est en vidéo.

Ça, c’est bien. En revanche, après, il faut bien vérifier à ce que vous mettez dans votre contenu vidéo pour qu’il reste sur la vidéo, parce que c’est très facile de scroller. Une fois que vous avez capté l’attention, travaillez bien quand même le contenu pour que ça réponde à une problématique ou que ça lui apporte quelque chose dans sa vie de tous les jours.

Et puis, le dernier mot, ça serait transformation. Là aussi, on en parlait juste avant. Je pense vraiment qu’il y aura un avant et un après.

Ma marque n’utilisait pas la vidéo avant et elle l’utilise aujourd’hui. Vous verrez la différence. Retenez ça, c’est que la vidéo peut être cet outil aujourd’hui qui peut littéralement transformer ce que vous êtes en train de faire.

On devient accro, quoi. Totalement, c’est ça.

[Gwen] Super, merci beaucoup à toi. [Cyril] Merci à vous, c’était super. Merci beaucoup pour l’invitation. [Gwen] Peut-être qu’on t’entendra de nouveau un de ces jours au micro du Pod. [Cyril] Avec grand plaisir. Moi, je reviens quand vous voulez. On est bien ici. [Gwen] Il me semble que toi aussi, tu as un podcast. [Cyril] Tout à fait. [Gwen] Si tu veux dire deux mots pour ton podcast. [Cyril] Super, trop cool. [Gwen] Tu n’en as pas parlé dans ta présentation. [Cyril] C’est vrai, c’est vrai. Effectivement, je suis resté focus sur la vidéo. J’ai effectivement un podcast qui s’appelle Il était une fois.

Le principe, il est tout simple. C’est l’illustration de mon amour pour les histoires et les parcours de vie et les parcours d’entreprise. C’est un podcast qui a un an maintenant que j’ai imaginé pendant le premier confinement.

On avait du temps pour réfléchir. Je me suis dit, qu’est-ce que je pourrais faire pour partir à la rencontre d’entrepreneurs qui ont décidé à un moment donné de tout quitter dans leur vie pour monter un projet de cœur. Le principe de ce podcast, c’est une discussion.

Un petit peu dans l’esprit qu’on a fait aujourd’hui. Une discussion dans laquelle j’essaye de comprendre l’histoire de l’entrepreneur qui est en face de moi. C’est en général en trois parties.

On s’intéresse dans un premier temps à ce que fait la personne aujourd’hui. Elle m’explique. Moi, je fais ça.

La vision que j’ai avec mon activité, c’est ça. Ce qui me plaît dans mon activité, c’est ça. Ensuite, on essaye dans une deuxième partie de remonter au moment où la personne a eu un déclic.

Je suis assez fasciné par les transformations humaines. C’est-à-dire qu’il y avait une situation initiale, un élément perturbateur qui a donné lieu à la création d’une entreprise. On essaye d’aller en profondeur sur comment la personne a vécu ça.

Parce que ça peut permettre d’inspirer aussi des personnes qui, en ce moment, ne se sentent pas bien et se disent « On peut faire ça, on peut y arriver ». Dans une troisième partie, on remonte encore un peu plus dans la timeline. J’essaye de voir si déjà, dans l’enfance, l’adolescence, il n’y avait pas des choses qui prédestinaient à ce qui se passe maintenant pour la personne.

On est dans un voyage, une discussion assez intimiste, assez longue. La saison 1 est terminée. Il y a eu cinq invités.

Je travaille sur la saison 2 qui reviendra au mois de septembre. L’idée, c’est vraiment de montrer que c’est à la portée de tout le monde. Entreprendre, ce n’est pas si simple.

Mais si on a ce truc au fond de nous, il ne faut pas se mettre des barrières. « Oui, mais je n’ai pas fait le parcours, l’école de commerce pour commercialiser tout ça. » En montrant finalement tous ces parcours, ça va aussi bien d’un contrôleur à bord des trains à la SNCF qui a démissionné pour devenir photographe indépendant.

Ça va aussi bien d’une fille d’une amie entrepreneur qui travaillait avant dans une maison d’édition qui a tout envoyé à un boulet pour rédiger des biographies pour les particuliers. On est dans les parcours qui, à la base, on se dit « comment c’est possible de faire un switch pareil ? » Mon idée, c’est vraiment que les gens se disent « c’est peut-être possible pour moi.

» En écoutant tous ces parcours-là, je crois que l’aventure vaut le coup d’être vécue. Donc voilà. C’est beau.

Merci Cyril. Merci à vous. C’est très sympa de m’offrir ce temps pour parler de ce projet qui me tient à cœur.

[Gwen] Je vous dis au revoir à tous les deux et aux auditeurs. [Bryan] Merci Gwen, bonne journée. [Gwen] Merci, à très bientôt pour un prochain épisode du POD. Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet épisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos réseaux sociaux. Ensuite, n’hésitez pas à nous faire vos retours sur le POD en nous écrivant à l’adresse podcast arrobasouest.digital. Nous serions ravis de savoir ce que vous aimez, ce que nous pourrions améliorer, les thématiques qui vous intéressent ou les invités que vous voudriez entendre. Merci beaucoup pour cet échange. Je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode du POD.
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